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Ligue des champions : à la fin de l'été, le PSG engrange mais ne flambe plus

Vainqueurs dans la douleur mercredi soir sur la pelouse du Maccabi Haïfa (3-1), les Parisiens traversent leur première période de doutes en ce début de saison.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Lionel Messi et Neymar lors du match de Ligue des champions entre le Maccabi Haïfa et le PSG, le 14 septembre (JACK GUEZ / AFP)

Entre le Paris Saint-Germain et Christophe Galtier, la lune de miel n'est pas tout à fait terminée, mais certains signes semblent en annoncer la fin. Arrivé cet été sur le banc de Paris, l'entraîneur français sent peut-être venir la fin des beaux jours. La victoire, dans la douleur, mercredi 14 septembre sur la pelouse du Maccabi Haïfa en Ligue des champions (3-1) atteste d'une tendance qui se dessine depuis deux matchs et demi : le PSG, même s'il est toujours invaincu en 10 matchs cette saison, souffre davantage.

Une deuxième période médiocre contre la Juventus Turin il y a une semaine (2-1), une victoire étriquée contre Brest samedi (1-0) et un succès mitigé en Israël mercredi (3-1), après avoir été mené… Le club de la capitale a dévoilé quelques signes de faiblesse, lui qui avait habitué ses supporters à éparpiller ses adversaires en ce début de saison.

"Il a fait super chaud, le terrain n'était pas pas top", a tenté de justifier Kylian Mbappé au micro de Canal+ au sortir de la victoire contre Haïfa hier soir. Deux facteurs qui ne sauraient expliquer, et excuser, les difficultés d'un PSG bousculé par une équipe d'Haïfa enthousiaste, mais loin du niveau des cadors du continent. Suffisants, les Parisiens se sont contentés du strict minimum pendant une grande partie de la rencontre, avec une intensité insuffisante en Ligue des champions.

Les premières difficultés identifiées

"On s'est fait endormir", a admis Mbappé, à propos de la première période. C'est l'un des contrastes entre le PSG du début de saison et celui des trois derniers matchs. Par séquences, on a retrouvé le Paris des dernières saisons, celui qui a une fâcheuse tendance à ronronner, quitte à jouer avec le feu.

Jusqu'à présent, c'était justement le tour de force de Galtier : avoir séduit en convainquant ses joueurs de mettre de l'intensité et en cherchant toujours à marquer un but de plus, d'où les cartons contre Clermont (5-0), Montpellier (5-2) ou Lille (7-1). Mercredi, les Parisiens ont tout de même inscrit trois buts, mais ils auraient pu et dû en inscrire davantage.

Finalement, au sortir des trois derniers matchs de son équipe, Galtier aura pu identifier certaines fissures dans son plan de jeu, jusque-là solide. Les deux milieux, Marco Verratti et Vitinha, si précieux depuis le début de la saison, sont apparus esseulés à Haïfa, pas aidés par le repli défensif, pour une fois quasi-inexistant de la "MNM" (Messi, Neymar, Mbappé).

L'entraîneur français a également identifié, en conférence de presse, l'une des raisons des difficultés défensives du PSG hier soir : "Je reviendrai sur la manière dont on doit être organisé pour éviter de prendre des vagues. Ce sont des séances qui demandent de l'intensité qu'on ne peut pas mettre car on joue tous les trois jours."

La "MNM" en cache-misère

L'entraîneur français peut en revanche se féliciter des performances de Gianluigi Donnarumma. Peu à l'aise dans le jeu au pied et coupable d'une erreur contre la Juventus, le gardien italien a sauvé plusieurs fois son équipe. Irréprochable sur sa ligne, il a repoussé les assauts turinois, un penalty contre Brest et sorti quatre nouvelles parades à Haïfa.

Donnarumma est l'une des raisons qui font que ce coup de mou dans le jeu ne se matérialise pas dans les résultats du PSG. La MNM en est une autre. Même quand ils sont décevants, Messi, Neymar et Mbappé peuvent décider de changer le cours d'un match, comme ils l'ont fait mercredi.

"C'est un avantage pour nous, il faut savoir en profiter. Mais il faut s'améliorer, il faut qu'on travaille", a assuré Mbappé. Galtier, qui a assuré que les difficultés parisiennes n'étaient pas liées à "un problème d'investissement ou de relâchement", ne le contredira certainement pas. L'entraîneur espère que son équipe montrera un autre visage contre l'Olympique Lyonnais, dimanche, en Ligue 1, avant la trêve internationale. Pour prolonger un peu plus la lune de miel.

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