Cet article date de plus d'un an.

Violences sexuelles dans le sport : 1000 signalements effectués depuis 2020, selon la commission du Comité national olympique

En trois ans, 1000 signalements de violences sexuelles dans le sport ont été effectués auprès de la cellule d'écoute du ministère des Sports. Mais pour la co-présidente de la commission de lutte contre ces violences, il faudrait multiplier par dix ce chiffre pour être fidèle à la réalité.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
La commission de lutte contre les violences sexuelles et les discriminations dans le sport organise à Paris les premières assises internationales de lutte contre les violences sexuelles dans le sport. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)

Depuis l'ouverture de la cellule d'écoute du ministère des Sports en 2020, 1000 signalements de violences sexuelles dans le sport ont été effectués, selon les premiers travaux de la commission de lutte contre les violences sexuelles et les discriminations dans le sport créée il y a un an et demi par le Comité national olympique. Ce dernier organise à Paris jeudi 6 avril les premières assises internationales de lutte contre les violences sexuelles dans le sport.

>> ENTRETIEN. Sébastien Boueilh : "Le sport peut permettre de libérer la parole des victimes" de violences sexuelles et de harcèlement

Selon Catherine Moyon de Baecque, co-présidente de la commission, elle-même victime quand elle était lanceuse de marteau de haut niveau, il faudrait multiplier le chiffre par 10 pour être fidèle à la réalité. "Quand vous parlez, vous avez beaucoup à perdre. Les représailles, elles existent", a-t-elle souligné.

"C’est trop facile de dire qu’il faut régler le problème des violences" en prenant "soit une structure, soit une association, soit un référent. Il s’en occupe et puis on en entend plus parler"

Catherine Moyon de Baecque, co-présidente de la commission de lutte contre les violences sexuelles et les discriminations dans le sport

à la direction des Sports de Radio France

Les fédérations sportives ne parviennent pas à briser l’omerta sur les violences sexuelles. Pourtant, 80% d'entre elles ont défini un plan de prévention, mais le personnel n'est pas assez sensibilisé et les signalements ne remontent que trop rarement, selon les constats de la commission.

La Commission souhaite former les cadres et en priorité ceux des délégations olympiques à 500 jours des Jeux de Paris.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.