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"Demain le sport" : Alain Bernard se mobilise pour le développement des équipements de natation de proximité

Chaque jour, une idée pour le sport de demain. Dans le prolongement de "Demain le sport", événement organisé par Radio France, l'Equipe et France Télévisions à la Maison de la Radio et de la Musique, une championne ou un champion nous donne son idée pour le sport de demain en partenariat avec les Etoiles du sport.
Article rédigé par Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Alain Bernard champion Olympique du 100 mètres nage libre 2008 aux JO de Pékin aux Etoiles du sport 2022 à Tignes. (MILLEREAU PHILIPPE / KMSP)

Champion olympique du 100 mètres nage libre aux jeux olympiques de Pékin en 2008, Alain Bernard est devenu depuis sa retraite sportive l'un des piliers des Etoiles du sport. Il participe activement chaque année aux échanges entre champions et espoirs dans le but de transmettre son expérience. Il s'engage également pour développer sa discipline et veut prendre une part active à la lutte contre les noyades.

franceinfo: A moins de deux ans des JO de Paris 2024, le niveau d'équipement en piscine est-il suffisant en France ? 

Alain Bernard : Il y a des zones sinistrées en France en termes d'infrastructures qui ne permettent pas de remplir les conditions d'apprentissage, d'orientation en milieu scolaire. Je pense à apporter ma pierre à l'édifice en proposant de nombreuses solutions comme la formation des enseignants, des éducateurs, des maîtres nageurs. Il y a eu un plan d'aisance aquatique lancé par Roxana Maracineanu, notre ancienne ministre des Sports, qui favorise l'apprentissage chez les quatre six ans. Il y a pas mal d'actions qui sont mises en place, mais il y a aussi mon cœur de métier dans ma reconversion qui concerne le développement des infrastructures. Depuis les années 70 et la construction du plan des 1000 piscines, il n'y a pas eu de plan national pour la construction de piscines. On a vu ces piscines très énergivores fermer leurs portes petit à petit, et des communautés d'agglomérations, des communautés de communes se sont réunies pour construire des équipements plus grands, certes plus adaptés à la population d'aujourd'hui, mais qui augmentent les temps de trajet des enfants sur la scolarité pour bénéficier d'un apprentissage. Donc moi, j'ai envie de repenser à l'équipement de natation de proximité qui soit plus éco responsable. C'est dans l'air du temps aussi par rapport à notre dépense énergétique. On a pensé à un modèle de bassin qui est hors sol où la halle de bassin est ventilée naturellement. Et on propose 100% de la séance de natation dans l'eau dans un bassin de 25 mètres avec quatre couloirs. On revient à la base et c'est pour ça que l'on a appelé ce projet, "l'essentiel". 

>> "Demain le sport" : le plaidoyer de Marie-José Pérec pour plus de sport dans le quotidien des Français

Ce type de structure peut-il s'implanter partout ? 

Nous avons une vocation à avoir un développement national et outre mer. Donc on a beaucoup prospecté auprès des élus, des collectivités et en fait, on s'inscrit dans les appels d'offres publics, quand il y a un projet de réhabilitation de piscine, de construction de piscine neuve. Pour moi, c'est l'une des nombreuses solutions techniques qui peut permettre de lutter contre la recrudescence des noyades. La meilleure façon finalement de ne pas se noyer, c'est de savoir nager. Et pour savoir nager correctement, il faut avoir des équipements de proximité. 

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