JO 2021 : petits nouveaux, passage express, vent de jeunesse... Ce qu'il faut savoir des nouveaux sports présents à Tokyo
Cinq nouvelles disciplines font leur entrée dans la famille olympique, cet été au Japon.
Comme à chaque nouvelle édition, de nouveaux sports sont intégrés au programme olympique. Parmi les 46 disciplines proposées lors des JO de Tokyo 2021, cinq font leur entrée dans la famille olympique : le surf, le karaté, le skateboard, l'escalade et le baseball.
Le surf : le plus attendu
Il est l'un des petits nouveaux les plus attendus et les plus novateurs de ces Jeux olympiques nippons. Le Comité international olympique (CIO) a notamment approuvé l'inclusion du surf afin de rajeunir son public. Une seule épreuve a été intégrée aux JO, celle du shortboard. Ce type de planche, caractérisée par son bout pointu, facilite les virages et les manœuvres rapides. L'océan Pacifique sera le terrain de jeu des surfeurs, qui devront donc composer avec des conditions climatiques changeantes.
Le jury notera les surfeurs et surfeuses en s'appuyant sur des "critères d'évaluation", tels que l'engagement, le degré de difficulté, les manœuvres innovantes, les combinaisons et la variété des manœuvres, la vitesse, la puissance ou encore la fluidité. Vingt hommes et vingt femmes participeront à des compétitions séparées. Pour se frayer un chemin jusqu'au podium, les athlètes devront passer par trois tours et trois finales avec, à chaque fois, des manches de 30 minutes. Lors de ce temps imparti, les athlètes auront le droit de surfer jusqu'à 25 vagues pour tenter de glaner le maximum de points.
Pour tenter de remporter cette première médaille d'or olympique, quatre Français ont obtenu leur qualification : Jérémy Florès et Michel Bourez chez les hommes, Johanne Defay et Pauline Ado chez les femmes.
Le skateboard : coup de jeune aux JO
Comme le surf, le skateboard va lui aussi faire souffler un vent de jeunesse à Tokyo. C'est d'ailleurs la volonté du CIO depuis plusieurs années. "Nous voulons amener le sport aux jeunes. Avec les nombreuses options qui s'offrent à eux aujourd'hui, on ne peut plus s'attendre à ce que les jeunes viennent naturellement à nous. Nous devons aller à leur rencontre. (…) Les cinq sports forment un ensemble innovant d'épreuves traditionnelles et émergentes, axées sur les jeunes, toutes populaires au Japon et qui renforceront l'héritage laissé par les Jeux de Tokyo", avait déclaré en 2016 le président du CIO, Thomas Bach.
Né dans la rue dans les années 1950, le skateboard devient donc au Japon un sport olympique. Deux épreuves seront au programme des Jeux, le street et le park. La première, comme son nom l'indique, se déroulera sur un "parcours rectiligne ayant l'aspect d'une rue avec des escaliers, des rampes, des bordures, des bancs, des murs et des pentes", explique le site de Tokyo 2020. Les passages sont individuels et chaque skateur devra mêler créativité et technique. Les juges tiendront compte notamment du degré de difficulté des figures, de la hauteur, de la vitesse ou encore de l'originalité.
Pour le park, le parcours est un peu différent. Les skateurs et skateuses s'élanceront sur un parcours "en creux avec une série de courbes techniques". Les athlètes prendront alors hauteur et vitesse afin de réaliser des figures impressionnantes. Ce qui définit cette discipline, c'est la liberté des athlètes pour s'exprimer, que ce soit sur les sections du parcours choisies ou sur les figures réalisées. Les espoirs de médailles françaises en park reposeront sur Vincent Matheron et Madeleine Larcheron. Pour le street, on suivra de près les résultats de Charlotte Hym et du champion d'Europe Vincent Milou.
L'escalade : trois épreuves pour une médaille
L'escalade fera elle aussi ses premiers pas aux Jeux olympiques à Tokyo. Les athlètes, hommes et femmes, évolueront sur un seul programme : le combiné. Celui-ci repose sur trois disciplines : la vitesse, le bloc et la difficulté. La vitesse opposera la rapidité de deux grimpeurs sur un mur de 15 mètres. Le bloc offre lui un certain nombre de voies fixes à escalader sur un mur de 4 mètres dans un temps donné. Et enfin, la difficulté repose sur davantage de technique, puisque les athlètes devront grimper le plus haut possible sur un mur de plus de 15 mètres, toujours avec un temps limité.
