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Ligue Europa : la police muscle sa défense avant la finale Olympique de Marseille-Atlético Madrid

Quelque 1250 policiers sont mobilisés et les supporters des deux clubs ne devraient pas pouvoir se croiser au stade et dans les transports en commun.

Article rédigé par franceinfo
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Des supporters marseillais, avant la demi-finale de la Ligue Europa, à Salzbourg (Autriche), le 3 mai 2018. (JFK / APA / AFP)

Le contexte impose des mesures drastiques. Pour la finale de la Ligue Europa entre l'Olympique de Marseille et l'Atlético Madrid, mercredi 16 mai, Lyon attend jusqu'à 13 000 Marseillais, 10 000 supporters espagnols, sans compter ses propres milliers de fans. Un cocktail potentiellement explosif, à l'occasion duquel la préfecture de région a déployé un dispositif de sécurité exceptionnel.

1 250 policiers et gendarmes déployés

Dix unités mobiles seront mobilisées, soit 1 250 hommes, policiers, gendarmes et CRS, auxquels s'ajouteront les polices municipales de Lyon et de Décines, la commune où se trouve le Groupama Stadium. Quatre "unités de forces mobiles et 200 policiers seront positionnés en centre-ville pour sécuriser la zone", et ces effectifs seront "appuyés par un hélicoptère et deux canons à eau" pour dissuader les bagarreurs, a détaillé lundi, lors d'une conférence de presse, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes Stéphane Bouillon. Selon le préfet, "400 caméras permettront de surveiller l'événement en direct". Pompiers et services de secours seront aussi au "niveau maximal de mobilisation".

A cause de la rivalité entre les Olympiques, "nous avons prévu un dispositif exceptionnel, deux fois plus important que lors des matchs de l'Euro 2016", a-t-il souligné. Car si les Lyonnais n'ont pas leur place sur la pelouse, leurs supporters pourraient être tentés d'en découdre avec des Marseillais, qui viennent "tout casser" chez Jean-Michel Aulas, comme le dit la chanson. "Nous sommes vigilants vis à vis des hooligans, d'où qu'ils viennent", assure Lucien Pourailly, patron de la police lyonnaise, à RTL.

Etanchéité entre les supporters

Sur le pied de guerre, les autorités doivent aussi composer avec les ultras de l'Atlético, classés à l'extrême droite. D'autant que des incidents ont déjà marqué le déplacement de Marseille à Bilbao pour le 8e de finale de l'Europa League, contre l'Atlético. Les supporters de l'OM "ne sont pas belliqueux", affirme le responsable de la sécurité du club, Thierry Aldebert. Mais "s'ils sont attaqués, je ne pense pas qu'ils passeront leur chemin".

Tout est prévu pour que les supporters de l'OM et de l'Atlético se côtoient le moins possible. Dans l'enceinte du stade, 1 100 stadiers seront déployés dans le Groupama Stadium, où les supporters de l'OM prendront place au virage Sud, tandis que ceux de l'Atlético seront placé au Nord. "Des barrières et des zones tampons seront installées dans le stade pour éviter que des groupes de supporters se rencontrent", a déclaré le prefet. 

Dans les transports en commun et les parkings, le préfet de région affirme aussi "garantir l'étanchéité entre les supporters".  Des parcs relais pour les bus et les véhicules privés des supporters seront attribués à chaque camp et les navettes vers le stade circuleront sous escorte policière.

Les Marseillais n'iront pas dans le centre de Lyon

C'est en tout cas ce qu'assure Rachid Zeroual, président des South Winners, l'un des plus actifs groupes de supporters marseillais, à RTL. "On va directement au stade. On n'ira pas en ville (...) pour éviter les incidents et pour que tout se passe bien", promet-il. Retour à la maison après le coup de sifflet final, poursuit-il. Si les Marseillais ont une victoire à fêter, ce sera sur le Vieux Port, et non place Bellecour à Lyon.

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