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Jets privés : la SNCF pointe du doigt le PSG pour un vol Paris-Nantes

Le PSG à son tour épinglé pour son usage des jets privés : ce dimanche, les joueurs, qui étaient alors en plein déplacement pour la Ligue 1 en avion, ont été interpellés publiquement par le directeur de TGV-Intercités, Alain Krakovitch.

Article rédigé par franceinfo - Damien Mestre - Phéline Leloir-Duault
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Kylian Mbappé lors du match entre le PSG et le FC Nantes, le 3 septembre 2022 : c'est pour ce match que le PSG a utilisé son jet privé. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Tout part d'une vidéo de quelques secondes, a priori anodine, tournée par le joueur du PSG, Marco Verratti. On y voit ses coéquipiers Neymar et Marquinhos tout sourire, en train de chahuter dans l'avion du PSG qui s'apprête à décoller. Or, cet avion s'envole pour Nantes, depuis Paris, soit 340 kilomètres à peine : un trajet que les joueurs auraient pu faire en train, en moins de 2h seulement fait ainsi remarquer le patron de TGV-Intercités.

Sur Twitter, Alain Krakovitch a donc taclé le club parisien en repostant la vidéo, avant de proposer à nouveau une offre de partenariat. 

>>Bill Gates, Taylor Swift, Bernard Arnault… L'été où les voyages en jet privé des ultra-riches sont devenus un scandale climatique

En effet, le débat public s'est emparé de l'utilisation des jets privés par les milliardaires et les dirigeants politiques. À une heure où la sobriété énergétique est mise en avant par le gouvernement, ce mode de transport extrêmement polluant, fait grincer des dents au sein de la classe politique française, notamment chez les élus de gauche. Surtout qu'en mars 2021, la loi Climat et Résilience interdit les liaisons intérieures en avion si une alternative en train en moins de 2h30 existe. Or, cette loi ne concerne pas les jets privés.

Un exemple de partenariat à suivre en Espagne

De son côté, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a soutenu la démarche d'Alain Krakovitch, en prenant en exemple d'autres partenariats "intéressants à suivre" : "Ça me fait penser à la collaboration qui existe entre le Real Betis et la Renfe, l'équivalent de la SNCF en Espagne, qui permet d'avoir des tarifs préférentiels pour les joueurs, le staff, les dirigeants à chaque trajet", a-t-elle indiqué sur franceinfo, au micro de l'émission Le Club info. Il y a donc des choses à faire pour réduire l'empreinte carbone du sport français, confirme la ministre, qui assure par ailleurs que tous les acteurs sont "extrêmement engagés".

"Je n'ai pas du tout devant moi des gens sur la défensive, j'ai au contraire des gens qui ont compris que, plus on anticipe et plus on est vertueux, plus on se prémunit contre les coupes subies."

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports

à franceinfo

"Quatre groupes de travail ont été lancées, qui doivent lancer pour la fin septembre des propositions extrêmement concrètes. On sait qu'il y a une rationalisation possible avant, pendant et après les matchs, il y a beaucoup de choses concrètes qu'on peut activer", ajoute la ministre des Sports.

Vendredi, l'association altermondialiste Attac pointait sur Twitter l'attitude du joueur du PSG Lionel Messi dont le jet privé a effectué 52 vols depuis le mois de juin, "soit 1 502 tonnes de CO2". "C'est autant qu'un Français en 150 ans", soulignait l'organisation, appelant, elle aussi, à réguler l'utilisation des jets privés.

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