"La Colombie ce n’est pas que de la drogue" : Egan Bernal, vainqueur du Tour de France, accueilli en héros dans sa ville natale
Le champion du Tour de France, Egan Bernal est rentré en Colombie. Mercredi ses compatriotes ont célébré sa victoire dans la ville natale de Zipaquira.
L’hymne national colombien ne pouvait pas manquer à l’appel. Mais Egan Bernal, premier Colombien à remporter le Tour de France, a refusé les honneurs de la capitale et la présence des politiques. Il a préféré célébrer sa victoire à Zipaquira. Située à 46 kilomètres de Bogota, sa ville est perchée à 2 700 mètres d’altitude.
La fierté des habitants de Zipaquira
La place devant l’Église s’est couverte de drapeaux colombiens et de maillots jaunes. Il y avait des familles entières, beaucoup d’enfants et des cyclistes qui, comme Ramiro, ont pédalé pour arriver là. "Je suis venu de Bogota à vélo, raconte-t-il. Je suis parti à 5h30 du matin pour voir l’accueil fait à Egan Bernal. C’est très émouvant. C’est la plus grande victoire qu’a connu le sport colombien, à mes yeux. C’est comme un mondial de football. C’est très très grand."
Les habitants de Zipaquira ne cachent pas leur fierté. "C’est un bonheur pour nous, explique un habitant. Personne n’avait jamais gagné le Tour de France jusqu’à maintenant, c’est pour ça que nous sommes très fiers." Certains sont émus, comme Alvaro, le grand père d’Egan. "Que notre Dieu le protège pour qu’il continue à faire ce qu’il fait. Et que rien de mal ne lui arrive," dit-t-il.
Il a porté très haut notre drapeau.
Un habitant de Zipaquira
Pour les Colombiens, l’exploit d’Egan est plus qu’une simple victoire sportive, c’est une sorte de revanche nationale. "Nous sommes venus célébrer le triomphe d’Egan, de Zipaquira et de toute la Colombie, explique Johanna. La Colombie ce n’est pas que de la drogue, du narcotrafic ou de la guérilla. Egan c’est la force de nous tous et de tous ces jeunes qui veulent aller de l’avant. Egan nous dit : oui c’est possible."
Sur l’estrade, le jeune champion, modeste, fait part de ses projets : "Je ne sais pas si je pourrais gagner un autre tour de France. Je veux garder les pieds sur terre. Continuer à travailler comme je l’ai fait jusqu’à présent et continuer à aimer le vélo."
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