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Top 14 : Toulouse favori, plusieurs outsiders, bataille pour le maintien... Le baromètre avant la reprise

Alors que le coup d'envoi de la saison de Top 14 sera donné samedi, tour d'horizon des différentes perspectives pour les clubs de l'élite.

Article rédigé par franceinfo: sport - Maylice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Antoine Dupont lors de la finale du Top 14 face à La Rochelle, le 25 juin dernier. (JEAN CATUFFE / AFP)

Le rugby français va retrouver le chemin des pelouses avec la première journée de Top 14 samedi 4 et dimanche 5 septembre. Les clubs engagés se lancent à la poursuite de Toulouse, champion en titre, avec des ambitions et des perspectives variées.

Le favori : le Stade Toulousain candidat à sa propre succession

Mais qui va bien pouvoir arrêter les Rouge et Noir ? Cette année encore, le Stade Toulousain apparaît comme le grand favori dans la conquête d'un 22e Brennus. Les hommes d'Ugo Mola restent sur une saison parfaite, marquée par un inédit doublé (champion de France et d'Europe) au terme de deux campagnes où ils ont tout écrasé sur leur passage.

Forts d'un effectif riche, talentueux (Antoine Dupont, Romain Ntamack, Matthis Lebel, Joe Tekori), bien rôdés depuis plusieurs saisons, et avec leur jeu porté vers l'avant, les Toulousains doivent néanmoins digérer quelques départs. Ceux de Yoann Huget et Jérôme Kaino à la retraite, d'abord. Celui de Cheslin Kolbe, surtout, parti rejoindre Toulon à la surprise générale. Ses 31 essais inscrits toutes compétitions confondues et ses accélérations dévastatrices avaient grandement contribué à porter Toulouse vers les sommets.

Les outsiders : La Rochelle, le Racing, l'UBB et Clermont affamés

C'est le tube de ces dernières saisons en Top14. Depuis sa première place en fin de saison régulière en 2017, le Stade Rochelais n'a cessé de monter en puissance et de voir toujours plus haut. Le club s'est hissé en finale du Top14 et de la Champions Cup la saison dernière, tombé à chaque fois de peu contre l'armada toulousaine. Avec plusieurs leaders en fin de contrat à la fin de la saison (Kévin Gourdon, Romain Sazy, Victor Vito), et un Ronan O'Gara entièrement aux commandes après le départ de Jono Gibbes, un air de "maintenant ou jamais" semble flotter du côté des Maritimes. Ils pourront s'appuyer sur le retour de leur public, toujours prêt à remplir à ras bord Marcel-Deflandre.

Le Racing 92 attend, lui, de retrouver la joie des trophées. Privés de titre depuis leur dernier sacre national il y a cinq ans, les Franciliens sont allés de déception en déception, surtout sur la scène européenne, avec trois finales perdues en 2016, 2018 et 2020. Pourtant, ces dernières années, le club a travaillé et investi pour atteindre le plus haut niveau et se construire une image de champion (signatures de joueurs comme Dan Carter ou Gaël Fickou, livraison de La Défense Arena en 2017...). Cette saison, avec un effectif fourni, mais qui va souffrir du retour de Simon Zebo en Irlande, les Racingmen vont tenter de jouer de nouveau les premiers rôles.

Du côté de Bordeaux, les hommes de Christophe Urios vont chercher à enfin confirmer. Leaders malheureux à l'interruption des compétitions en mars 2020, demi-finalistes national et européen au printemps dernier, les Bordelais se sont taillé une place de choix parmi les équipes de référence, mais sans jamais parvenir à franchir la dernière marche. Avec un effectif renforcé par des joueurs d'expérience (arrivée de François Trinh-Duc notamment), ce qui a parfois pu manquer aux Marines et Blancs sur le terrain, le club semble avoir les bons atouts pour concrétiser sa progression.

À Clermont, c'est le début d'une nouvelle ère. Après sept années aux manettes, Franck Azéma a quitté le poste de manager sportif, remplacé par Jono Gibbes. Un petit bouleversement et un vent de fraîcheur pour les Clermontois, qui vont découvrir un nouvel encadrement et une autre façon de jouer auprès d'un homme qui a fait ses preuves à La Rochelle. Ils pourraient saisir là l'occasion de se débarasser de l'étiquette d'éternels perdants qui leur colle à la peau (deux victoires seulement en sept finales toutes compétitions confondues sous Franck Azéma).

La lutte pour le maintien : Biarritz, Perpignan, Brive et Pau

Les promus Perpignan et Biarritz se préparent certainement à une saison compliquée. Les deux clubs ont impressionné en ProD2 la saison passée, terminant respectivement 1er et 3e avec plus de 90 points au compteur. Mais l'écart de niveau avec l'élite est souvent trop important à combler. Les Catalans sont coutumiers du fait, eux qui ont connu deux descentes et deux remontées depuis 2014. Du côté de Biarritz, l'intersaison a été animée sur le plan extra-sportif, de la polémique sanitaire autour des débordements du barrage d'accession à Aguiléra aux rumeurs de délocalisation à Lille.

Brive et Pau devraient aussi vivre un épisode 2021-2022 agité. La saison dernière, les Béarnais ont terminé avec le même nombre de points que Bayonne et n'ont dû leur salut qu'à une meilleure différence. Les Corréziens ont fini sur quatre défaites de rang et sont restés sous pression jusque dans les dernières journées. Pour se préparer, Brive a multiplié les rencontres amicales (contre le Stade Français et le Racing notamment), tandis que les Palois ont continué d'apprendre sous les ordres de Sébastien Piqueronies, arrivé pour sauver le club au printemps dernier. Sa mission sera sans doute similaire pour cette nouvelle saison.

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