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Paris 2024 : trois questions sur la réunion du CIO, qui pourrait décider de réintégrer les sportifs russes et biélorusses

Le Comité international olympique (CIO) étudie, mardi, la question de réintégrer dans les compétitions internationales les sportifs russes et biélorusses, qui en sont exclus depuis fin février 2022 à la suite de la guerre en Ukraine.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Les anneaux olympiques exposés devant le siège du Comité international Olympique à Lausanne (Suisse), le 25 mars 2023. (FABRICE COFFRINI / AFP)

À moins de 500 jours des Jeux olympiques de Paris 2024, les sportifs russes et biélorusses seront-ils de la partie ? Réuni à Lausanne pendant trois jours à partir du mardi 28 mars, le Comité international olympique (CIO) doit clarifier sa position sur un possible retour ou non des sportifs de ces deux pays, alors que les compétitions de qualifications pour les JO approchent. Franceinfo: sport revient sur cet épineux dossier.

Quelle est la situation actuelle ?

Alors que le Comité international olympique envisageait en janvier dernier "d'explorer des moyens" pour réintégrer progressivement des sportifs russes et biélorusses, ces derniers restent à l'heure actuelle mis au ban. Exclus de toute compétition internationale depuis l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe, en février 2022, les athlètes de ces deux nations ne peuvent rester en marge des compétitions, considère le CIO : "Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport", rappelle le Comité.

Dès janvier, l'instance a balisé leur retour et deux principes importants sont édictés : ne pas avoir "activement soutenu la guerre en Ukraine", un critère qui s'annonce délicat à apprécier, et avoir suivi le programme antidopage. Si les deux conditions sont réunies, Russes et Biélorusses pourraient de nouveau concourir "sous bannière neutre". Pour l'instant, le CIO n'a donné aucune échéance et affirme par ailleurs que les fédérations internationales demeurent les "seules autorités" régissant leurs épreuves.

Quel est l'ordre du jour ?

Depuis des mois, le CIO tergiverse quant à la réintégration des bannis. La commission exécutive prévoit au programme de la conférence, mardi, de "passer en revue les conclusions et réactions enregistrées à l'issue de plusieurs consultations téléphoniques" avec ses propres membres, les comités nationaux olympiques, les fédérations internationales et les représentations des athlètes.

Elle prévoit également d'aborder les "sanctions à l'encontre de la Russie et de la Biélorussie et du statut des athlètes de ces pays", tout comme le sujet de la "solidarité" avec les sportifs ukrainiens.

Quelles fédérations ont déjà pris des décisions, avec quelles conséquences ?

Dans l'attente d'une décision officielle du CIO, les fédérations internationales s'emparent de la question en ordre dispersé. Jeudi 23 mars, la fédération internationale d'athlétisme a confirmé que les athlètes russes et biélorusses restent "exclus". À l'inverse, l'escrime est devenue le 10 mars le premier sport olympique à les réintégrer à partir d'avril, début de sa période de qualification, "sous réserve d'éventuelles recommandations et décisions futures du CIO".

À la suite de cette décision, la Fédération ukrainienne d'escrime a annoncé qu'elle boycotterait toute compétition dans laquelle des sportifs russes et biélorusses seraient engagés, tandis que la Fédération allemande a refusé d'organiser l'étape de Coupe du monde prévue pour le fleuret féminin à Tauberbischofsheim, programmée dans le cadre des qualifications aux JO.

Certains athlètes ont pris directement la parole pour exprimer leur opposition à cette réintégration, comme les fleurettistes américains Lee Kiefer, sacrée aux Jeux de Tokyo, et Gerek Meinhardt, deux fois médaillé de bronze olympique (2016, 2021) ou encore la sabreuse française Manon Brunet-Apithy, vice-championne olympique par équipes en 2021.

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