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Violences lors de Paris FC-Lyon : retour sur dix jours de passes d'armes et d'enquête avant la décision de la commission de discipline

La commission de discipline de la FFF va rendre son verdict en début de semaine après les incidents qui avaient émaillé la rencontre de Coupe de France le 17 décembre.

Article rédigé par franceinfo: sport - Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Des supporters ont envahi la pelouse du stade Charlety à la mi-temps de la rencontre entre le Paris FC et l'Olympique Lyonnais dans le cadre des 32es de finale de la Coupe de France, le 17 décembre 2021. (BERTRAND GUAY / AFP)

Ce sont des scènes que le football français a pris l’habitude de vivre ces derniers mois. Lundi 27 décembre, la commission de discipline de la FFF va rendre son verdict sur les violences en tribune lors du 32e de finale de Coupe de France entre le Paris FC et l’Olympique Lyonnais, le vendredi 17 décembre.

Les représentants des deux clubs vont être auditionnés lundi, dix jours après les incidents. Retour sur cette période pendant laquelle chaque camp a rejeté la responsabilité sur l’autre, tandis que l’instruction de la fédération et l’enquête judiciaire ont avancé en coulisses.

Des violences éclatent entre supporters à la mi-temps, la rencontre est interrompue

Les incidents survenus à Charléty éclatent à la mi-temps du match, alors que le score est de 1-1. Des supporters lancent des fumigènes depuis le parcage lyonnais, ce qui déclenche plusieurs bagarres. Certains quittent la tribune pour échapper aux débordements, et se réfugient sur la piste d’athlétisme qui borde le stade, dans un important mouvement de foule. Les forces de l’ordre interviennent pour tenter de rétablir le calme.

Mais alors que les joueurs reviennent sur la pelouse, un nouveau mouvement de foule déclenche l’envahissement du terrain. Les 22 acteurs sont immédiatement escortés pour regagner les vestiaires, en pleine confusion. Le coup d’envoi de la seconde période est d’abord retardé, puis après une cinquantaine de minutes d’attente, il est décidé de ne pas reprendre le match.

Les deux présidents montent au créneau

Presque immédiatement, les présidents des deux clubs font entendre leur voix pour défendre les leurs. Jean-Michel Aulas est le premier à dégainer devant les médias le soir du match. "Je crois que les responsabilités sont partagées. Tout n'est pas à mettre sur le dos de nos supporters", explique le président du club rhodanien. "600 supporters dans un stade qui n’est pas bien configuré, ça peut donner ce genre de déchaînement. Il a suffi à la pause que des gens viennent dans le parcage lyonnais et ça a provoqué cela", poursuit-il. Il assure néanmoins que le club "prendra des mesures extrêmement sévères à l'encontre de tous les gens qui vont être identifiés."

Le président du Paris FC Pierre Ferracci lui répond instantanément au micro de RMC, et conteste la version de son homologue. "Il y a une bande d'abrutis qui a tout gâché, et ce sont les supporters lyonnais", lâche-t-il. "Je suppose que l'OL a déjà préparé une version à dormir debout comme ils savent faire. (...) Aulas va devoir calmer ses énergumènes". Il réitère ses attaques cinq jours plus tard sur France Inter : "Ces supporters n'auraient jamais dû quitter Lyon, ils n'auraient jamais dû quitter la gare de Lyon, ils n'auraient jamais dû quitter le parcage des visiteurs qui est de la responsabilité du club visiteur."

La FFF lance une instruction avant de se prononcer

La commission de discipline de la FFF se réunit en urgence le lundi 20 décembre, au lendemain des dernières rencontres du week-end et du tirage au sort pour le prochain tour. Elle annonce lancer son instruction pour faire la lumière sur les incidents. Dans cette instruction, Parisiens et Lyonnais seront auditionnés lundi 27 décembre, avant que la commission ne rende son verdict dans la foulée, moins d'une semaine avant les premières rencontres des 16es de finale (2 et 3 janvier). Le vainqueur du match PFC-OL doit affronter Nice.

Des supporters parisiens interpellés

Le 21 décembre, la préfecture de police de Paris annonce l’identification et l’arrestation de trois supporters ultras parisiens, en marge de l’enquête judiciaire. Le Collectif Ultras Paris (CUP), seul groupe d’ultras parisiens reconnus, réagit dans l’après-midi : "S'il s'avérait que des membres du CUP étaient impliqués dans ces incidents, ils seraient immédiatement exclus de notre groupe". Le collectif rappelle qu’en "aucun cas, il ne cautionnait les actes de violence commis" le vendredi 17 décembre.

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