Tennis : Naomi Osaka en larmes lors de sa première conférence depuis le mois de mai
La joueuse japonaise, qui n'était plus apparue face aux médias depuis le tournoi de Rome, juste avant Roland-Garros, a connu un moment difficile lundi avant son entrée en lice à Cincinnati.
Un exercice délicat pour Naomi Osaka. La numéro 2 mondiale, qui avait fait sensation en décidant de boycotter les rendez-vous avec les médias à Roland-Garros, a donné, lundi 16 août, sa première conférence de presse depuis le tournoi de Rome en mai dernier. Contrariée par des questions sur sa relation avec les médias et sur la situation en Haïti, la star du tennis féminin a fondu en larmes, quittant brièvement la salle.
Si la Japonaise a renoué avec les sollicitations médiatiques depuis les Jeux olympiques, lors desquels elle s'est rendue en zone mixte, elle ne s'était plus pliée à l'exercice de la conférence de presse depuis près de trois mois. Interrogée en marge du tournoi de Cincinnati par un journaliste local sur la façon dont elle profitait de sa notoriété médiatique tout en refusant, ces dernières semaines, de parler à la presse, Osaka a demandé à deux reprises une reformulation de la question avant de répondre : "Je ne peux rien faire sur le fait que ce que je dis ou fais génère des articles de presse."
"Ne soyez pas si complaisants"
Après la conférence de presse, l'agent d'Osaka, Stuart Duguid, a condamné le "comportement épouvantable" du journaliste. "Le tyran du Cincinnati Enquirer [nom du journal] est la raison pour laquelle les relations entre les joueurs et les médias sont si tendues en ce moment. Tout le monde présent à ce point-presse conviendra que son ton était tout faux et que son seul but était d'intimider", a-t-il déclaré à Reuters. "Cette insinuation selon laquelle Naomi doit son succès hors du terrain aux médias est un mythe. Ne soyez pas si complaisants."
Naomi Osaka now doing her first normal press conference since May.#CincyTennis pic.twitter.com/DkI8R8BDw8
— Ben Rothenberg (@BenRothenberg) August 16, 2021
En mai dernier, la Japonaise s'était retirée de Roland-Garros après avoir annoncé quelques jours avant le tournoi parisien qu'elle ne prendrait pas part aux conférences de presse, affirmant que sa santé mentale était affectée par les sollicitations médiatiques. Celle qui avait révélé avec souffert "de longues périodes de dépression depuis l'US Open 2018" a également fait l'impasse sur Wimbledon dans la foulée pour se préserver.
Osaka "fière" de son combat
Ces derniers mois, Osaka a utilisé sa notoriété pour attirer l'attention sur les problèmes de santé mentale. Une démarche soutenue par d'autres athlètes, a souligné la joueuse de 23 ans. "Aux Jeux olympiques, d'autres athlètes m'ont dit qu'ils étaient vraiment heureux que j'aie fait ce que j'ai fait. J'en suis fière et je pense que c'était quelque chose qui devait être fait."
Par la suite, interrogée sur sa promesse de verser l'intégralité de ses gains du tournoi de Cincinnati aux victimes du séisme en Haïti, Osaka, dont le père est haïtien, a fondu en larmes, quittant la salle quelques minutes avant de revenir répondre aux questions des journalistes japonais.
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