Notre-Dame de Paris : les sols pollués au plomb
L'incendie de la cathédrale de Notre-Dame survenu le 15 avril 2019 a pollué les sols des environs au plomb. Avec quels risques sanitaires pour les riverains ?
300, c'est le nombre de tonnes de plomb entrées en fusion lors de l'incendie qui a détruit la flèche, la toiture et certains vitraux de la cathédrale de Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019. Un métal lourd qui se répand ensuite sous forme de poussières. Les ONG s'alarment des risques sanitaires."Pendant plusieurs mois, les riverains et travailleurs vont devoir prendre des précautions pour ne pas ingérer, inhaler ou être en contact avec les particules de plomb, car la cathédrale à l'heure actuelle est une friche industrielle", déplore Jacky Bonnemains de l'association Robin des bois.
Des seuils parfois 70 fois supérieurs à la norme autorisée
Les prélèvements de la préfecture de police confirment la présence de cette poussière aux abords de l'édifice, avec des taux de 10 à 20 g/kg de sol contre un seuil autorisé de 0,3 g/kg de sol, soit par endroit des relevés 70 fois supérieurs à la norme autorisée. Les travaux de reconstruction peuvent aggraver cette pollution, comme le détaille Pierre Pernot, ingénieur d'étude chez Airparif : "Lors des travaux de reconstruction, il y a une possibilité de remettre en suspension ces poussières. Il y a une vigilance à avoir sur la nature des travaux et le suivi des chantiers."
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