Ligue 1 : comment l'OL a redressé la barre et retrouvé une atmosphère pacifiée après un début de saison cauchemardesque

L’OL occupe la 13e place de la Ligue 1, son meilleur classement depuis le début de la saison. Après trois victoires consécutives toutes compétitions confondues, Lyon veut confirmer face à l'OGC Nice vendredi soir.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 4 min
Clinton Mata et Maxence Caqueret lors de la victoire lyonnaise à Montpellier, le 11 février 2024. (PASCAL GUYOT / AFP)

Tout n’est pas parfait, loin de là. Personne à l’Olympique lyonnais, des dirigeants aux joueurs en passant par les supporters, ne se gargarise de la 13e place actuelle en Ligue 1, loin des ambitions de qualification en Coupe d'Europe du début de saison. Mais l'OL respire mieux avant d'accueillir l’OGC Nice au Groupama Stadium, vendredi 16 février, après avoir pataugé dans les bas-fonds du classement pendant les premiers mois de la saison (20 semaines au total).

Tellement mieux que Lyon a réalisé contre Montpellier dimanche dernier (2-1) ce qu’il n’avait pas encore réussi à faire en 24 journées cette saison : remporter une rencontre après avoir concédé le premier but. Médiocres pendant 90 minutes, les Lyonnais ont gagné le type de matchs qu’ils perdaient jusque-là, ceux qui les avaient enfoncés dans la zone de relégation. Un signe qui traduit une forme d’embellie au sein du club rhodanien depuis quelques semaines.

"Ce qui a vraiment changé, c’est la mentalité de l’équipe. (…) Le moral est meilleur. Tout le monde rigole, s’amuse, l’atmosphère est meilleure", a témoigné le défenseur Duje Caleta-Car en conférence de presse mercredi. Avec des victoires, forcément, la vie est plus douce et le cercle vertueux peut s’enclencher. "C’est plus simple quand on voit le classement et qu’on n’est plus relégable", poursuit le Croate. À l’unanimité, les joueurs lyonnais désignent l’arrivée de Pierre Sage sur le banc début décembre comme un déclic.

Un environnement apaisé

Remplaçant du remplaçant - Sage est le troisième entraîneur lyonnais cette saison après Laurent Blanc et Fabio Grosso -, le technicien de 44 ans devait d’abord assurer l’intérim avant d’être confirmé jusqu’à la fin de la saison. "Le coach a réussi à mettre en place ce qu’il voulait. Il a pris le temps de bien nous expliquer ses tactiques et le projet qu’il voulait amener", a décrit Maxence Caqueret après le match contre Montpellier dimanche. "Il a un discours assez positif envers nous, ça fait plaisir de se sentir aimé et de voir qu’on a des qualités", lançait Alexandre Lacazette en décembre.

La câlinothérapie, c’est bien connu, peut faire du bien à des joueurs en mal de confiance. Mais elle ne règle pas tout. Pour se relancer dans cette saison cauchemardesque, l’OL a acté, lors du mercato hivernal, plusieurs erreurs dans le recrutement de ses joueurs. Arrivés en 2023, Jeffinho, Skelly Alvero et Diego Moreira sont déjà repartis. Lyon s’est en parallèle activé pour accueillir sept nouveaux joueurs.

Parmi eux, l’expérimenté Nemanja Matic, qui pourrait être précieux au milieu de terrain dans les prochains mois, ou les prometteurs Malick Fofana et Gift Orban. "Le choix des personnes a été bon. Ils arrivent avec de l’humilité, de l’ouverture et de la joie. Nos nouvelles recrues ont été bien accueillies par le vestiaire. Il y a eu un bon mariage", a décrit mercredi Pierre Sage, qui a maintenant l’embarras du choix au moment de réfléchir à ses compositions d'équipe.

Contre Lille, en huitièmes de finale de la Coupe de France (2-1), le coach s’est permis de faire tourner et cela n’a pas empêché son équipe de s’imposer. Pierre Sage va désormais devoir tirer le meilleur de cet effectif mieux construit, avec un groupe de joueurs qui s’épanouit davantage, dans un environnement autour du club qui s’est apaisé. Les bisbilles du début de saison entre Jean-Michel Aulas et John Textor, l'ancien propriétaire du club et son successeur, sont en effet de l'histoire ancienne.

"Nous devons garder les pieds sur terre"

"Il y a eu un recrutement extrêmement important qui a été fait pendant le mercato. Bravo à John Textor d’avoir fait ce qu’il fallait pour que l’OL se redresse. On a des joueurs exceptionnels (…) Je suis confiant", s'est réjoui Aulas sur BFM Lyon mercredi, comme pour enterrer la hache de guerre. Des propos inconcevables il y a encore quelques mois. L’union sacrée a été déclarée et celle-ci sera utile vendredi à l'OL pour vaincre Nice, le dauphin du PSG.

Les Aiglons sont très difficiles à manœuvrer même s’ils restent sur un match nul à Brest (0-0) et une défaite contre l’AS Monaco (2-3). Malgré les absences de Corentin Tolisso et de Jack O’Brien, les Lyonnais se veulent ambitieux. "On a montré le bon état d’esprit de l’équipe. Mais il s’agit seulement de trois matchs, nous devons garder les pieds sur terre. Rester focus et humbles", a prévenu Duje Caleta-Car.

Fin janvier, les propos de John Textor dans L’Équipe - "l’OL n’est pas un club qui descend" - alarmaient les supporters lyonnais. Ces derniers reprochaient alors au propriétaire américain de ne pas réaliser la gravité de la situation. Depuis, ce dernier a sorti le carnet de chèques et Pierre Sage a réussi à relancer la machine. L’entraîneur espère que celle-ci ne s’enraye pas contre Nice, au moment où Lyon a l'occasion de revenir à hauteur de Strasbourg (10e) en cas de victoire.

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