Roland-Garros 2024 : Ugo Humbert, Caroline Garcia, Gaël Monfils, Arthur Fils... Que peut-on attendre des Français ?

Alors que le tableau masculin de Roland-Garros semble plus ouvert que jamais, états de (mé)forme de Rafael Nadal, Carlos Alcaraz et Novak Djokovic obligent, l’année 2024 serait-elle la bonne pour voir des Français tirer leur épingle du jeu ? Cela semble plus compliqué chez les femmes, où la domination écrasante d’Iga Swiatek paraît difficilement contestable. 

Pour Arnaud Clément, consultant pour franceinfo: sport, s’il y en a un qui peut atteindre la deuxième semaine de Roland-Garros, c’est Ugo Humbert, pourtant peu à l’aise sur terre battue. Le Français, actuel 17e mondial et numéro 1 français, a hérité d’un premier tour délicat face à Lorenzo Sonego, même s'il l'a battu en avril à Monte-Carlo. "Je pense qu’il peut vraiment bien jouer, analyse l'ancien 10e mondial. Dans les moments où il se met vraiment une pression particulière parce qu'il a envie de bien faire, il est souvent au rendez-vous." Le Messin avait parfaitement lancé sa saison sur terre battue à Monte-Carlo, en atteignant les quarts de finale, mais n’est pas parvenu à enchaîner, sorti à Barcelone et Lyon dès le premier tour, et au deuxième à Madrid.

Des tirages peu aisés

Adrian Mannarino ne s'est pas rassuré à Lyon, également battu d'entrée par Luciano Darderi (47e mondial). Le 22e mondial, qui goûte très peu l'ocre, arrive porte d'Auteuil sans victoire au compteur sur terre battue en 2024. Il affrontera Giulio Zeppieri, issu des qualifications.

La troisième tête de série tricolore, Arthur Fils (30e mondial), tout juste vainqueur du tournoi Challenger sur terre de Bordeaux, arrive à Paris dans de bonnes conditions. "Le fait d’avoir gagné un tournoi assez relevé, je pense que ça peut lui donner beaucoup de confiance. Il est armé pour de gros matchs", analyse Arnaud Clément. Mais son duel contre le jeune Italien Matteo Arnaldi (23 ans, 36e mondial) n'est pas un tirage aisé.

Côté vétérans, même s’ils ne l’ont pas formellement évoqué, l'édition 2024 de Roland-Garros pourrait être la dernière pour Gaël Monfils et Richard Gasquet (37 ans tous les deux). Le premier n’a pas hérité d’un tirage simple avec le Brésilien Thiago Seyboth Wild, qui avait éliminé Daniil Medvedev d’entrée en 2023. Quant au Biterrois, la tâche ne sera pas non plus aisée : d’abord Borna Coric, puis si victoire, un certain Jannik Sinner (2e mondial). Mais le pire tirage, chez les hommes, revient à Pierre-Hugues Herbert qui affrontera Novak Djokovic. En tout, 17 Français sont qualifiés pour le tableau final. 

Peu d'espoir chez les femmes

Du côté des Françaises, "c'est difficile d'en attendre beaucoup. En tout cas pour atteindre les quarts ou le dernier carré", reconnaît Arnaud Clément. Le meilleur espoir se nomme Caroline Garcia, 23e mondiale, même si elle manque de régularité. "C'est la Française la mieux placée pour faire un bon résultat, assure le consultant tennis pour franceinfo: sport. Après, on sait que c'est vraiment cyclique. Il y a des moments où elle est inarrêtable, des moments où c'est plus difficile parce qu'elle doute un peu plus. Mais les choses peuvent se mettre très vite en place pour elle." Elle affrontera la qualifiée allemande Eva Lys pour lancer son tournoi. 

L'ancienne numéro 11 mondiale Alizé Cornet jouera son dernier Roland-Garros. Elle défiera d’entrée Zheng Qinwen, numéro 8 mondiale, finaliste du dernier Open d’Australie. Quant à Léolia Jeanjean, seule Française rescapée des qualifications, elle verra se dresser devant elle une montagne, puisqu'elle a rendez-vous avec celle qui domine le classement mondial, Iga Swiatek. Une chose est sûre : au moins une Tricolore sera qualifiée au deuxième tour porte d’Auteuil, puisque Diane Parry affrontera sa compatriote Fiona Ferro au premier.