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Roland-Garros 2023 : Iga Swiatek en favorite, Aryna Sabalenka prête à prendre le trône, Elena Rybakina en embuscade... Le point sur les favorites

D'Iga Swiatek à Elena Rybakina en passant par la Française Caroline Garcia, le tableau féminin s'annonce, une nouvelle fois, très ouvert.
Article rédigé par Théo Gicquel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Elena Rybakina, Iga Swiatek et Aryna Sabalenka seront présentes lors de l'édition 2023 de Roland-Garros. (AFP)

Si l'édition masculine devra faire sans son roi historique, Rafael Nadal, l'édition féminine pourra, elle, bien compter sur sa nouvelle reine, Iga Swiatek, double lauréate en 2020 et 2022. Mais la Polonaise aura une très grosse cliente en la personne d'Aryna Sabalenka, et un aréopage de prétendantes aux dents longues, dont fait partie la Française Caroline Garcia, 5e mondiale.

Swiatek, un doute sur la nouvelle reine de Roland

A 100% physiquement, Iga Swiatek est si dominante sur terre battue qu'il est impossible de ne pas la voir favorite à sa propre succession. La n°1 mondiale, qui avait marché sur l'édition 2022 (un seul set perdu), n'a pas pour habitude de faire dans la dentelle, mais son année 2023 est plus hachée. Malgré un titre sur dur (Doha), elle a buté par deux fois sur Elena Rybakina, en huitième de finale à l'Open d'Australie et en demi-finale à Indian Wells. 

Elle a ensuite été battue avec autorité en finale de Madrid par Aryna Sabalenka. Un vrai coup d'arrêt, confirmé à Rome, où elle a été contrainte à l'abandon alors qu'elle était bousculée par Rybakina. Iga Swiatek avait expliqué le lendemain sur les réseaux sociaux s'être blessée à la cuisse droite durant le deuxième set et devoir observer "au moins deux jours de repos", ajoutant néanmoins qu'elle "réservait son vol pour Paris" en "croisant les doigts".

De quoi jeter un doute sur la forme de la Polonaise, qui a besoin de sa force physique pour harasser ses adversaires. "Swiatek est un peu moins dominatrice, pas simplement par rapport à Rome et son abandon. Mais si elle est à 100%, elle a normalement un petit peu de marge", précise notre consultant Arnaud Clément. La Polonaise s'est bien entraînée cette semaine, et est tombée dans la partie de tableau la plus abordable, avec seulement quatre Top 10 sur sa route avant la finale : Elena Rybakina (n°4), Cori Gauff (n°6), Ons Jabeur (n°7) et Petra Kvitova (n°10).

Sabalenka arrive lancée

Et si la vraie favorite de cette édition, c'était elle ? Avec un nuage d'interrogations autour de Swiatek, Aryna Sabalenka s'avance, elle, bardée de certitudes : n°1 à la Race en 2023 (classement sur l'année civile), enfin victorieuse en Grand Chelem lors de l'Open d'Australie, titrée à Madrid en battant la Polonaise en finale. Après avoir changé son service cet hiver, la Biélorusse a densifié son jeu et impose encore un peu plus sa puissance. "Le tournoi féminin est aussi assez ouvert. Sabalenka fait partie des grandes favorites avec Swiatek et Rybakina", indique Arnaud Clément. 

Deux ornières pourraient venir bousculer son dessein de régicide face à Swiatek. La première est une sortie de route aussi brutale qu'inattendue dès son entrée à Rome, il y a deux semaines, où elle a indiqué être "épuisée", et qui pourrait entamer sa confiance. La seconde, c'est que Sabalenka devra composer avec un tableau hostile, avec la redoutable Qinwen Zheng (n°19), l'imprévisible Martina Trevisan (n°25), demi-finaliste l'année dernière, la régulière Daria Kasatkina (n°9) ainsi que les aspirantes à un premier sacre, Jessica Pegula (n°3) et Caroline Garcia (n°5).

Rybakina ne peut plus se cacher

Sa victoire en 2022 à Wimbledon avait secoué tout le monde. Elena Rybakina n'avait jusque-là jamais remporté de titre majeur et jamais passé les quarts de finale en Grand Chelem en 11 participations. Sa fin d'année 2022 fut laborieuse, mais son année 2023 est du niveau d'une vainqueure en Grand Chelem, avec deux titres à Indian Wells et Rome, et deux finales à Melbourne et Miami. "Je suis fière d'avoir pu maintenir ce niveau. Je vois des progrès sur le court, également du point de vue physique. On est dans la bonne direction, même s'il y a encore beaucoup de marge de progression", dévoilait la Kazakhstanaise après son titre en Italie.

Rybakina devrait avoir une première semaine abordable, avant de se frotter potentiellement à Ons Jabeur puis Coco Gauff ou Iga Swiatek. "J'espère pouvoir aller loin à Roland-Garros, je garde de bons souvenirs de là-bas. J'ai un peu plus de confiance, c'est plus facile. Avec mon jeu, je pense pouvoir jouer sur toutes les surfaces", explique la n°4 mondiale.

Garcia, Gauff, Pegula, Sakkari... Un tableau très ouvert

Derrière ce trio, Jessica Pegula et Caroline Garcia sont les plus à même de bousculer les certitudes. La Française accuse un peu le coup de son triomphe au Masters (14e à la Race), et son histoire avec Roland-Garros est un peu contrariée. "On a quand même une Française 5e mondiale ! Il faudra se remettre dans le bon sens, mais avec Caroline, on sait qu'avec un ou deux bons matchs, elle peut relancer une série", rappelle Arnaud Clément. Jessica Pegula, n°3 mondiale, semble, elle, toujours avoir un plafond de verre en Grand Chelem (aucune demi-finale en 17 participations).

Enfin, Coco Gauff et Maria Sakkari connaissent le chemin vers le dernier carré porte d'Auteuil. Mais la première, finaliste l'an dernier, arrive avec peu de certitudes sur terre battue cette saison, et la seconde marque le pas depuis ses deux demi-finales en 2021 (Roland-Garros et US Open).

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