France-Italie : bousculé par de valeureux Italiens, le XV de France s'impose pour son entrée en lice dans le Tournoi des six nations

Les Italiens ont rappelé quelle sacrée épine dans le pied ils peuvent être. Aussi habitués des déconvenues et abonnés aux cuillères de bois qu’ils soient, personne ne les renverse sans combat et une discipline irréprochable. Le XV de France a ferraillé un moment, dimanche 6 février, pour se défaire de la résistance italienne et décrocher un succès précieux (37-10). La faute à un début de rencontre où ils ont été très pénalisés.  

Les protégés de Fabien Galthié, absent des tribunes après son test positif au Covid-19, ont néanmoins assuré l’essentiel en remportant ce premier match à domicile pour leur début dans le Tournoi. Et avec le bonus offensif, toujours précieux au classement. De quoi aborder plus sereinement la préparation de la réception de l’Irlande (le 12 février), qui s’est imposée en patronne face au tenant du titre gallois, samedi.

Penaud à la pointe du combat 

On ne peut pas dire que les Bleus n’ont pas été à la pointe du combat. Si le liant de leur jeu de possession a souffert d’une météo pluvieuse et de doigts engourdis, les Tricolores ont donné le ton dès la première action italienne en leur chipant le ballon dans le ruck. Par ses plaquages précieux, sous les coups de pied pour mettre la pression aux Italiens, l’ailier de l’ASM, Damian Penaud, auteur d’un essai (68e), a parfaitement illustré les bonnes intentions de ses partenaires.  

C’est d’ailleurs de lui que viennent les deux étincelles qui ont enfin permis aux Bleus de poser la main sur ce match, confirmant le coup de filou d’Anthony Jelonch marqueur un peu plus tôt sur une interception (8-7, 26e). Malgré l’ouverture du score (3-0, 4e) par la patte de Melvyn Jaminet - peu en réussite comme rarement avec deux échecs devant les poteaux -, ce sont en effet les joueurs de Kieran Crowley qui ont frappé les premiers. Après un ballon aérien mal maîtrisé par Jaminet, l’ouvreur de Montpellier Paolo Garbisi offrait par une superbe passe au pied le premier essai du match à Tommaso Menoncello (3-7, 16e).  

Une victoire à l'usure  

Tout n’a pas pour autant été parfait pour ces Bleus. En-avant et mauvais choix -d’une charnière moins en vue que d’habitude - sont venus annihiler bon nombre d’occasions. Surtout, les Bleus ont été énormément pénalisés, six fois rien que dans la première demi-heure, quatorze au total. Pour gagner les équipes essaient de limiter leur total à une dizaine maximum par rencontre.

Mais le XV de France n’a jamais semblé paniquer. Il a poursuivi son travail de sape et éreinté les corps italiens en enfonçant plusieurs fois leur mêlée. Petit à petit, il s’en est fallu d’une chaussette pour que les flèches françaises - Penaud, Alldritt, Villière en tête - ne filent à l’essai. Un travail qui a fait le bonheur de l’autre ailier des Bleus, Gabin Villière. Le Toulonnais a inscrit l'essai de son triplé dans le temps additionnel, synonyme de bonus offensif (37-10). L'essentiel du contrat est rempli.