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Finale du Mondial féminin de handball : "Les cardiaques, accrochez-vous" car les Françaises ont "faim d'or", prévient la joueuse Estelle Nze-Minko

Les Françaises, championnes olympiques en titre, affrontent dimanche la Norvège en finale du Mondial. Entretien croisé de l'arrière-gauche des Bleues et le président de la Fédération française de handball, Philippe Bana.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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 Estelle Nze-Minko, arrière-gauche de l’équipe de France féminine de handball, lors du match France - Danemark comptant pour la demi-finale du Mondial féminin. (JAVIER BORREGO / ANADOLU AGENCY)

"L'objectif, c'est d'aller le plus loin possible", a affirmé Estelle Nze-Minko, arrière-gauche de l’équipe de France féminine de handball ce dimanche sur franceinfo, quelques heures avant sa rencontre avec la Norvège à 17h30 en finale du Mondial. "On a assurément une médaille mais comme on est une bande de sauvages qui a faim d'or, c'est la médaille d'or qu'on va aller chercher aujourd'hui, c'est ça qu'on attend", a-t-elle ajouté.

"On a l'énergie de l'importance de ce match", a assuré Estelle Nze-Minko, malgré le "peu de répit" que les joueuses françaises ont eu depuis leur titre de championnes olympiques, il y a seulement 4 mois et "la pression" d'un "tel enjeu" et d'un tel adversaire. "C'est un adversaire qu'on connaît bien, qu'on respecte, car ces dernières années il y a eu beaucoup de finales France-Norvège, c'est beau, cela veut dire qu'on fait partie des meilleures équipes mondiales", s'est-elle félicitée. "Galvanisée par l'enjeu", elle a promis "de faire ce qu'il faut faire".

Un ou deux buts d'écart, "comme d'habitude"

De son côté, le président de la Fédération française de handball Philippe Bana ressent lui aussi "une grande excitation de voir ces femmes encore une fois sur le toit du monde en train de se battre contre leurs meilleures ennemies", a-t-il déclaré ce dimanche sur franceinfo. Il met en avant "Cette notion de collectif, cette idée de ne jamais renoncer, de se battre tout le temps, la valeur du collectif et de l'équipe, au détriment de l'individualité."

"Ces filles ne veulent pas redescendre de cette vague qu'elles surfent depuis des années, à gagner, gagner et ne jamais perdre. Il y a quelque chose d'excitant, d'un moment merveilleux de sport qu'on va offrir aux Français et à nous-mêmes. C'est le bonheur de voir ces femmes encore se battre." sourit-il. "Il n'y a pas de confiance, mais juste le bonheur de voir encore une fois les meilleurs moments de handball portés peut-être par la meilleure équipe du monde si elles gagnent ce soir".

"Les cardiaques accrochez-vous, parce que cela va être chaud", lance avec humour Estelle Nze-Minko, estimant que cela va se jouer ce soir "à un ou deux buts, comme d'habitude" et comme cela fut le cas lors de leur victoire sur le fil (23 à 22), vendredi soir, face au Danemark.

L'explosion de joie des Bleues lors de leur victoire face au Danemark, le 17 décembre 2021.  (JOSEP LAGO / AFP)

"Elles donnent l'idée que tout est possible"

L'arrière-gauche de l'équipe de France a reconnu qu'il ne s'agissait pas de leur "meilleur match de handball" mais qu'elles avaient ainsi pu "montrer à tout le monde" qu'elles étaient capables, "même en difficulté pendant 50 minutes, d'aller chercher une victoire". "On s'est rassurées sur notre capacité à aller puiser l'énergie pour gagner un match contre un adversaire coriace, c'est tout à notre honneur", a-t-elle poursuivi. "On aimerait bien gagner tous nos matchs de 10 buts mais les matchs dont on se souvient le plus, ce sont les matchs difficiles", a-t-elle relativisé.

"Ce soir on verra un petit iceberg solide contre un tempérament latin, avec des joueuses françaises qui vont essayer de dérégler ce truc norvégien énorme. Elles donnent l'idée que tout est possible, c'est ça qui est fort" argumente Philippe Bana, "heureux de voir tout ça pour les 200 000 filles qui jouent au handball en France".

"Elles sortent des Jeux olympiques qui était déjà extrêmement difficiles, une année incroyable. Tout le monde pensait qu'elles allaient se reposer, que ce Mondial allait être un petit peu un moment de transition, mais pas du tout", ajoute le président de la Fédération. "Se mettre dans des états second, résister, être prêtes physiquement, beaucoup travailler, c'est ça le secret pour ne pas craquer" précise-t-il.

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