Pays de Cocagne : le pastel pour voir la vie en bleu
À Lautrac (Tarn), Françoise Carayol, teinturière au pastel, teint des vêtements en bleu en seulement quelques minutes. Depuis 12 ans, elle travaille le pastel, un pigment naturel et emblématique du Tarn. Couche après couche, avec patience, elle en explore chaque nuance. Les vêtements, mais aussi les murs de sa boutique, sont tous bleus. "Le bleu, c'est toute ma vie", affirme-t-elle.
Un prix très supérieur à celui du pigment de synthèse
À la Renaissance, le pastel a fait la richesse du pays de Cocagne. La région se pare de champs jaunes, d'où est extrait le pigment. Les colorants chimiques ont désormais supplanté le pastel. Dans le Tarn, il n'existe plus que quelques parcelles qui ne peuvent pas rivaliser sur le marché. "Le prix de revient de l'extraction du pigment, c'est 350 euros le kg, le prix du revient de la synthèse, c'est 15 centimes d'euro, c'est imbattable", indique Bruno Berthoumieux, producteur de pastel au château de la Serre, qui s'est tourné vers la transmission. Le pastel de Cocagne a été classé au patrimoine immatériel français.
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