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Irlande-France : grâce à un but de Benjamin Pavard, les Bleus s'imposent et restent en tête du groupe

Pas aussi inspirée que contre les Pays-Bas, l'équipe de France s'est imposée en Irlande, lundi (1-0), lors des éliminatoires de l'Euro 2024. Après deux matchs, les Bleus sont en tête du groupe B, devant la Grèce et les Pays-Bas.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Dublin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La joie des Français sur le but de Benjamin Pavard lors d'Irlande-France, le 27 mars 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

Dans les jours sans, il faut parfois s'en remettre à un coup d'éclat et, dans le cas de l'équipe de France, à une "frappe de bâtard" qui a ravivé des souvenirs de la Coupe du monde en Russie en 2018. Mal en point pendant une bonne partie de la rencontre en raison de la solidité du bloc irlandais, les Bleus se sont imposés à Dublin (1-0), lundi 27 mars, grâce à une inspiration géniale de Benjamin Pavard (50e) au retour des vestiaires. Une frappe soudaine, sous la barre transversale du gardien irlandais, alors que les Tricolores avaient traversé une première période bien terne.

Emmenée par une génération et un nouveau capitaine à l’ambition débordante, l’équipe de France ne roulera facilement pas sur le groupe B des éliminatoires de l’Euro, contrairement à ce qu’avait suggéré la large victoire contre les Pays-Bas vendredi (4-0) au Stade de France. Pour aller chercher son ticket pour l’Euro en Allemagne, les Bleus devront se battre de bout en bout, et parfois tomber sur un os, un mur vert qui passe sur leur route.

Quatorze ans après la main de Thierry Henry qui avait qualifié la France pour la Coupe du monde 2010, un mois et demi après la gifle reçue par le XV de France dans ce même Aviva Stadium lors du Tournoi des six nations, les "Boys in Green" avaient envie d’en découvre avec les vice-champions du monde. Ce premier déplacement en terre hostile pour les Bleus dans ces éliminatoires a tenu ses promesses : la nouvelle génération a passé un test intéressant.

Un côté gauche en difficulté

Ce dernier pourrait se résumer de la manière suivante : comment trouver la faille dans cette muraille irlandaise ? Contre les Pays-Bas, les Bleus ont pratiqué le jeu qu’ils aiment, fait de transitions rapides pour profiter des espaces dans la défense adverse. Face aux Irlandais, les joueurs de Didier Deschamps ont creusé et surtout trouvé certaines limites. Des passes ratées, un Olivier Giroud inexistant car jamais servi une seule fois dans la surface et un Randal Kolo Muani combatif, mais peu à l’aise sur le côté droit.

L’aile gauche, le point fort de cette équipe de France, a été confondante de maladresse. Théo Hernandez a multiplié les fautes inutiles et les erreurs techniques, tandis que Kylian Mbappé a souvent été pris en tenaille par plusieurs Irlandais. Avant le but, il n’y a donc rien eu ou presque : un petit frisson dans la profondeur provoqué par Kolo Muani (9e) et une reprise de la tête d’Antoine Griezmann à côté (38e).

Après, ça n’a pas été bien meilleur mais il s’est au moins passé quelque chose avec les frappes de Moussa Diaby (69e) et d’Adrien Rabiot (75e), repoussées par Gavin Bazunu. Entre-temps, il y a donc eu le retour d’un homme, mis au placard pendant la Coupe du monde par Deschamps. Pavard ne marque pas beaucoup, mais quand il le fait, ses buts ont de l’allure. Celui de lundi à Dublin est déjà décisif dans la course à la qualification.

Maignan sauve les Bleus en fin de match

Le public irlandais de l’Aviva Stadium, en feu lors de la première période, s’est fait un peu moins sonore après ce but. Le pack irlandais a commencé à battre en retraite, certainement marqué par la fatigue. La folie a repris en fin de match quand les Irlandais ont poussé et enfin mis Mike Maignan à contribution (84e, 89e). Nathan Collins n’en a d’ailleurs pas cru ses yeux en voyant sa tête sortie par l'arrêt incroyable du gardien français (90e).

Après ce match, Deschamps peut se satisfaire d’une chose : le piège qu’il représentait ne s’est pas refermé sur ses joueurs. La nouvelle génération a répondu à une première interrogation ce lundi. Quand la difficulté s’élève et que l’atmosphère est aussi tendue, elle sait répondre présent. Avec deux victoires en deux matchs dans ces éliminatoires, l’équipe de France va occuper, devant la Grèce et les Pays-Bas, vainqueurs lundi de Gibraltar (3-0), la première place du groupe B jusqu’en juin, prochain rendez-vous des Bleus. D’ici là, la saison des joueurs en club sera achevée. Et le sélectionneur aura peut-être trouvé la clé pour écraser le groupe B sans difficulté.

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