Paris 2024 : périmètres de sécurité, ponts fermés, quais restreints... On vous résume les difficultés de circulation dans Paris avant et pendant les JO

Article rédigé par franceinfo
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Les anneaux olympiques installés sur la place du Trocadéro, à Paris, le 6 mars 2024. (GARDEL BERTRAND / HEMIS.FR / HEMIS.FR / AFP)
Les déplacements dans la capitale vont être de plus en plus restreints à l'approche de la cérémonie d'ouverture. "La grande galère va commencer au 1er juillet", admet Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.

C'est une discipline qui n'est pas inscrite au programme olympique et pourtant : se déplacer dans la capitale cet été risque d'être une performance en soi. En novembre 2023, le préfet de police de Paris avait déjà donné un aperçu des périmètres de sécurité qui seront mis en place à l'occasion des Jeux olympiques de Paris. Au Sénat, mardi 5 mars, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a lui complété avec le dispositif prévu pour la cérémonie d'ouverture. Ponts fermés, zones inaccessibles... Franceinfo vous résume les difficultés de circulation à Paris pendant la quinzaine.

Quatre périmètres de sécurité différents

Quand il était encore ministre des Transports, Clément Beaune n'hésitait pas à parler de plans de circulation "hardcore". Difficile de lui donner tort : au total, quatre périmètres de sécurité seront déployés pour chaque site olympique.

Périmètre organisateur. Dans ce premier périmètre, "à proximité immédiate du site", "ne rentrent que les gens accrédités (athlètes, staff, organisation, journalistes, prestataires de services, etc.) ou munis d'un billet", expliquait le préfet de police, Laurent Nunez, dans les colonnes du Parisien.

Périmètre de protection. Il est également appelé périmètre Silt, issu de la Loi sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme. "Pour y entrer, tout le monde est fouillé, prévient le préfet. Ce périmètre n'englobe en général pas de riverains, sauf pour la cérémonie d'ouverture et de manière limitée pour quelques sites."

Périmètre rouge. Ce périmètre de circulation se trouve "au plus près du site", décrit Laurent Nunez. "Là, on ne vise ni les piétons ni les cyclistes, qui peuvent y entrer. Les restrictions concernent les véhicules motorisés à deux ou quatre roues." La règle y est stricte : "Le principe est l'interdiction de circulation, sauf dérogation, en raison du flux piétonnier important et des risques d'attaque à la voiture-bélier ou de perturbations", selon le préfet.

Les dérogations possibles concernent "par exemple les riverains qui ont des parkings, ceux qui visitent des personnes vulnérables, les véhicules d'urgence et de secours, de dépannage..." Si vous souhaitez vous y rendre, "il faudra justifier du fait qu'on rentre dans le périmètre pour se rendre dans un restaurant" par exemple. Il faudra s'inscrire sur une "plateforme" pour accéder à ces lieux. Cette plate-forme doit ouvrir "en mars au plus tôt, en avril au plus tard. Vous aurez un QR code à présenter lors des contrôles."

Périmètre bleu. Il est bien plus large que le rouge. "L'idée est ici d'éviter les circulations de transit, explique le préfet. Nous ne voulons laisser entrer en voiture que ceux qui y vivent, travaillent ou veulent se rendre dans un commerce ou un restaurant."

Tous les tracés de ces périmètres sont disponibles sur le site de la préfecture de police de Paris.

Des zones bouclées pendant trois mois

Pour permettre l'installation de certaines infrastructures, plusieurs grands axes et grandes places seront fermées à la circulation avant même le début des épreuves. Première zone concernée : la place de la Concorde. La place sera "entièrement fermée à la circulation" à partir du 1er juin, a annoncé Tony Estanguet, le président du comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo). Elle sera réouverte partiellement à partir du 7 septembre.

Le secteur Champ-de-Mars-Trocadéro, qui accueillera les épreuves de judo et lutte, sera en chantier à partir du mois de mars. La zone fermée à la circulation se fera de manière progressive jusqu'à juillet. Sont concernés : l'ensemble des jardins du Trocadéro et du Champ-de-Mars, la partie sud de la place du Trocadéro, l'avenue des Nations unies et le pont d'Iéna. 

Dernier périmètre concerné, celui du Grand-Palais, des Invalides et du Pont Alexandre III, où sont prévues les épreuves de taekwondo, d'escrime, de triathlon, de natation en eau libre ou de tir à l'arc. Dans cette zone, le début des opérations aura lieu mi-avril "sans impact sur la circulation dans un premier temps", précise Tony Estanguet.

Un dispositif inédit pour la cérémonie d'ouverture

A cérémonie d'ouverture hors norme, dispositif de sécurité hors norme. Le 26 juillet, l'espace aérien sera fermé dans un rayon de 150 km autour de la capitale. "C'est assez historique", a rappelé Gérald Darmanin lors d'une audition au Sénat. "Par ailleurs, des hélicoptères vont survoler la cérémonie, avec des drones, pour pouvoir tenir des tireurs d'élite en stationnaire."

Cette fermeture de l'espace aérien est prévue à partir de 19 heures jusqu'à la fin de la cérémonie d'ouverture à minuit, a précisé le ministre, ce qui veut dire que l'intégralité des aéroports d'Ile-de-France et des régions voisines (Roissy, Orly, Le Bourget ou encore Beauvais) seront fermés. "Les chefs d'Etat devront arriver au-delà de cette zone", a déclaré le ministre, citant l'aéroport de Lille. Sinon, ils devront atterrir "en amont" de l'horaire annoncé.

Le jour de la cérémonie, il sera (sans surprise) compliqué d'aller d'une rive à l'autre de la Seine. "Pour le montage de la cérémonie d'ouverture, plusieurs ponts seront utilisés par le Cojo, soit pour y mettre des tribunes, soit pour y mettre des installations techniques", a admis Laurent Nunez sur franceinfo. Néanmoins, "cinq axes seront toujours traversants jusqu'à quelques heures avant la cérémonie et qui sont dans le centre de Paris. Donc, ce sont des ponts qu'on pourra continuer à traverser. (...) C'est important pour les Parisiens et aussi pour les services d'urgences", a expliqué Laurent Nunez. Il s'agit du pont d'Iéna, du pont des Invalides, du pont Notre-Dame, du pont de Sully et de la passerelle piétonne Léopold-Sédar-Senghor.

Des ponts fermés dès le 1er juillet

Laurent Nunez le reconnaît lui-même : "La grande galère va commencer au 1er juillet." Plusieurs ponts du centre de la capitale vont en effet fermer à la circulation progressivement. A partir du 1er juillet, vous ne pourrez plus emprunter le pont d'Iéna (en partie) et celui du Carrousel. Dès le 8 juillet, c'est le pont de l'Alma, le pont de la Tournelle et le pont au Change qui seront inaccessibles. Puis, au 15 juillet, ce sera au tour du pont de la Concorde, du pont Royal et du pont d'Arcole de rejoindre la liste des lieux fermés.

Les quais de Seine interdits d'accès

A partir de la mi-juin, les quais bas seront fermés à la promenade. Sur les quais hauts, la circulation motorisée sera interdite à partir de mi-juillet pour permettre d'installer les "box" qui accueilleront les spectateurs disposant de billets gratuits, a expliqué le préfet de police de Paris. L'interdiction de circulation sera étendue tout le long des quais de Charenton à Boulogne, "quelques jours" avant la cérémonie d'ouverture, a précisé Gérald Darmanin sans donner de date précise.

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