Disparition de Peng Shuai : la WTA réaffirme son "inquiétude" malgré la sortie du silence de la joueuse
L'instance qui gère le circuit féminin réagit à la première interview de la joueuse chinoise depuis qu'elle a raconté sur les réseaux l'agression sexuelle qu'elle a subie.
La WTA n'est pas rassurée. L'instance qui gère le circuit féminin de tennis a réaffirmé, lundi 20 décembre, son "inquiétude" concernant le sort de la joueuse chinoise Peng Shuai, qui a donné sa première interview officielle dimanche au journal singapourien Lianhe Zaobao, un quotidien en langue chinoise mais inaccessible en Chine, en marge d'un événement sportif à Shanghai.
La tenniswomen a affirmé qu'il y avait eu "beaucoup de malentendus" sur une affaire "d'ordre privé", refutant toute agression sexuelle. "Je veux insister sur un point très important : je n'ai jamais dit ou écrit que quelqu'un m'avait agressée sexuellement", dit-elle dans cet entretien. La championne a aussi affirmé qu'elle était libre.
Une journaliste chinoise du quotidien nationaliste Global Times avait auparavant publié sur Twitter une nouvelle vidéo de la joueuse. La séquence de sept secondes montre la joueuse en train de discuter avec l'ancien basketteur vedette Yao Ming.
A friend sent me this video showing Chinese tennis star player Peng Shuai talked with Yao Ming, one of the most beloved players in @NBA history, this morning at an event “FIS Cross-Country Skiing China City Tour’ in Shanghai. pic.twitter.com/Ebduv5rean
— Qingqing_Chen (@qingqingparis) December 19, 2021
Ces récentes nouvelles "n'apaisent pas les inquiétudes quant à son bien-être et sa capacité à communiquer sans censure ni coercition", a affirmé la WTA dans un communiqué. Début décembre, l'organisation avait annulé tous ses tournois en Chine et réclamé une enquête transparente sur les accusations de la joueuse.
Début novembre, Peng Shuai avait évoqué un rapport sexuel "forcé" avec Zhang Gaoli, marié et de 40 ans son aîné, devenu, de 2013 à 2018, l'un des sept hommes politiques les plus puissants de Chine. Le message avait promptement été effacé par la censure chinoise et la joueuse n'avait plus fait d'apparition en public durant plusieurs semaines, suscitant l'inquiétude du monde du sport, de l'ONU et de plusieurs pays dont les Etats-Unis et la France.
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