De Berthe Morisot à Vincent Van Gogh, 15 expositions à voir à Paris pendant les fêtes

Berthe Morisot, Vincent Van Gogh, Mark Rothko, Pablo Picasso, Peter Doig, Chéri Samba : voici notre sélection de belles expositions à voir à Paris en cette fin d'année
Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
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A gauche Vincent Van Gogh (1853-1890), Chaumes de Cordeville à Auvers-sur-Oise, Fin mai – début juin 1890, Paris, musée d'Orsay Don Paul Gachet fils, 1954 -A droite, Berthe Morisot (1841-1895), "Enfants à la vasque", 1886, huile sur toile, Paris, musée Marmottan Monet. (A gauche © MUSEE D'ORSAY, Dist. RMN-GRAND PALAIS  / PATRICE SCHMIDT - A droite © MUSEE MARMOTTAN MONET)

De la grande peinture avec Van Gogh au musée d'Orsay, Berthe Morisot au musée Marmottan, Mark Rothko à la Fondation Vuitton ou Nicolas de Staël au Musée d'art moderne de Paris, de la photographie avec la collection en noir et blanc de la BnF ou celles de Marin Karmitz et du Musée national d'art moderne au Centre Pompidou, de la gravure au Petit Palais. Quinze expositions à ne pas rater à Paris pendant les vacances de Noël.

Berthe Morisot, une peintre impressionniste amoureuse de l'art du XVIIIe siècle, au musée Marmottan

Berthe Morisot (1841-1895), "Femme à sa toilette", vers 1875-1880, Chicago, The Art Institute of Chicago, fonds Stickney. (THE ART INSTITUTE OF CHICAGO)

La peinture de Berthe Morisot, figure majeure de l'impressionnisme, était aussi imprégnée de l'art du XVIIIe siècle, particulièrement celui de Jean-Honoré Fragonard, de François Boucher, d'Antoine Watteau et de Jean-Baptiste Perronneau, avec lequel elle a constamment dialogué très librement. C'est cet aspect de son œuvre que met en lumière une belle exposition du musée Marmottan Monet. Jusqu'au 3 mars 2024.

Les derniers instants de Van Gogh au musée d'Orsay

Vincent Van Gogh (1853-1890), "Ferme", mai-juin 1890, Amsterdam, Van Gogh Museum (Photo : © Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation))


Le musée d'Orsay consacre une exposition inédite aux deux derniers mois de la vie de Van Gogh, passés à Auvers-sur-Oise. Une période intense de création, de questionnement et de renouvellement de son art. Plus de la moitié des tableaux qu'il a peints alors, dont certains jamais vus à Paris, sont réunis. C'est sublime. Jusqu'au 4 février 2024.

Une rétrospective exceptionnelle de Mark Rothko à la Fondation Vuitton

Mark Rothko, "Light Cloud, Dark Cloud", 1957, Collection of the Modern Art Museum of Fort Worth (© 1998 Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko - Adagp, Paris, 2023)


C'est à une plongée dans l'émotion pure que nous convie la Fondation Louis Vuitton, avec une rétrospective du grand peintre américain Mark Rothko, connu pour ses tableaux qui superposent deux ou trois rectangles horizontaux de couleur rouge, brun, blanc, rose, jaune, orange, bleu avec lesquels il cherche à irradier la lumière. Jusqu'au 2 avril 2024.

"Corps à corps", une histoire de la représentation de la figure humaine en photographie au Centre Pompidou

Passagers dans le métro new yorkais en 1938 Photographie de Walker Evans (Walker Evans)

En plus de 500 images provenant de sa propre collection et de celle de Marin Karmitz, le Centre Pompidou propose un panorama original de la photographie, un art né en 1826. Avec les noms qui ont marqué son histoire, Henri Cartier-Bresson, Willliam Klein, Weegee, Robert Frank ou Walker Evans et aussi des artistes moins connus, voire anonymes. Chez tous, ce sens du cadre, du récit, du documentaire ou de la poésie. Jusqu'au 25 mars 2024.

