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France-Danemark : au forceps, les Bleues renversent les Danoises et décrochent leur place en finale du Mondial

Les joueuses d’Olivier Krumbholz se sont imposées (23-22) contre le Danemark, vendredi.

Article rédigé par Justine Saint-Sevin, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'explosion de joie des Bleues lors de leur victoire face au Danemark, le 17 décembre 2021.  (JOSEP LAGO / AFP)

Le rêve d’un doublé historique était à deux doigts de s’envoler. Longtemps, l’équipe de France a été dominée, bousculée par une défense qui lui bouchait le moindre espace et deux gardiennes stratosphériques, poussée à concéder de nombreuses pertes de balle. Dos au mur, et délestées d’une certaine pression, les Tricolores, qui n'ont pas soufflé une minute depuis leur sacre olympique en août dernier, ont fini par inverser la vapeur pour s’imposer (23-22) contre le Danemark, vendredi 17 décembre, et s’offrir une place en finale du Mondial. Elles y affronteront la Norvège, tombeuse du pays hôte espagnol, dimanche.

Des gardiennes danoises en feu

"On est rincées physiquement et émotionnellement", confiait l’arrière des Bleues Estelle Nze Minko à la fin de la rencontre. Il faut dire que les championnes olympiques ont dû s’arracher jusqu’à la dernière seconde. En contrant le dernier tir scandinave, le mur bleu a clos le duel monstrueux qui l’a opposé à la triple muraille adverse. Avec une journée de repos supplémentaire dans les pattes, les Danoises avaient eu tout le loisir d’analyser le jeu français et de récupérer de la fraîcheur pour répondre à la défense de l'équipe de France – arme fatale des Bleues depuis le début du Mondial.

Dominées tactiquement, les joueuses d’Olivier Krumbholz ont perdu pas moins de 10 ballons rien qu’en première période. À titre de comparaison, elles n’en avaient perdus que 8 contre la Suède et ont ainsi eu du mal à trouver de la fluidité en attaque. Écoeurées par la défense adverse qui ne leur offrait aucun tir facile, elles l’ont été encore plus par la doublette de gardiennes Reinhart (6/14 en première période, 11 arrêts sur 30 tirs au total) - Toft (4/8) qui ont enchainé les parades de très grandes classes. On pense notamment à ce double arrêt de Toft dans le final devant Meline Nocandy et Chloé Valentini (54e) alors que les Danoises menaient d'un petit but.

Du caractère et de la jeunesse

On a eu de mal dans tous les secteurs de jeu. Elles étaient en pleine réussite, il fallait prendre un risque en passant en 5-1 (défense avec une pointe). Elles ont certainement un peu stressé et c’est sûrement ça qui nous permet de passer devant. Ça a été dur, on a été menées de presque quatre buts, mais on savait que c’était possible. On a été lucides.

Olivier Krumbholz, sélectionneur de l'équipe de France

après la rencontre au micro de beIN Sports

Car les Bleues n’ont jamais rien lâché. La jeunesse portée par la très prometteuse et virevoltante arrière Méline Nocandy (23 ans, 3 buts sur 5 tentatives), ou encore l’ailière Alicia Toublanc (25 ans, 3/4), a su se démarquer pour remettre le groupe dans le sens de la marche et renverser la partie. Avec deux arrêts décisifs pour conclure, l'incontournable Cléopâtre Darleux, dans les cages (6/15), a scellé le destin des Bleues.

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