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Route du Rhum : la participation du skipper François Gabart au cœur d'un procès qui s'ouvre à Paris

Le litige sur la conformité du voilier de François Gabart avec les règles de la classe Ultim doit être tranché lors du procès qui s’ouvre jeudi au tribunal judiciaire de Paris. Ce qui déterminera sa participation à la Route du Rhum, en novembre.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le skipper français, François Gabart, lors de la présentation de son trimaran à Marseille, le 18 mai 2022. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Il y aura des marins à la barre du tribunal à défaut de celle de leur bateau. Jeudi 23 juin, à partir de 13h30, le tribunal judiciaire de Paris va se pencher sur l’imbroglio qui entoure le trimaran géant du skipper français, François Gabart. Un bateau, SVR-Lazartiguedéclaré non conforme par les autres skippers et les armateurs de ce que l’on appelle la classe Ultim 32/23 : c’est elle qui définit les règles et la jauge de ces bateaux volants de 32 mètres de long.  

François Gabart et le groupe Kresk, propriétaire du bateau SVR-Lazartigue, contestent cette position qui empêche, pour l’instant, le navigateur de prendre le départ de la Route du Rhum, course transatlantique en solitaire qui partira le 6 novembre de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). .

Une décision à prendre sur la forme

Un seul point technique sera au cœur des débats de ce procès inédit. En effet, lors d’une réunion datée du 16 février dernier, qui avait réuni l’ensemble des acteurs de la classe Ultim, un protocole d’accord avait été signé : il demandait à la Fédération internationale de voile, World Sailing, de se prononcer sur ce litige avant le 4 mars. Passé ce délai, il avait été convenu que le bateau de François Gabart serait autorisé à prendre le départ de la Route du Rhum.  

Or la décision est tombée le 7 mars, soit trois jours trop tard, raison pour laquelle les parties se retrouvent au tribunal de Paris jeudi. "Mécaniquement, la classe serait contrainte de nous accorder la dérogation et de permettre au trimaran d’être sur la ligne de départ le 6 novembre, et ça permettrait évidemment de débloquer le problème", commente l’avocat du sportif et de son sponsor, Guillaume Vitrich.  

Un skipper comme François Gabart doit s’entraîner. Il y a beaucoup d’organisation pour une course de cette ampleur. Il faut trancher très vite le sujet. L’exécution forcée d’un accord est le bon moyen d’y arriver.

Guillaume Vitrich, avocat de François Garbart

à franceinfo

Le fond de cette affaire (la conformité du bateau au design révolutionnaire et la sécurité du marin à son bord) ne sera pas réglé ce jeudi. Car, à un peu plus de quatre mois du départ de la Route du Rhum, il est urgent de trouver une porte de sortie, estime son avocat.  

Les avocats de la classe Ultim et des autres skippers n’ont pas souhaité s’exprimer avant ce procès unique en son genre et pas vraiment reluisant pour le monde de la course au large.  

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