JO 2021 : Osaka allume la flamme, le salto de Samir Aït Saïd, des drones dans le ciel de Tokyo... Ce qu'il faut retenir de la cérémonie d'ouverture
Le top départ des Jeux olympiques a été donné, vendredi, à Tokyo, lors de la cérémonie d'ouverture.
Entre des tableaux célébrant l'histoire japonaise, une minute de silence saisissante en hommage aux victimes de l'épidémie de Covid-19 et la parade des délégations, plusieurs temps forts ont émaillé la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, vendredi 23 juillet. Voilà ce qu'il faut retenir de ce coup d'envoi officiel des JO.
Naomi Osaka allume le feu sacré
Un peu moins de quatre heures de spectacle, d'émotion et d'impatience : la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo vient de connaître son clap de fin après l'embrasement de la vasque olympique. Un clap de fin mais surtout un top départ pour les quelques 11 000 athlètes fin prêts à en découdre durant les deux prochaines semaines, jusqu'au dimanche 8 août.
Depuis son départ de Grèce, berceau des Jeux, la flamme olympique a mis 121 jours à venir embraser le stade olympique de Tokyo, après avoir parcouru plus de 2 000 kilomètres et l'intégralité des 47 préfectures japonaises. En guise de symbole, une infirmière et un docteur ont été désignés avant-derniers relayeurs du feu sacré. Un rappel - il y en aura d'autres tout au long de la cérémonie - que ces Jeux olympiques auront bel et bien un goût particulier avec la pandémie de Covid-19.
Comme pressenti par les médias japonais, bien aidés par le décalage de son match inaugural au dimanche (alors qu'elle devait jouer samedi), c'est bien Naomi Osaka qui a eu la charge d'allumer la mythique vasque. La superstar du tennis japonais s'est dirigée solennellement vers l'escalier lumineux avant de tendre le bras et d'embraser le réceptacle à l'allure très high-tech.
80 athlètes de la délégation française pour porter haut le drapeau tricolore
On les a attendus un long moment. Avant-dernière délégation dans l'ordre chronologique en tant que futur organisateur des Jeux de Paris 2024, juste avant le pays-hôte, la France a fini par faire son apparition dans le stade olympique. On aurait, également, espéré les voir plus nombreux. Normes sanitaires obligent, ils n'étaient que 80 à avoir la chance de parader vendredi pour la cérémonie d'ouverture. Derrière les deux porte-drapeaux, Samir Aït Saïd et Clarisse Agbegnenou, les athlètes tricolores ont défilé tout de bleu, blanc et rouge vêtus pour représenter l'équipe de France olympique.
Le salto du gymnaste pour lancer la parade, lui qui a été gravement blessé en compétition lors des Jeux de Rio en 2016, est un joli pied de nez au passé. Un temps fort, indéniablement, du passage des athlètes français probablement tout sourire derrière leur masque.
Bien avant eux, comme la tradition l'exige, c'est la Grèce qui avait ouvert le bal des délégations, suivie de près par celle des réfugiés. Des instants inoubliables pour les 29 athlètes réunis derrière la bannière olympique, qui seront mis à l'honneur plusieurs minutes plus tard par Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO) : "Avec votre talent et votre force, vous démontrez à quel point les réfugiés sont un enrichissement pour la société. Vous avez dû fuir vos maisons à cause de la violence, de la faim ou juste parce que vous êtes différents. Aujourd'hui, nous vous offrons un foyer paisible, bienvenue dans notre communauté olympique."
Une célébration du Japon et de ses traditions
Comme annoncé par les organisateurs, la cérémonie d'ouverture a bien été "plus simple et plus sobre" que les éditions précédentes. Plus sobre mais pas moins poétique et culturelle. Les différents tableaux ont mis en lumière l'histoire japonaise, des traditions ancestrales aux références mangas et vidéoludiques propres à l'archipel.
L'Empereur Naruhito, présent dans les tribunes du stade olympique pour annoncer officiellement le début des Jeux, a pu apprécier la représentation du Mont Fuji, jouxtant le drapeau national sur la scène principale, inspirée des scènes du théâtre kabuki. L'interprétation du "Kimi ga yo", hymne national japonais depuis 1999, par la chanteuse Misia a également mis du baume au coeur des officiels japonais présents dans l'enceinte.
Pendant la parade des délégations, ce sont des sons bien familiers des amateurs de jeux vidéo qui sont venus rythmer les apparitions des athlètes, avec un medley de plusieurs titres phares : Dragon Quest, Final Fantasy, Kingdom Hearts, Sonic... Les seules références ouvertement "pop culture" de la cérémonie.
Enfin, autre temps fort nettement plus technologique, le déploiement de pas moins de 1 824 drones gravitant ensemble dans le ciel de Tokyo, le tout aux couleurs de Tokyo 2020. Une prouesse artistique et novatrice aussi bienvenue qu'inattendue.
Des hommages et le silence des anneaux
Même au beau milieu des festivités, il était présent partout. Dans les discours, déjà. Qu'il s'agisse de Thomas Bach, le président du CIO, ou de Seiko Hashimoto, présidente du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, les références au Covid-19 se sont succédé comme pour attester que ces Jeux n'avaient rien d'ordinaire. La minute de silence observée en début de cérémonie a donné le ton. La fête, oui, mais sans jamais oublier à quel prix.
Les hommages au personnel médical ont été appuyés de la part des deux officiels, comme pour signifier que les témoignages de protestation, qui se sont fait encore entendre ce vendredi devant le stade olympique, n'étaient pas négligés. "Unis par le sport", "unis par la diversité"... les messages de rapprochement et d'apaisement ont été nombreux. Gageons que la nouvelle devise olympique mise en avant - "plus vite, plus haut, plus fort... ensemble" - saura être entendue dans l'archipel.
"Il y a 10 ans lors de la candidature du Japon aux JO, nous venions tout juste d'être meurtris par le drame de Fukushima, a également rappelé Seiko Hashimoto. À cette époque, nous nous demandions comment les athlètes et le sport pouvaient nous aider à relever la tête. Cette quinzaine, d'autant plus étant donné le contexte actuel, doit permettre de répondre à cette question." Peut-être le plus gros défi de cette édition.
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