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Pékin 2022 : À J-100, que sait-on des prochains Jeux olympiques d’hiver ?

Le 4 février prochain débuteront les Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022. À J-100 de cette 24e édition, où en sont les futurs acteurs, organisateurs comme athlètes ?

France Télévisions - Rédaction Sport
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Dans les montagnes au nord de Pékin, Zhangjiakou sera le cœur des JO d'hiver 2022. (AFP)

Pour la première fois de l'histoire olympique, une ville va accueillir les Jeux d'hiver après avoir tenu ceux d'été. Après 2008, place donc à Pékin 2022 dès le 4 février prochain. Et si au niveau des installations tout est prêt, et que la flamme est déjà en route, les questions sont multiples à cent jours de la cérémonie d'ouverture au "Nid d'Oiseau", construit pour l'édition 2008.

Un contexte sanitaire tendu

Début octobre, les organisateurs des JO 2022 reconnaissaient qu’ils étaient "confrontés à une grande pression". Depuis, rien n’a changé, au contraire. Dans sa politique de tolérance zéro face au virus, la Chine continue de serrer la vis alors que les cas repartent à la hausse dans certaines régions. Tests massifs, fermetures ciblées, suspension de voyages inter-provinciaux dans cinq régions (dont celle de Pékin) ou suspension des transports en commun dans d’autres : l’Empire du Milieu vit sous pression sanitaire. Dernier exemple en date : le report du marathon de Pékin à une date indéterminée.

À 100 jours des JO d’hiver, le contexte est donc tendu. Pour faire face, les autorités, le comité d’organisation des Jeux et le CIO viennent d’éditer les règles à suivre pour les participants aux Jeux, aussi bien pour les athlètes, que pour tous les autres accrédités (organisation, délégations, presse, etc..) Le vaccin sera ainsi obligatoire (sauf justification médicale), tout comme les tests réguliers et autres mesures de distanciations sociales. Les participants aux Jeux de Pékin seront placés dans un "circuit fermé" destiné à leur éviter la quarantaine obligatoire de 21 jours en Chine, à condition d’être vaccinés.

Infrastructures : Pékin, ou presque

Pour dérouler le tapis rouge aux sports d'hiver, la capitale chinoise a mis les petits plats dans les grands. Plusieurs installations olympiques de 2008 ont ainsi été rénovées pour l’occasion, à l’image du stade national - le fameux Nid d’Oiseau - qui accueillera les cérémonies d’ouverture et de clôture. Dédié au volley en 2008, le palais omnisports sera cette fois l’antre du patinage artistique, tout comme la salle de basket de 2008 accueillera en février le hockey sur glace. Plus surprenant : la piscine olympique a été transformée en salle de curling.


Mais comme l’on peut s’en douter, la capitale chinoise n’accueillera pas les épreuves de ski, de biathlon ou de luge. Cela se passera bien plus au nord, autour de Zhangjiakou, qui co-organise ces Jeux et en sera le cœur avec les épreuves nordiques et de freestyle. Relié à Pékin par une ligne TGV tracée pour l’occasion, ce centre névralgique est situé à 200 km du Nid d’Oiseau. Enfin, les épreuves de ski alpin auront lieu à mi-chemin sur le site de Yanqing, sorti de terre en trois ans. À titre de comparaison, c’est comme si Lyon organisait les JO d’hiver avec des épreuves de ski alpin à Val d’Isère, et le ski nordique au Grand-Bornand.

Alexis Pinturault, lors de la première manche du géant d'ouverture de Sölden (Autriche), dimanche 24 octobre 2021. (JOE KLAMAR / AFP)

Les Français à suivre d’ici là

Les JO, c’est dans 100 jours, mais certains athlètes ont déjà rechaussé les skis. C’est notamment le cas du tricolore le plus attendu à Pékin cet hiver : Alexis Pinturault. Vainqueur de la coupe du monde 2021, le skieur de Courchevel est à l’apogée de son art à 30 ans. Mais du haut de ses 34 victoires en coupe du monde et de ses 6 médailles mondiales, Pinturault n’a toujours pas goûté à l’or olympique. Ce qui le différencie d’ailleurs de Perrine Laffont, autre tête d’affiche du groupe France, sacrée en 2018 en ski de bosses à Pyeongchang. Championne du monde en titre, et détentrice des quatre derniers globes de cristal de sa discipline, la Française de 22 ans sera grandissime favorite à sa propre succession.

En dehors de ces deux têtes d’affiches, les Bleus emmèneront une délégation pleine de promesses à Pékin. En ski alpin messieurs toujours, Clément Noël postulera à l’or en slalom, tandis que le champion du monde Mathieu Faivre pourrait une nouvelle fois griller la priorité à Alexis Pinturault sur slalom géant. Chez les dames, l’équipe de France est un peu moins fournie mais un coup de Tessa Worley est toujours possible. Pour une moisson de médailles, il faudra plutôt regarder du côté du biathlon, que ce soit chez les hommes (Jacquelin, Desthieux, Fillon-Maillet…) ou les femmes (Bescond, Braisaz, Chevalier…) mais aussi dans les différentes disciplines de freestyle. Sur la glace, le couple Papadakis-Cizeron sera évidemment aux avants-postes, au contraire des hockeyeurs et hockeyeuses, qui n’ont pas réussi à se qualifier.

Quelles stars pour Pékin ?

Les Jeux de Pékin auront beau proposer 109 épreuves dans 15 disciplines différentes, ils n’échapperont pas à la règle qui veut que tous les quatre ans, quelques grandes stars marquent les Jeux de leur empreinte. Après Marcel Hirscher et Martin Fourcade en 2018, qui prendra la lumière dans l’empire du milieu ? Au sortir d’une saison 2020-2021 tronquée, l’Américaine Mikaela Shiffrin s’avance comme la seule grande star internationale. Un rang auquel pourrait accéder Alexis Pinturault s’il confirme son statut de meilleur skieur du monde. Pour cela, il faudra résister à la bombe suisse Marco Odermatt.

À 28 ans, le biathlète norvégien Johannes Boe pourrait lui s'imposer enfin comme la nouvelle terreur du pas de tir olympique (trois gros globes de cristal mais un seul titre olympique), tandis qu’en patinage artistique, l’Américain Nathan Chen a tout pour devenir l’icône de sa discipline. En parlant d’icône, LA légende du snowboard compte bien être de la partie : à 35 ans, Shaun White est en effet sorti de sa retraite pour rechausser la planche et aller chercher une quatrième médaille d’or en halfpipe après celles de 2006, 2010, et 2018. L’histoire est en marche.

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