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Euro 2021 : révélations, favoris éliminés, matchs à rallonge... Ce qu'il faut retenir des huitièmes de finale

Plusieurs favoris ont dû rentrer à la maison après les premiers matchs à élimination directe de l'Euro 2021.

Article rédigé par franceinfo: sport - Pauline Guillou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Les supporters anglais quittent Wembley, après la victoire de l'Angleterre face à l'Allemagne, le 29 juin 2021 (WIKTOR SZYMANOWICZ / NURPHOTO / AFP)

Des favoris qui sortent par la petite porte, des joueurs phares au rendez-vous, des matchs à suspense... L'Euro 2021 se poursuit à travers l'Europe et se rapproche doucement de Wembley où se disputeront les demi-finales et la finale.

La République tchèque, l'Italie, la Belgique, l'Espagne, la Suisse, l'Angleterre et l'Ukraine ont rendez-vous pour les quarts de finale. À la clé, une place pour le dernier carré, et pourquoi pas le rêve de décrocher (ou redécrocher pour certains) le titre de champion d'Europe ?

Les champions sont tombés

Il n'y aura pas de champion en titre en quarts. Ni les Portugais, vainqueurs sortants de l'Euro en 2016, ni les Bleus, champions du monde en 2018, n'ont réussi à passer l'obstacle des huitièmes de finale. Les rêves de deuxième sacre consécutif, côté lusitanien, et de doublé Mondial-Euro chez les Français, se sont évanouis, et les deux nations peuvent avoir des regrets.

Malgré un Cristiano Ronaldo en grande forme, et 23 tirs durant la rencontre, le Portugal a plié sur la pelouse de Séville contre la Belgique (1-0). Présentés comme les grandissimes favoris avant le coup d'envoi de l'Euro, les Tricolores n'ont pas été à la hauteur de ce statut. Le sélectionneur a de nombreux chantiers à gérer pour préparer la défense du titre mondial, en 2022 au Qatar

"On ne méritait pas plus"

Didier Deschamps

sélectionneur de l'équipe de France

Placés dans "le groupe de la mort", Portugais et Français n'ont pas fait honneur à ce titre honorifique décerné dès le tirage au sort, et les Allemands non plus. Sortis sans gloire par l'Angleterre à Wembley (0-2), les hommes de Joachim Löw ont ponctué le zéro pointé du groupe F. Autre favori déjà à la maison : les Pays-Bas. Après leur sans-faute en poules, ils se sont fait piéger par la République tchèque (2-0), à la surprise générale.

Enfin du spectacle !

Huit matches, 28 buts et quatre prolongations. Les hommes peuvent mentir, pas les chiffres : les huitièmes de finale de l'Euro 2021 ont régalé spectateurs et téléspectateurs. Palme d'or du spectacle : un Espagne-Croatie qui a fait chavirer le Parken Stadium de Copenhague.

Poussés par des fans irréductibles qui avaient fait le voyage au Danemark, les Croates ont emmené la Roja en prolongation alors qu'elle menait de deux buts à la 85e minute. Un uppercut pour rien : les Espagnols ont finalement réussi à renverser la situation (5-3). 

Les Bleus de Didier Deschamps ont aussi fait plaisir aux apôtres du beau jeu, dix minutes de folie et une frappe en lucarne de Pogba pour mener 3-1, avant de subir un come-back héroïque des Helvètes. Enfin, l'Ukraine a signé un chef-d'oeuvre de dramaturgie en décrochant une qualification historique pour les quarts de finale dans le temps additionnel de la prolongation, à l'issue d'un match plaisant contre la Suède.

Kane et Morata, la revanche des "punching-balls"

Alors qu'il avait été brillant en Premier League avec Tottenham, Harry Kane a complètement disparu, sitôt le maillot des Three Lions sur le dos. Attendu au tournant dans un tournoi disputé en majorité à domicile, l'attaquant des Spurs a été en grande difficulté face à la Croatie, et a erré à Wembley face à l'Écosse. Il aura fallu trois matchs de poule, et un choc face à l'Allemagne pour que Kane débloque son compteur, à la 86e minute du match.

Du côté de l'Espapgne, c'est Alvaro Morata, qui a essuyé de nombreuses critiques quand à son état de forme face au but. L'avant-centre de la Roja a été sifflé par le public après avoir gâché plusieurs occasions franches face aux Suédois. Face à la Croatie, Morata a finalement retrouvé un statut, celui de héros national, en inscrivant un but à la 100e minute de jeu

Müller, Giroud, Modric, Ronaldo... Le dernier Euro ?

Reverra-t-on Thomas Müller avec l'Allemagne, Cristiano Ronaldo avec le Portugal ou Olivier Giroud en Bleu lors d'un championnat d'Europe ? Les paris sont lancés. Tous ont dépassé la trentaine, et les voir sur la pelouse en 2024 n'est pas garanti. Meilleur joueur de la Coupe du monde 2018, Luka Modric (35 ans) n'a pas réussi à porter une Croatie décevante au-delà des huitièmes. Côté tricolore, Olivier Giroud (34 ans) a vu son temps de jeu réduit à portion congrue avec le retour de Karim Benzema. 

Enfin, Cristiano Ronaldo (36 ans) a sans doute vécu l'une de ses dernières compétitions internationales sous le maillot portugais. Le capitaine lusitanien et son équipe n'ont pas réussi à conserver leur titre. Une nouvelle génération est déjà prête à prendre le relais (Fernandes, Jota, Dias...). Pour le sélectionneur allemand, Joachim Löw, l'histoire est cette fois bel et bien achevée avec une ultime défaite contre l'Angleterre en huitièmes de finale. Chez les joueurs, Thomas Müller (31 ans) et Mats Hummels (32 ans), vieillissants, pourraient bien dire adieu à la Mannschaft après avoir été rappelés in extremis pour l'Euro.

Le Danemark en plein rêve, Wembley qui rugit, la Suisse en folie...

De retour au stade après plus d'un an d'éloignement, les tribunes ont tremblé pour les huitièmes de finale. À commencer par un stade de Wembley en furie, après la victoire des Three Lions face à l'Allemagne (2-0). Portés par des supporters en grande forme, les hommes de Gareth Southgate sont l'un des grands favoris pour la suite de la compétition, si ce statut signifie encore quelque chose.

Côté suisse, la victoire à l'arrachée de la Nati face aux Bleus a insufflé un vent d'espoir pour les supporters et les joueurs, qualifiés pour les quarts pour la première fois de leur histoire. Plus au nord, le Danemark commence également à croire à l'exploit. Portés par l'énergie collective qu'ils ont su trouver après le malaise cardiaque de Christian Eriksen en plein match, ils abordent désormais leur quart de finale contre les Tchèques avec sérénité, et une certaine sympathie de toute l'Europe.

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