La hiérarchie finale prendra en compte les classements dans chacune des trois épreuves. L'athlète ayant le score le plus bas remportera l'or. Pour tenter de remporter les premières médailles olympiques de l'histoire en escalade, la France pourra compter sur Julia Chanourdie, Anouck Jaubert et les frères Mawem, Bassa et Mickael.
Le baseball : retour en terre promise
Disparu du programme olympique après les Jeux de Pékin en 2008, le baseball revient à Tokyo. Il avait fait son entrée pour la première fois comme épreuve olympique à Barcelone en 1992. Ce retour du baseball est ainsi un symbole fort dans le pays du soleil levant tant la popularité de ce sport y est importante. D'ailleurs, avec le football, il est le premier sport à lancer sa compétition olympique le 21 juillet, soit deux jours avant l'ouverture officielle des JO. Toutefois, son intégration reste temporaire puisqu'il ne fera pas partie des sports représentés à Paris en 2024, mais pourrait refaire surface en 2028 à Los Angeles.
En tant que pays hôte, le Japon a été automatiquement qualifié pour la compétition. Cinq autres pays ont obtenu leur ticket : la République dominicaine, qui affrontera le Japon lors du match d'ouverture du tournoi le 28 juillet, le Mexique, la Corée du Sud - championne olympique en titre -, les États-Unis et Israël. À noter que le baseball sera une épreuve 100% masculine.
Pour encourager les athlètes féminines, il faudra jeter un œil du côté du softball. S'il est moins connu et moins populaire que son grand frère auprès du grand public, le softball n'est toutefois pas un petit nouveau dans la famille olympique. Il a eu sa place aux Jeux entre 1996 et 2008. Assez similaires dans l'organisation des épreuves, les deux disciplines diffèrent dans l'équipement, dont les tailles et les formes ne sont pas identiques, le terrain qui est plus petit au softball et la manière de lancer y est aussi différente. Six équipes seront également engagées : le Japon, l'Australie, l'Italie, les États-Unis - considérées comme les favorites -, le Mexique et le Canada.
Le karaté : passage éphémère
Le karaté fera pour la première fois de l'histoire partie de la famille olympique. Mais son aventure tant espérée depuis les années 1970 sera de courte durée puisqu'il n'a pas été retenu pour Paris 2024. Pour les amateurs de karaté, il ne faudra donc pas louper le coche cette année.
Le karaté, qui est un art martial de frappe, de coups de pied et de poing, se déroulera en deux épreuves distinctes, celle du kata et du kumite. Les katas sont des "démonstrations de formes consistant en une série de mouvements offensifs et défensifs visant un adversaire virtuel", explique le site de Tokyo 2020. Les karatékas choisiront le kata qu'ils souhaiteront présenter parmi les 102 qui sont reconnus par la Fédération mondiale de karaté. Des points seront ensuite attribués selon plusieurs critères tels que la force, la vitesse, le rythme, l'équilibre et la puissance des frappes et des coups de pied, l'expression correcte de la signification de chaque technique.
La deuxième épreuve est le kumite. Cette fois-ci, deux karatékas s'affronteront et devront porter une série de coups sur la zone cible du corps de leur adversaire. Des points seront également donnés selon les attaques menées. Pour l'emporter, les karatékas devront cumuler huit points de plus que leurs adversaires pendant la durée du combat ou gagner plus de points que leurs adversaires dans le temps imparti (trois minutes). Hommes et femmes peuvent participer au kata et au kumite, seules les catégories diffèrent (-67kg, -75kg, +75kg chez les hommes, -55kg, -61kg, +61kg chez les femmes).
À Tokyo, les épreuves de karaté seront disputées sous forme de poules avec ensuite des demi-finales, une petite finale (pour le bronze) et une finale. Ils seront trois à représenter la France lors des JO, Steven Da Costa (-67 kg) et Leïla Heurtault (-61 kg) en kumite et Alexandra Feracci en kata.
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