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Coupe du monde de football : avec 33 caméras par stade, l'assistance vidéo à l'arbitrage fait son entrée dans la compétition

Tous les arbitres du Mondial sont réunis mardi à Moscou pour s'entendre expliquer le système inédit de vidéo assistance déployé pour la première fois lors d'une Coupe du monde.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'arbitrage vidéo testé en France lors d'un match Nice-Monaco le 9 janvier 2018. (MAXPPP)

Le système de l'assistance vidéo à l'arbitrage, adoptée dès la prochaine saison en Ligue 1 française, appliquée va faire ses débuts lors de la Coupe du monde de football en Russie. Les arbitres de la compétition sont réunis mardi 12 juin à Moscou, afin de prendre connaissance des moyens mis à leur disposition. 

L'arbitrage vidéo arrive à la Coupe du monde 2018 - un reportage de Jérôme Val

L’histoire de la Coupe du monde s’est aussi construite sur des erreurs d’arbitrage. La main de Maradona sur le ballon pendant le Mondial de 1986 est sans doute la plus célèbre. Pour Clément Turpin, le seul arbitre central français retenu pour ce mondial, l’assistance vidéo "mettra surtout de la justice sur le terrain". Il ne redoute pas la réaction des joueurs, bien au contraire, reconnaissant qu'il y a eu "peu de contestation", lors de plusieurs expériences qu'il a vécues. "Intervention de l’assistance vidéo, l’arbitre de terrain va voir les images et après, une décision est prise, résume-t-il. Je n’ai pas de cas où on a vu que ça ne se passait pas bien." 

De la vidéo et "moins de pression"

La Fédération internationale de football (Fifa) a mis les moyens pour cet équipement. Un centre opérationnel unique, ouvert à Moscou, est relié à tous les stades par la fibre optique. Quelque 33 caméras ont été prévues dans chaque stade et 13 arbitres sont dédiés au visionnage des images. Pour Cyril Gringore, l’un des deux arbitres assistants français de la Coupe du monde 2018, ce système ne va pas révolutionner les habitudes, mais il peut être utile en cas de gros doute. "On va se dire que même si on laisse partir un joueur, qu’on se rend compte à la vidéo qu’il est hors-jeu de quelques centimètres, ce sera corrigé, explique-t-il. Quelque part ça nous enlève un poids, une pression, par rapport à ça."

Demeure toutefois une incertitude, relayée par des détracteurs de la vidéo. Ils redoutent que ce dispositif gâche l’ambiance dans les tribunes, à force d’interrompre le jeu.  

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