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JO 2021 : derrière les têtes d’affiche, quelles sont les chances françaises de médailles ?

Derrière les têtes d'affiche, la France peut compter sur un important réservoir d'athlètes potentiellement médaillables à Tokyo. 

Article rédigé par Apolline Merle, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
Loana Lecomte lors de son titre mondial chez les espoirs, le 10 octobre 2020 à Leogang en Autriche. (MORITZ ABLINGER / SMPR / AFP)

Au-delà des têtes d'affiche de la délégation française, comme Teddy Riner, Florent Manaudou, Kevin Mayer ou Clarisse Agbegnenou, d'autres sportifs tricolores sont en bonne posture pour briller à Tokyo et remplir le panier de breloques. Franceinfo: sport a compilé, de manière non-exhaustive, les principales chances de médailles derrière les plus attendues.

>> JO 2021 : à quelle heure et sur quelles chaînes suivre les compétitions ? Le programme TV complet

L'équipe masculine de volley

Ils pourraient bien surprendre. Convaincants en 2021 avec une médaille de bronze en Ligue des nations, les Bleus ont pris confiance à la veille des Jeux olympiques. Ce podium obtenu est le sixième de leur histoire, le cinquième depuis l'arrivée de Laurent Tillie à la tête des Bleus en 2012. "On va essayer d'attaquer la compétition avec beaucoup d'agressivité. C'est ce qui nous avait manqué à Rio", a promis le capitaine Benjamin Toniutti.

Il faudra bien de l'agressivité pour tirer son épingle du jeu dans la "poule de la mort", comme l'a surnommée le réceptionneur-attaquant Earvin Ngapeth. Au menu : le Brésil, champion olympique en titre, les États-Unis et la Russie. Un tirage à peine plus clément qu'en 2016 (Brésil, États-Unis et Italie).

Le passeur et capitaine de l'équipe de France, Benjamin Toniutti, lors de l'Euro 2019. (LOIC VENANCE / AFP)

Depuis leur arrivée au Japon le 4 juillet, les douze tricolores se préparent en mode "commando" selon les mots du sélectionneur. "Ça passe ou ça casse", a ajouté Laurent Tillie. Nul doute que ses joueurs voudront lui offrir une médaille alors qu'il dispute à Tokyo sa dernière compétition avec les Bleus.

>> Leurs matchs de poule : États-Unis - France (24 juillet, 14h45 heure française), France-Tunisie (26 juillet, 9h25), Argentine-France (28 juillet, 7h20), Russie-France (30 juillet, 14h45) et Brésil-France (1er août, 4h05).

Élodie Clouvel en pentathlon moderne

Dans une épreuve où la concurrence est rude, l'expérience d'Élodie Clouvel pourrait faire la différence à Tokyo. Médaillée d'argent aux Jeux de Rio et vice-championne du monde en 2016 et 2021, l'athlète de 32 ans (5e mondiale) a prouvé cette année qu'elle était en forme pour rêver d'or dans la capitale japonaise.

L'athlète ligérienne a notamment gagné de la confiance au Caire en terminant deuxième des Mondiaux derrière la Biélorusse Anastasiya Prokopenko, qui sera sa grande rivale à Tokyo. Une nouvelle médaille olympique la ferait entrer dans l'histoire puisqu'aucune pentathlonienne n'est jamais montée deux fois sur un podium olympique depuis l'entrée de l'épreuve féminine au programme des Jeux, à Sydney, en 2000.

>> Début de la compétition le jeudi 5 août avec l'escrime (6h, heure française) et le vendredi 6 août avec la natation (7h30), escrime bonus (8h45), équitation (9h15) et le laser run (12h30). 

Loana Lecomte en VTT

Cette saison, un ouragan venu d'Annecy a mis en pièces la hiérarchie du VTT féminin. À tout juste 21 ans, Loana Lecomte est devenue la numéro 1 mondiale incontestable du circuit. Quatre manches de Coupe du monde et quatre victoires, un carton plein impressionnant pour celle qui dispute sa première saison intégrale chez les seniors.

