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Galles-France : quatre choses à savoir sur le choc entre les Bleus et le XV du Poireau

Les protégés de Fabien Galthié affrontent le pays de Galles, vendredi à Cardiff.

Article rédigé par Justine Saint-Sevin, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
L'arrière des Bleus, Melvyn Jaminet, à l'entraînement à Murrayfield, le 25 février 2022. (ANDY BUCHANAN / AFP)

Le Millennium de Cardiff, un "stade merveilleux" qui prend aux tripes et "donne la chair de poule". C’est dans ce décor, posé par le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié, que le XV de France s’avance vers une quatrième "finale" en autant de matchs. Après avoir renversé l’Italie, l’Irlande, puis l’Ecosse, les coéquipiers d’Antoine Dupont espèrent croquer le pays de Galles, vendredi 11 mars (21 heures à suivre sur France 2 et francet.tv). Un succès, lors de cette quatrième journée du Tournoi des six nations, les rapprocherait un peu plus du titre final et d’un Grand Chelem, qui leur échappe depuis 2010.    

Des dynamiques opposées

Ils sont au moins aussi prudents que confiants. Invaincus, les Tricolores rêvent de ravir la couronne décrochée l’an passé par leur adversaire du jour, les Gallois. De leur côté, les tenants du titre, privés de nombreux cadres (blessures, Covid) depuis le début du Tournoi, pointent à la cinquième place avec deux défaites en trois matchs. Les joueurs de Wayne Pivac sont d’abord tombés en Irlande (29-7) où l’addition aurait pu être plus salée si le XV du Trèfle n’avait pas manqué de justesse. Ils ont ensuite repris des couleurs en dominant l’Ecosse (20-17) avant de tomber en Angleterre (23-19) dans un match plombé par les fautes et les maladresses.  

"Le mot qui nous vient à l’esprit, c’est respect. Cette équipe a gagné le Tournoi quatre fois ces dix dernières années et ça n’a pas été le cas du XV de France."

Raphaël Ibanez, manageur général des Bleus

lors de l'annonce de la composition du XV de France mercredi

Malgré des formes diamétralement différentes dans ce Tournoi 2022, et un avantage certain pour les Bleus, le XV de France ne veut pas brûler les étapes.  

Le Covid entre dans la danse 

Jusqu’à présent, le XV de France avait réussi à slalomer plutôt aisément entre les gouttes. Certes, la préparation de certains joueurs, notamment toulousains, avait été légèrement retardée en raison du Covid-19, mais, au final, seul le sélectionneur des Bleus avait dû déclarer forfait pour un match. Fabien Galthié avait vécu l’entrée en lice de son équipe face à l’Italie devant sa télévision, téléphone à la main pour communiquer en temps réel avec ses adjoints.

Cette fois, ce sont les joueurs qui ont été rattrapés par la patrouille. Face au pays de Galles, les Bleus devront faire sans les cannes et la fougue de l’ailier Damian Penaud et la densité physique du deuxième-ligne Romain Taofifenua. "Depuis le début du Tournoi, les joueurs ont été testés à chaque nouveau rendez-vous. On sait comment ça se passe à l’heure actuelle dans notre société et nous y sommes préparés", confiait le manager des Bleus, Raphaël Ibanez, mercredi. "On est un groupe qui doit être complémentaire n’importe quand, n’importe où. Les mecs qui rentrent sont plus que prêts", appuyait Fabien Galthié.  

Dans de telles circonstances, les profils hybrides particulièrement appréciés par le staff du XV de France comme Cameron Woki (troisième-ligne déplacée en deuxième-ligne) ou encore Thomas Ramos (capable de couvrir les postes d’arrière et d’ouvreur) seront forcément précieux.  

La suprématie dans les airs et les rucks

Contrairement aux précédentes rencontres, les Bleus ont décidé de s'appuyer sur un banc avec cinq avants (Mauvaka, Gros, Haouas, Flament, Cretin) soit un de moins que d’habitude et trois arrières (Lucu, Ramos, Lebel). Un détail qui n’en est peut-être pas un. Dans un match où l’affrontement physique dans les rucks se place comme l’une des clés, l’absence de Romain Taofifenua pourrait peser.

Les Bleus dont l’objectif était "d’arriver avec de la fraîcheur" en fin de Tournoi, comme l’expliquait mardi Thibault Giroud, directeur de la performance, font jusqu’à présent sensation dans l’exercice. Après avoir étouffé l’Irlande - excusez-du peu -, ils ont écœuré l’Ecosse par leur énergie lors de la journée précédente. Le XV du Poireau est au contraire apparu fébrile lors de la défaite en Angleterre (23-19).

Face à un joueur comme Dan Biggar et son coup de pied de mammouth, les ballons hauts dangereux risquent de pleuvoir sur le Millennium. L’arrière des Bleus, Melvyn Jaminet, en difficulté face aux perches et bousculé dans les airs à Murrayfield, sera une nouvelle fois sollicité et scruté. "Ce n’est pas quelque chose qui pèse sur ses seules épaules, la défense c’est un travail de groupe. Le soutien doit être meilleur", tenait à relativiser Fabien Galthié.

Le vent aussi glacial que tourbillonnant avait aussi eu un rôle à jouer. Il pourrait d’ailleurs revenir enquiquiner le Perpignanais et ses comparses. "Le toit du stade restera ouvert par rapport aux conditions sanitaires, il faudra gérer tout ça, le public et peut-être un petit peu de pluie", ajoutait Raphaël Ibanez.  

Historique des confrontations

Le pays de Galles est une équipe qui réussit au XV de France de Fabien Galthié : il reste sur trois victoires en trois matchs dont une au Millennium Stadium de Cardiff le 22 février 2020 (23-27). Ne vous attendez tout de même pas à une promenade de santé. Les deux XV proposent des duels souvent serrés, dont la conclusion se décide dans les dernières minutes. À titre d’exemple, les Bleus s’étaient imposés de deux points l’an passé (32-30), quand la génération précédente était tombée d’un point en quarts de finale du Mondial japonais en octobre 2019 (20-19) et lors du Six nations 2018 en terre galloise (14-13).

Si le pays de Galles a gagné dix de ses onze derniers matchs à Cardiff, l'irréductible XV de France est le dernier à l'avoir renversé.

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