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Six nations 2023 : l'Irlande avec les félicitations, la France mention bien, l'Italie bonnet d'âne... Les bulletins de notes du Tournoi, équipe par équipe

Le Tournoi qui s'est achevé samedi, a été riche en enseignements. À un peu plus de cinq mois de la Coupe du monde, les nations de l'élite européenne n'en sont pas toutes au même point.
Article rédigé par franceinfo: sport, Julien Faure
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le bonheur des joueurs irlandais, vainqueurs du Tournoi des six nations 2023 après leur succès à Dublin contre l'Angleterre (29-16), le 18 mars 2023. (PETER MORRISON / AP)

Les bons et les mauvais élèves. Le Tournoi des six nations s'est conclu samedi 18 mars, par le triomphe de l'Irlande face à l'Angleterre. Numéro un mondial, le XV du Trèfle a honoré son statut de favori, en signant le quatrième Grand Chelem de son histoire, devant les Bleus, tenants du titre. Les sélections entament désormais le compte à rebours qui doit les mener jusqu'à la Coupe du monde en France (du 8 septembre au 28 octobre). Voici les bulletins de notes pour chaque équipe :

Irlande : les félicitations du jury 

Le XV du Trèfle est entouré de certitudes. Grand Chelem en poche, il a impressionné. Avec un collectif huilé, alliant puissance et intelligence de jeu, l'Irlande ressemble à un casse-tête insoluble pour ses adversaires. L'Ecosse et la France ont cru pouvoir rivaliser, l'Italie s'y est cassé les dents, le pays de Galles a été balayé à domicile et l'Angleterre a également cédé face aux hommes en vert. Les protégés d'Andy Farrell ont récité leur rugby, empochant non seulement cinq victoires, mais également quatre bonus offensifs. Presque parfait.

Grégory Alldritt lors du Crunch entre l'Angleterre et la France à Londres, le 11 mars 2023. (ANDREW COWIE / AFP)

France : mention bien

Une défaite face à l'Irlande, après 14 succès de suite, et les doutes commençaient à surgir autour du XV de France, surtout après une copie brouillonne ramenée de Rome (29-24). Mais le 11 mars à Londres, la troupe d'Antoine Dupont a retrouvé son génie et son statut de favorite du Mondial, après une brillante et historique victoire sur l'Angleterre (53-10). Rétrospectivement, cette défaite en Irlande aura peut-être plus servi qu'autre chose. À éparpiller l'Angleterre à Twickenham par exemple. L'ultime victoire sur le pays de Galles, permet d'entretenir de grands espoirs pour le grand rendez-vous de la fin d'année. Car une deuxième place avec une seule défaite, sur une édition à trois déplacements, cela n'est pas rien.

Ecosse : des efforts...

Une nouvelle fois, le XV du Chardon progresse. Une nouvelle fois, il semble aussi afficher ses limites. Malgré leur meilleur classement (troisièmes) dans le tournoi depuis 2018, les Ecossais ne semblent pas en mesure de percer leur plafond de verre. Les nouvelles figures de la sélection s'imposent petit à petit, mais semblent encore dépendantes d'exploits individuels. La victoire face aux Gallois porte le sceau de Finn Russell, celle face à l'Angleterre doit beaucoup à la puissance de Duhan Van der Merwe, et celle sur l'Italie à l'efficacité de Blair Kinghorn.

Angleterre : au travail !

Habitué aux premiers rôles, le XV de la Rose a joué aux cancres. Battus deux fois à domicile, les Anglais ne font plus peur. D'abord vaincus par les Ecossais, ils ont explosé face aux Français, qui n'avaient plus gagné chez eux depuis 2007. Le fond de jeu se fait attendre. Il a fallu revenir à un rugby basique pour s'imposer face aux Italiens et aux Gallois. La patte du nouvel entraîneur Steve Borthwick n'est pas encore visible. L'ultime défaite à Dublin face aux chelemards irlandais, n'a pas suffi à redorer leur blason. Owen Farrell symbolise comme certains cadres, une équipe anglaise qui n'y arrive plus. Pour repartir de l'avant, il va falloir redoubler d'efforts.

Andy Farrell désabusé durant le match Angleterre-France à Twickenham (Londres), le 11 mars 2023. (ANDREW COWIE / AFP)

pays de Galles : très insuffisant

Warren Gatland, sélectionneur aux quatre Tournois gagnés entre 2008 et 2019, est revenu pour redorer le blason de son pays pour ce Tournoi. Mais rien n'a changé pour le XV du Poireau. Celui-ci s'est incliné à quatre reprises sans donner l'impression d'être au niveau. Le contexte de crise à la fédération n'a rien arrangé et les joueurs sont passés proches d'une grève face à l'Angleterre. Ancienne référence en défense, demi-finaliste du dernier Mondial 2019, l'équipe galloise n'est plus que l'ombre d'elle-même. En cinq mois, Warren Gatland peut-il remettre son groupe sur de bons rails ?

Italie : des lacunes

L'Italie a terminé dernière du tournoi, la cuillère de bois en prime. Pour la septième fois lors des huit dernières éditions. Mais tout n'est pas à jeter pour la Squadra azzurra. L'Irlande et la France se sont fait peur face à une équipe organisée et plaisante à voir jouer. L'Italie peut s'appuyer sur une génération impliquée dans un projet ambitieux. Malheureusement, les joueurs de Kieran Crowley sont retombés dans leurs travers face aux Gallois, gâchant de nombreuses opportunités. Ils se sont, par ailleurs, montrés trop limités contre les Ecossais.

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