La jeune vététiste s'avance à Tokyo avec le statut inattendu de quasi-favorite dans une discipline où brille aussi sa compatriote Pauline Ferrand-Prévôt, championne du monde et d'Europe en titre (Lecomte était alignée chez les espoirs). Pour sa dernière sortie avant de défier le parcours d'Izu (au sud-ouest de Tokyo), elle a d'ailleurs conquis le titre de championne de France... devant "PFP". Toujours en quête d'or olympique, seul titre absent à son riche palmarès, l'aînée (29 ans) pourrait bien voir la cadette contrecarrer ses plans.

>> Course à suivre le mardi 27 juillet (8 heures, heure française)

Samir Aït Saïd en gymnastique

Les regards seront tournés vers lui dès la cérémonie d'ouverture puisque Samir Aït Saïd sera l'un des deux porte-drapeaux tricolores au côté de la judokate Clarisse Agbegnenou. Mais après la cérémonie d'ouverture, le gymnaste de 31 ans pourrait surtout briller dans sa discipline. À Tokyo, le spécialiste des anneaux veut prendre sa revanche après un début d'histoire compliqué avec les JO.

Blessé au plateau tibial et forfait à Londres en 2012, puis gravement blessé au tibia-péroné lors des qualifications à Rio en 2016, Samir Aït Saïd est ambitieux sur son agrès fétiche. S'il n'a disputé aucune compétition cette saison, le médaillé de bronze mondial en 2019 veut aller chercher l'or. Pour cela, il tentera de réaliser un mouvement inédit, qu'il n'a encore jamais présenté en compétition. Guider l'équipe de France à Tokyo vendredi 23 juillet lors de la cérémonie d'ouverture lui donnera certainement une force supplémentaire pour réaliser son rêve.

>> Qualifications le samedi 24 juillet et finale des anneaux le lundi 2 août (10h, heure française).

Camille Lecointre et Aloïse Retornaz en voile

Ces deux athlètes se connaissent bien et ont déjà bâti un beau palmarès commun, avec une médaille de bronze mondiale et deux titres européens en 470 (une classe de dériveur en double). Ensemble, elles visent la plus haute marche du podium. Camille Lecointre, 36 ans, déjà deux participations olympiques et médaillée de bronze à Rio avec Hélène Defrance, guidera Aloïse Retornaz, 27 ans, pour ses premiers Jeux.

Aloise Retornaz (à gauche) et Camille Lecointre, un duo en 470 à même de monter sur le podium olympique à Tokyo. (MARTIN BUREAU / AFP)

Ces derniers mois leur ont permis d'affirmer leurs ambitions : une quatrième place aux championnats du monde en mars et un titre de championnes d'Europe en 470 en mai à Vilamoura (Portugal), leur deuxième après celui de 2019. Pour remporter l'or à Tokyo, les Françaises devront prendre l'ascendant sur leurs rivales espagnoles Silvia Mas et Patricia Cantero, championnes du monde, mais seulement quatrièmes des championnats d'Europe.

>> Épreuves du mercredi 28 juillet au lundi 2 août, puis mercredi 4 août avec la course pour les médailles (8h33, heure française).

Valentin Lavillenie, à la perche

Souvent dans l'ombre de son grand frère Renaud, Valentin Lavillenie a pris son envol cette année et pourrait bien créer la surprise lors des Jeux olympiques de Tokyo. En effet, il réalise une très bonne saison avec un titre de champion de France en salle en février, suivi de celui de vice-champion d'Europe en mars.

Sa régularité tout au long de la saison lui permet de croire à un podium pour sa première participation aux JO. Il a réalisé sa meilleure performance de l'année, le 20 juin à Chorzow (Pologne), avec une barre à 5,80 m et une deuxième place derrière... son frère Renaud (5,92 m, deuxième performance mondiale de l'année). Si l'aîné s'est blessé à la cheville deux semaines avant le début des Jeux et ne sera peut-être pas à 100%, son cadet est prêt à prendre la relève.

