Cet article date de plus de trois ans.

Belgique-Italie : incertitudes pour De Bruyne et Hazard, confiance retrouvée des Italiens... Voici les clés du match

Les Belges affrontent les Italiens vendredi (21 heures) lors du deuxième quart de finale de l’Euro.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Kevin de Bruyne sort blessé face au Portugal, le 27 juin à Séville (JOSE MANUEL VIDAL / POOL)

Il s’agit de la plus belle affiche de ces quarts de finale. Un choc à l’Allianz Arena (vendredi 2 juillet, 21 heures) de Munich entre deux potentiels vainqueurs de cet Euro 2021, qui rappelle la difficulté de la partie haute du tableau. La Belgique ou l’Italie décrochera son ticket pour les demi-finales et affrontera le vainqueur du quart entre la Suisse et l’Espagne (vendredi 18 heures). Voici ce dont va dépendre cette place dans le dernier carré :

Attaque italienne balbutiante contre défense belge vieillissante

L’Italie a beau avoir la deuxième meilleure attaque de cet Euro 2021 (9 buts marqués), à égalité avec le Danemark et derrière l’Espagne (11 buts), son trio offensif cherche encore ses marques. Face à l’Autriche en huitièmes de finale (2-1 a.p.), Lorenzo Insigne, Domenico Berardi et Ciro Immobile n’ont pas convaincu. L'issue est venue du banc et de Federico Chiesa, auteur de l’ouverture du score face aux Autrichiens, qui pourrait être une solution envisagée par le sélectionneur Roberto Mancini pour tenter de forcer le verrou belge.

Depuis le début de l’Euro, les Italiens se reposent sur un milieu solide et un Leonardo Spinazzola en grande forme. Mais pour déstabiliser la défense belge, il faudra se montrer créatif. "Il y avait beaucoup d’interrogations sur la défense centrale avant le tournoi mais Vermaelen, Alderweireld et Vertonghen n’ont jamais été inquiétés", s’est félicité Roberto Martinez, le sélectionneur belge. Thomas Vermaelen (35 ans), Toby Alderweireld (32 ans) et Jan Vertonghen (34 ans) comptent 326 sélections à eux trois et une très longue expérience du haut niveau.

Vieillissant, le trio a démontré depuis le début de la compétition qu’il n’avait pas encore tout perdu de son talent. L’équipe belge a souffert face au Portugal (1-0) en huitièmes de finale mais a fait preuve d’une grande solidité défensive. Et face à la Nazionale, la physionomie de la rencontre pourrait être similaire. "L’Italie va attaquer dès la première seconde, elle sera très structurée", a prévenu Roberto Martinez. À moins que la Belgique ne décide de surprendre son adversaire en tentant de le faire déjouer.

La possession, grande inconnue

Trois ans après la déception de la Coupe du monde 2018, la Belgique est devenue plus pragmatique, moins figée sur ses idées. La possession n’est plus un dogme et la sélection belge n’hésite pas à faire déjouer ses adversaires. En huitièmes, les joueurs de Roberto Martinez ont ainsi décidé de laisser le ballon aux Portugais, qui ont une nouvelle fois prouvé ne pas être à l'aise quand il s'agit de faire le jeu.

"On a joué de manière intelligente", s’enorgueillissait le sélectionneur belge après le match. Face à une Italie qui préfère conserver le ballon, presser rapidement à la perte de balle et haut dans le camp adverse, la Belgique pourrait cette fois décider de poser le pied sur le cuir. La Nazionale a été en difficulté au tour précédent face à une Autriche qui l’a privée de ballon une bonne partie de la rencontre. Les Belges pourraient peut-être s’en inspirer. Tout serait plus facile en cas de présence de Kevin De Bruyne et Eden Hazard.

Kevin De Bruyne et Eden Hazard, l’incertitude pèse

Depuis le début de la compétition, la Belgique se repose énormément sur Romelu Lukaku, mais aussi sur Kevin De Bruyne et Eden Hazard. Touchés face au Portugal lors du tour précédent, leur présence face à l’Italie n’est pas encore assurée. "C’est du 50/50", pour eux annonçait Roberto Martinez, lundi. Gêné au niveau du ligament de la cheville gauche, Kevin De Bruyne a été ménagé ces deux derniers jours, tout comme Eden Hazard, blessé aux ischios-jambiers face au Portugal. L’attaquant du Real Madrid et capitaine de la Belgique n’a plus marqué avec sa sélection depuis novembre 2019 mais reste le patron. Leur absence vendredi soir pourrait entamer les chances de qualification belges et permettre aux Italiens d’aborder plus sereinement la rencontre.

La confiance est italienne

La Belgique n’a toujours pas perdu en 2021 et sa dernière défaite remonte à octobre dernier contre l'Angleterre (1-2). L’Italie est invaincue depuis 31 matchs mais l’historique des confrontations face aux Diables Rouges lui est largement favorable. La dernière rencontre entre les deux sélections remonte d’ailleurs à l’Euro 2016 : la Nazionale avait maté les Belges en phase de groupes (2-0).

L’Italie n’a jamais perdu face aux Diables Rouges en quatre matchs disputés lors d’une grande compétition internationale. Et ce début d'Euro a rassuré les Italiens, revenus de loin après avoir raté le Mondial 2018. "Ce match (face à l’Autriche) va nous aider à mieux affronter les suivants. On avance avec la conscience de pouvoir faire quelque chose", a indiqué Gianluigi Donnarumma, le gardien italien, après les huitièmes.

Pour ce match, l’Italie sera au complet avec le retour du Parisien Alessandro Florenzi. Mais aussi et surtout avec celui du capitaine Giorgio Chiellini, blessé contre la Suisse (3-0) lors de la phase de groupes. Une présence pour accroître davantage la confiance des Italiens avant cette rencontre au sommet.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.