Après le top départ officiel des Jeux olympiques de Tokyo vendredi, avec la cérémonie d'ouverture, les premiers athlètes français engagés ont connu des fortunes diverses, samedi 24 juillet, lors de la première journée. Mais au sommet de la pyramide des bonnes nouvelles - car il y en a eu quelques unes - trône Luka Mkheidze, médaillé de bronze en moins de 60 kg.Le premier médaillé : Luka Mkheidze, une surprise en bronzeIl est arrivé sur la pointe des pieds, discret, sans faire parler de lui. Concentré, surtout, sur son tournoi olympique de judo dans la catégorie des moins de 60 kg. Luka Mkheidze a créé la surprise, samedi, en décrochant le bronze, la première médaille de la délégation tricolore de ces JO de Tokyo. Après avoir pris sa revanche sur l'Espagnol Francisco Garrigos, contre qui il s'était incliné en finale des derniers championnats d'Europe, le judoka de 25 ans, né à Tbilissi (Géorgie), a remis cela contre l'Ukrainien Artem Lesiuk en quarts de finale. Si, épuisé, il n'est pas parvenu à remporter sa demie contre le représentant de Taipei Yang Yung Wei, il a mis ses dernières forces dans la bataille pour accéder à la troisième marche du podium contre le Coréen Kim Won-jin. Une victoire au golden score méritée pour un athlète au parcours singulier, qui affichait toute son émotion lors de ses premiers mots au micro de France Télévisions après sa performance. Les déceptions : la paire Mahut-Herbert et Shirine Boukli chutent d'entréeC'est la première grosse déception pour le clan tricolore. Tête de série numéro deux dans le tournoi de double, la paire Nicolas Mahut - Pierre-Hugues Herbert s'est inclinée dès son entrée en lice face aux Britanniques Andy Murray - Joe Salisbury (6-3, 6-2). Déjà sortis au même stade du tournoi olympique il y a cinq ans à Rio, les deux joueurs prennent la porte et reportent les espoirs de médaille sur l'autre paire engagée chez les hommes, Jérémy Chardy - Gaël Monfils, vainqueurs au super tie-break contre les Kazakhstanais Bublik et Golubev (6-7, 7-6, 10-8). Chez les femmes, le duo Alizé Cornet - Fiona Ferro a, lui, bien entamé sa compétition avec une victoire nette face aux Ukrainiennes Svitolina - Yastremska (6-2, 6-4). Autre déception, en judo cette fois : championne d'Europe en moins de 48kg et véritable outsider dans ce tournoi olympique, la Française Shirine Boukli a été éliminée d'entrée par la Serbe Milica Nikolic. Trois pénalités ont mis fin au rêve de la jeune femme de 22 ans.La confirmation : Samir Aït Saïd répond présent Le porte-drapeau de la délégation française, qui a enflammé la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo vendredi, n'a pas manqué son entrée. Troisième des qualifications aux anneaux, il a décroché avec la manière sa place pour la finale du concours, le lundi 2 août (à partir de 10 heures, heure française). Le gymnaste, qui avait fini les JO de Rio à l'hôpital après s'être brisé la jambe en qualifications à la réception d'un saut, était excité d'entrer en piste et ne manquait pas de rappeler son ambition : "Être porte-drapeau, c'est bien mais ce n'est pas mon objectif ici. On connaît mon rapport compliqué avec les Jeux, moi je veux ramener une médaille", expliquait-il après sa prestation. Au rendez-vous : les handballeurs ne ratent pas le cocheLes hommes de Guillaume Gille sont bien à l'heure de Tokyo. Vice-championne olympique à Rio en 2016, l'équipe de France de handball a remporté son premier match dans le tournoi olympique contre l'Argentine (33-27). Un succès construit grâce à un grand Vincent Gérard dans les buts (10 arrêts) et un Melvyn Richardson très adroit devant (7/7 au tir). De quoi assurer provisoirement la première place du groupe A aux Bleus avant de retrouver le Brésil dans deux jours (lundi 26 juillet à 2h, heure française). Les promesses : Océanne Muller toute proche de la médaille, Léon Marchand en finaleElle restera celle qui nous a fait vibrer dans cette première nuit olympique. À 18 ans et pour ses premiers Jeux, la championne d'Europe du tir à la carabine à 10 mètres Océanne Muller, tout juste surclassée de chez les juniors, a impressionné à Tokyo. L'Alsacienne y a cru jusqu'au bout mais, comme elle confessait après la finale, a été "rattrapée par le stress" et termine finalement à la cinquième place. Une très belle promesse à trois ans des Jeux de Paris 2024. Lui aussi était attendu, dans les bassins cette fois. Le Toulousain de 19 ans Léon Marchand a accroché le septième temps sur le 400 m 4 nages (4'10''09) pour se hisser en finale, dimanche 25 juillet à 3h30, heure française. La nouvelle pépite de la natation française a fait abstraction de l'événement pour sa première participation aux Jeux et montré à son futur entraîneur Bob Bowman - l'ancien mentor de Michael Phelps - qu'il avait déjà tout d'un grand.