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But en or, psychodrame, arbitrage vidéo : l'esprit pionnier des Bleus en Coupe du monde

L'équipe de France a bénéficié du premier arbitrage réalisé avec la technologie sur la ligne de but. Mais ce n'est pas la première fois que les Bleus sont des précurseurs. La preuve. 

Article rédigé par franceinfo
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Le gardien hondurien Noel Valladares marque contre son camp à la 48e minute du match entre la France et le Honduras, lors de la Coupe du monde 2014, à Porto Alegre (Brésil), le 15 juin 2014. (FRANCK FIFE / AFP)

Les Bleus ont (encore) fait l'histoire. L'équipe de France est devenue, dimanche 15 juin, la première sélection à bénéficier d'un but validé en Coupe du monde par la technologie sur la ligne de but (goal-line technology), à Porto Alegre (Brésil). 

A cette occasion, francetv info revient sur une spécificité de l'équipe de France, souvent pionnière en Coupe du monde, souvent malgré elle.    

1982 : la première séance de tirs au but

Le 8 juillet 1982, l'équipe de France, emmenée par Michel Platini, affronte la RFA, à Séville en Espagne, en demi-finale de la Coupe du monde. A 3-3 à l'issue des prolongations (et d'un match exceptionnel), les deux équipes doivent être départagée aux tirs au but pour la première fois de l'histoire de la compétition mondiale. Hélas, les Bleus s'inclinent face à l'équipe ouest-allemande. 

1998 : le premier but en or du Mondial

Cette fois, les Bleus ont eu plus de chance avec l'évolution des règles. Le 28 juin 1998 à Lens (Pas-de-Calais), ils affrontent le Paraguay en huitième de finale de la Coupe du monde de football. En vigueur à l'époque, mais supprimée dès 2004, cette règle accorde la victoire à la première équipe qui marque durant les prolongations. Ce soir-là, Laurent Blanc fait l'histoire et offre aux Bleus, à la 113e minute, une qualification en quarts de finale. 


Coupe du Monde 1998 : Le but en Or de Laurent... par le10sport

2006 : la première exclusion sur arbitrage vidéo

Le "coup de boule" de Zinédine Zidane à Marco Materazzi, lors de la finale entre la France et l'Italie, lors de la Coupe du monde 2006, à Berlin (Allemagne), a suffisamment marqué les esprits pour finir en œuvre d'art. Mais le geste de l'attaquant star des Bleus a marqué un tournant dans l'histoire du Mondial, et pas seulement parce qu'il a stupéfait les téléspectateurs de ce match. En effet, l'exclusion de Zidane résulte de l'arbitrage vidéo, une première.

"Zinédine Zidane a en effet été exclu à la 110e minute de jeu par l'arbitre du match suite à l'intervention du quatrième officiel. Disposant d'un moniteur vidéo, Medina Cantalejo a contacté via oreillette Horacio Elizondo et son assistant afin de les avertir du coup de tête porté par Zinédine Zidane au buste de Marco Materazzi", détaillait alors le site Football 365. Après l'exclusion de Zidane, la France a finalement perdu 3-5 aux tirs aux buts, après un match nul 1-1 durant le temps réglementaire.

2010 : les premiers à s'enfermer dans un bus

L'équipe de France peine encore à faire oublier cette journée du 20 juin 2010, jour de la grève des joueurs et début de ce que les médias qualifieront de "fiasco de Knysna". Le "psychodrame" de cette Coupe du monde en Afrique du Sud a commencé dans les vestiaires : une altercation y oppose Nicolas Anelka à Raymond Domenech, qui se fait insulter par l'attaquant de l'équipe de France. Les propos d'Anelka sont repris le lendemain dans la presse. Anelka est exclu du groupe par le sélectionneur. Les autres joueurs se mettent en grève pour protester contre cette décision. Patrice Evra, en tant que capitaine de l'équipe, l'annonce au préparateur physique de l'équipe de France, Robert Duverne, qui jette son chronomètre par dépit, sous l'œil des caméras, lors d'une dispute mémorable.

Dans la foulée, l'embrouille provoque la démission du directeur délégué de la Fédération française, Jean-Louis Valentin. De leur côté, les joueurs s'enferment dans leur bus, refusent de s'entraîner et poussent le sélectionneur, Raymond Domenech, à lire leur déclaration à la presse. Une première dans une compétition qui avait déjà connu une grève en 1986 (l'équipe du Portugal s'est mise en grève lors du mondial au Mexique, réclamant des primes plus élevées). Le psychodrame français, dont l'épisode traumatisant du bus, sera analysé et débattu pendant de nombreux mois. 


2014 : ils étrennent la technologie sur la ligne de but

Dimanche 15 juin, la France affronte le Honduras pour son premier match de cette Coupe du monde 2014, à Porto Alegre (Brésil). Mais à la 48e minute du match, le doute envahit les spectateurs  : Karim Benzema envoie une balle qui touche le poteau et revient sur le gardien hondurien Noel Valladares en flottant au-dessus de la ligne de but. "Benz" lève les bras au ciel, l'arbitre, le Brésilien Sandro Ricci accorde le but, les Honduriens protestent. Le ballon est-il vraiment rentré ? Oui, selon la "goal-line technology", la technologie de ligne de but, utilisée pour la première fois en Coupe du monde.

Les images, analysées par le système "Goal Control 4D", explique L'informaticienmontrent que le poteau n'est pas rentrant, mais que le gardien hondurien pousse le ballon du Français de quelques centimètres derrière sa ligne. Le but contre son camp est confirmé par la technologie entièrement automatique, installée dans les douze stades du Mondial 2014. Pour le bonheur des Bleus.

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