JO 2022 : comment fonctionnent les "aspirateurs d'air" capables de détecter le Covid-19 à Pékin ?
Pour faire face au risque de contaminations Covid, des machines d’un nouveau genre, conçues au sein de l’université de Pékin, ont été installées dans la bulle sanitaire des jeux. Elles sont capables de détecter la présence du virus dans l’air.
Les Jeux olympiques de Pékin, qui doivent débuter le 4 février 2022, sont un véritable défi sanitaire pour les autorités chinoises. Particulièrement strictes, ces dernières se sont fixé un objectif : tout faire pour éviter une montée de l’épidémie de Covid-19 pendant ces JO.
Pour cela, un arsenal technologique a été développé et disposé sur tous les sites. Les athlètes qui ont commencé à arriver à Pékin cette semaine ont ainsi certainement remarqué ces étranges machines disposées un peu partout dans la bulle sanitaire. Exactement comme des aspirateurs, elle prélèvent en permanence de l’air ambiant.
Le dispositif a été conçu par l’équipe du professeur Liu Peng au sein du Département des sciences biomédicales, à l'université de Tsinghua à Pékin.
"En octobre 2020, la municipalité de Pékin nous a demandé de travailler en urgence sur ces nouvelles machines. Il y a d'abord un système qui permet de prélever l'air ambiant. La machine est capable d'aspirer 400 litres d'air par minute. Le tout est compressé et arrive sous forme de petites particules dans une éprouvette. Le contenu est ensuite analysé dans une autre machine. C'est comme un test PCR en 45 minutes. On sait si le Covid-19 est présent ou pas dans l'air qui a été prélevé. Ça permet vraiment d'avoir une alerte précoce", détaille le spécialiste.
#Beijing2022 l'université #Tsinghua à Pékin a mis au point une nouvelle machine qui va permettre de détecter la présence de #COVID19 dans l'air, pendant les Jeux Olympiques. 150 appareils de ce type installés dans la bulle sanitaire des JO pic.twitter.com/nZ4uqGJBeG
— Seb Berriot (@SBerriot) January 28, 2022
Si des traces de Covid-19 sont repérées, cela permet ensuite de mener des tests sur les personnes qui ont fréquenté l’endroit. Le dispositif est parfaitement adapté pour les Jeux olympiques, selon le professeur Yao Maosheng, l’un des membres de l’équipe.
"Ces machines sont placées à une hauteur de 1,50 mètre. C'est parfait pour recueillir la respiration humaine. Nous les avons installées dans des espaces clos ou semi-clos. Par exemple, sur les lieux d'entraînement des athlètes, dans les vestiaires... Des endroits où l'air ne circule pas facilement et où il y a beaucoup de personnes venues de nombreux pays."
"La plus grande force de cette machine, c'est que contrairement à un test individuel, cela ne dérange pas les gens."
Pr. Yao Maoshengà franceinfo
"Et surtout, le Covid ne peut pas échapper à la machine, car sa sensibilité est très forte. Je suis fier d'avoir développé un outil qui va être utile pour lutter contre l'épidémie. Surtout pour un événement important comme les Jeux olympiques", sourit le scientifique.
Plus de 150 de ces appareils ont été installés dans la bulle sanitaire des JO 2022 et ont déjà commencé à fonctionner depuis l’arrivée des premières délégations étrangères.
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