En quelques heures la semaine dernière, la Chine a annoncé l'annulation et le report des Jeux asiatiques, deuxième événement le plus important pour le pays après les JO d'hiver, et de l'universiade d'été (les jeux du sport universitaire). Le même jour, les organisateurs des deux meetings d'athlétisme de la Ligue de diamant, à Shanghai et Shenzen, annonçaient qu'ils n'auraient pas lieu.Depuis trois mois, aucun événement sportif n'a pu se tenir. Avec sa politique du zéro Covid, la Chine ne veut plus faire d'exceptions, explique Jean-Loup Chappelet, professeur honoraire à l'université de Lausanne : "Ce sont des événements quand même beaucoup moins importants que les Jeux olympiques et paralympiques, et qui comportent plus de risques. Les Chinois ont préféré annuler." Inquiétude dans le monde sportifCes annulations en série soulèvent beaucoup de questions, notamment chez les organisateurs de compétitions, qui voyaient la Chine comme une terre d'accueil généreuse. Maintenant que le pays se ferme, sans doute durablement, il y a comme de l'inquiétude chez les instances sportives, estime le chercheur."Certaines fédérations sportives commencent à se faire du souci. Elles avaient déjà du mal à trouver des pays candidats."Jean-Loup Chappeletà franceinfo"Quand on regarde les statistiques, poursuit-il, l'Europe et l'Amérique du Nord n'ont quasiment plus été candidates ces dernières années. Les fédérations allaient beaucoup en Asie, et en particulier en Chine, parce qu'il y avait une dimension économique intéressante."La Chine qui s'isole, la Russie bannie à cause de la guerre en Ukraine... Pour de nombreux observateurs, le jeu (aller dans ces pays à l'avenir) n'en vaut certainement plus la chandelle.