>> Qualifications le samedi 31 juillet pour les qualifications (2h40, heure française), et finale le mardi 3 août (12h20).

L'équipe de France féminine de basket 3x3

Pour les débuts de cette discipline aux JO, la France a toutes les clés pour briller. Déjà parce que les numéros une et deux mondiales, Laëtitia Guapo et Mamignan Touré, sont Françaises. Cette dernière a notamment été décisive dans le tournoi de qualification olympique lors du quart face à la Hongrie et de la demi-finale contre le Japon, où les deux matchs se sont joués sur un fil.

L'équipe de France féminine de basket 3x3 lors de son deuxième match du tournoi qualificatif olympique face à l'Uruguay, le 27 mai 2021, à Graz (Autriche). (VACLAV MUDRA / FFBB)

Cette équipe de France a aussi un beau palmarès à son actif : championne d'Europe en 2018 et 2019, médaillée de bronze des championnats du monde en 2019 et vainqueur des Women's World Series la même année. Les Bleues auront toutefois fort à faire dès leur entrée en lice à Tokyo puisqu'elles affronteront les Américaines, grandes favorites au titre olympique.

>> Leurs matchs de poule : États-Unis - France (24 juillet à 9h55, heure française), France-Italie (24 juillet, 14h25), Japon-France (25 juillet, 9h55), Chine-France (25 juillet, 14h), France-Mongolie (26 juillet, 9h30), France Russie (26 juillet, 14h25) et France-Roumanie (9h).

Vincent Luis, en triathlon

Vincent Luis est l'un des grands favoris de sa discipline. Le numéro 1 mondial, double champion du monde en titre, ne pense qu'à une chose : effacer sa contre-performance de Rio (7e) et croquer l'or à Tokyo. Le triathlète de 32 ans est au top de sa forme pour ses troisièmes Jeux olympiques après une année 2020 faste avec quatre victoires en quatre courses et un titre mondial.

Avec l'absence d'Alistair Brownlee, double champion olympique en titre qui ne s'est pas qualifié, il perd autant un concurrent qu'un allié pour mener une course débridée et faire exploser les autres candidats au titre, notamment en natation et en cyclisme. Une médaille à Tokyo ferait de lui le premier Français médaillé depuis l'entrée du triathlon au programme olympique en 2000 à Sydney. On le suivra aussi de près sur l'épreuve de relais mixte, autre petite nouvelle au programme olympique.

>> À suivre le lundi 26 juillet pour l'épreuve individuelle (à partir de 23h30, heure française, dimanche 25 juillet) et samedi 31 juillet pour le relais mixte (0h30).

Steven Da Costa en karaté

Comme Vincent Luis, il domine sa discipline. Et le numéro un mondial chez les moins de 67 kilos n'aura pas le droit à l'erreur car le karaté fait une entrée express aux JO de Tokyo avant d'être zappé à Paris. Champion du monde en 2018, double champion d'Europe (2016, 2019), Steven Da Costa (24 ans) se distingue par sa régularité. S'il a eu une baisse de régime lors des championnats d'Europe de Porec (Croatie) où il a toutefois récolté le bronze, le karatéka a remporté le tournoi K1 de Lisbonne en avril 2021.

>> Épreuve à suivre le jeudi 5 août : qualifications (5h05, heure française) et phase finale (à partir de 13h05).

Eux aussi sont parmi les favoris...

On peut également souligner les chances de médailles de l'escrimeur Enzo Lefort, médaillé d'argent en fleuret par équipes à Rio, de l'archer Jean-Charles Valladont, lui aussi deuxième au Brésil, du numéro 1 mondial de BMX, Sylvain André, du kayakiste Boris Neveu, et des surfeurs Johanne Defay et Jeremy Flores qui profitent de l'entrée de leur discipline au programme olympique.

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