Rétrospective de Nicolas de Staël au musée d'Art moderne de Paris

Nicolas de Staël, "Marine la nuit", 1954, Collection particulière (© ADAGP, Paris, 2023 © Photo Thomas Hennocque)

Le musée d’Art moderne de Paris expose 200 œuvres de Nicolas de Staël. L’occasion de découvrir l’immense production de ce peintre qui traversa la vie avec fulgurance. C'est la première grande rétrospective de l'artiste depuis 20 ans, 200 tableaux, dessins, gravures et carnets des années 1940 à son suicide à 41 ans en 1955. Des icônes comme Le Parc des Princes et aussi des œuvres rarement montrées, dont une cinquantaine exposée pour la première fois dans un musée français. Jusqu'au 21 janvier 2024.

De Nadar à Valérie Belin, la BnF expose sa collection de photographie en noir et blanc

André Kertész, "1er janvier 1972 à la Martinique", 1972. BnF, département des Estampes et de la Photographie. (CENTRE POMPIDOU / MNAM-CCI / DIST. RMN-GRAND PALAIS / PHILIPPE MIGEAT)

Dès 1849, la photographie est entrée à la Bibliothèque nationale de France, qui a toujours porté une attention particulière au noir et blanc, même quand la couleur commençait à dominer. C'est à partir de sa collection qu'elle a imaginé une exposition qui révèle et explore toutes les possibilités esthétiques de la photographie monochrome à travers 300 images de 206 artistes de toutes époques et de tous horizons. Jusqu'au 21 janvier 2024.

Sophie Calle à tous les étages du musée Picasso

Sophie Calle, "Pablo Picasso, La Chèvre", 1950 2023, Bronze, papier tyvek, Musée national Picasso-Paris (Photographie © Maxime Champion  © Sophie Calle/ ADAGP, Paris 2023 ; celle de Serena Carrone © Serena Carrone.)

Sophie Calle célèbre les 50 ans de la mort de Pablo Picasso à sa façon, sur les quatre étages de l'hôtel Salé. Elle porte un regard décalé et curieux sur une sélection d'œuvres emblématiques du maître espagnol au rez-de-chaussée, et déploie un récit personnel à tous les étages du Musée national Picasso, explorant des thématiques qui lui sont chères, comme le souvenir, l'absence et les choses qui restent. Jusqu'au 7 janvier 2024.

Picasso, les dessins de toute une vie au Centre Pompidou

Pablo Picasso, Portrait de Françoise, Paris, 20 mai 1946 - Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979 (© Succession Picasso 2023 Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau)

Pour les 50 ans de la mort du maître espagnol, le Centre Pompidou réunit un millier de carnets, dessins et gravures de Pablo Picasso, une œuvre graphique foisonnante qui constitue une sorte de journal intime tenu compulsivement par l'artiste tout au long de sa vie. De toutes dimensions, de tous styles, utilisant toutes les techniques possibles, ces dessins sont classés par thématiques. Jusqu'au 15 janvier 2024.

"Objectif mer, l'océan filmé" : le cinéma et la mer au musée de la Marine

Expedition sous marine Willamson  présentée par Trans-Atlantic Film Co Ltd, vers 1915.  Plaques photographiques rehaussées de couleurs pour projection. (Collection La Cinémathèque française)

Le musée national de la Marine qui vient de rouvrir ses portes a choisi de raconter dans son exposition temporaire inaugurale la séculaire et persistante histoire d'amour entre la mer et le 7e art. Des premières lanternes magiques, aux costumes des héros de Titanic, en passant par les dessins de Mélies, des dizaines d'affiches, ou encore la vraie tête en carton-pâte du requin des Dents de la mer… Jusqu'au 5 mai 2024.

Peter Doig, star des enchères, invité contemporain du musée d'Orsay

Peter Doig (1959), "Two Trees", 2017, The Metropolitan Museum of Art, New York, don de George Economou, en célébration du 150e anniversaire du musée, 2018 (© Peter Doig. All Rights Reserved, DACS/ ADAGP, Paris, 2023)

Le peintre britannique archi-coté Peter Doig connu pour ses toiles colorées et un peu mystérieuses revient à Paris avec onze grands tableaux fascinants qu'il a créés ces dernières années aux Antilles, à Trinidad. Ils dialoguent au musée d'Orsay avec des œuvres des collections qu'il a sélectionnées. Jusqu'au 21 janvier 2024.

Préhistomania, les relevés d'art préhistorique au Musée de l'Homme

Homme allongé et deux femmes, Gutu district, Zimbabwé, 1929 (© Institut Frobenuis, Francfort-sur-le-Main)

Après la découverte des premiers sites préhistoriques s'est développée une passion pour l'art des hommes des cavernes. À partir du début du XXe siècle, des relevés sur papier des peintures rupestres réalisés par des chercheurs et des artistes sur le terrain ont permis de les faire connaître. Ils sont montrés pour la première fois depuis des décennies, au Musée de l'Homme qui réunit dans une grande exposition les œuvres conservées dans deux collections, celle de l'Institut Frobenius à Francfort et celle du Muséum à Paris. Jusqu'au 20 mai 2024.

Le peintre congolais Chéri Samba au Musée Maillol

Chéri Samba, "Kinshasa ville d'ambiance", 1994, Acrylique sur toile (Photo : Maurice Aeschimann / Courtesy The Pigozzi African Art Collection © Chéri Samba)

Le musée Maillol présente la première rétrospective du célèbre peintre congolais Chéri Samba, couvrant près de cinquante ans de création. Un artiste ancré dans le réel et le local, ambassadeur de la "peinture populaire", qui a commencé dans les enseignes publicitaires et la BD et vit toujours à Kinshasa. L’ensemble des 50 œuvres proviennent de la collection Jean Pigozzi, l'une des plus importantes collections d’art contemporain africain au monde. Inratable. Jusqu'au 7 avril 2024.

De Dürer à Toulouse-Lautrec, le Petit Palais expose sa collection d'estampes

Edgar Chahine, Le Tombereau, 1905, Eau forte, vernis mou, pointe sèche et aquatinte sur
papier japon, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris (© Paris Musées / Petit Palais)

Ces feuilles fragiles ne peuvent pas être exposées très longtemps. Le Petit Palais partage avec nous les trésors de sa collection de gravures, extrêmement riche grâce au don d'Eugène Dutuit, un grand amateur qui avait pu acquérir les plus beaux Dürer, Rembrandt et Goya. Et aussi les œuvres vivantes et foisonnantes de Jacques Callot et des estampes modernes de Toulouse-Lautrec ou Odilon Redon. Jusqu'au 14 janvier 2024.

Ayahuasca, visions et expression artistique, au musée du Quai Branly

Pablo Amaringo, Cosmología amazónica, 1987, gouache sur toile, 90, collection L. E. Luna (Courtesy de l'artiste : photo © Pioneeri Production oy)

L'ayahuasca, plante hallucinogène utilisée depuis la nuit des temps par les peuples d'Amazonie, produit des visions qui inspirent des motifs de l'artisanat traditionnel et aussi des œuvres d'artistes contemporains péruviens, ainsi que d'artistes occidentaux dans le cadre d'une mondialisation de l'usage de la plante. Une exposition au musée du Quai Branly nous fait découvrir cet univers. Jusqu'au 26 mai 2024.

Paz Errázuriz, une photographe engagée à la Maison de l'Amérique latine

Paz Errázuriz "Evelyn - La Palmera, Santiago". Série "Manzana de
Adán", 1982-1987. Tirage cibachrone de 2015, (Collection privée, Paris.)

La première exposition personnelle de la photographe chilienne Paz Errázuriz à Paris a lieu à la Maison de l'Amérique latine, où elle présente son œuvre marquée par la dictature, ses images pleines d'empathie pour des populations en marge de la société, ses obsessions comme le temps qui passe, la prostitution, le corps, le couple. Quinze séries dont trois sont inédites. Jusqu'au 24 janvier 2024.

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