Cet article date de plus de deux ans.

Mondial de hand féminin : "Si on veut faire un grand résultat en 2024, il faut qu'on progresse énormément", avertit Olivier Krumbholz, le sélectionneur

La défaite en finale du championnat du monde contre la Norvège (22-29) dimanche n'a pas laissé qu'un goût amer dans la bouche du sélectionneur.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le sélectionneur de l'équipe de France Olivier Krumbholz lors de la finale du championnat du monde contre la Norvège, le 19 décembre 2021. (PAU BARRENA / AFP)

Championne olympique à Tokyo en août, l'équipe de France féminine de handball est tombée de son piédestal dimanche 19 décembre, en s'inclinant en finale du championnat du monde contre la Norvège (22-29). Un revers qui n'empêche pas Olivier Krumbholz, son sélectionneur, de se projeter sur l'avenir. Bien au contraire.

Quel est votre sentiment après cette défaite ?

Olivier Krumbholz : Ça a été un match en deux parties, une première partie de rêve, où on mène de six buts. Et puis à ce moment-là, on fait de très grosses erreurs, et ce n'est pas possible de faire de grosses erreurs si on veut battre ce type d'équipe. Elles, elles ont repris de l'énergie, elles s'en sortent bien au niveau du score, avec la domination que l'on a pu avoir. Et derrière, elles nous ont marché dessus, elles sont vite revenues au score, ça nous a mis un coup au moral. A ce moment-là, en plus on a encore raté pas mal de tirs. Derrière, c'était impossible, la dynamique avait changé. Elles se sont battues avec bravoure en défense, les gardiennes se sont battues. Mais elles ont été plus rapides, plus précises au tir et à la passe, plus puissantes au tir. Ça fait beaucoup trop. Elles ont été plus fortes que nous en seconde période. C'est bien d'avoir fait ces vingt premières minutes, mais après, on n'avait plus les moyens, plus l'essence pour tenir soixante minutes.

"C'est une très belle médaille, mais c'est aussi un avertissement." 

Les joueuses ont-elles manqué de fraîcheur physique ?

J'ai effectivement l'impression qu'on été un peu lents, imprécis, perdus, presque hagards en attaque. On a plongé de plus en plus, en cherchant peut-être à faire des actions individuelles. On n'a pas vraiment réussi à mettre nos tireuses en position de tir. Il faut travailler. C'est une très belle médaille, mais c'est aussi un avertissement. On a eu énormément de mal à battre les Danoises, on perd largement contre la Norvège. Si on veut faire un grand résultat en 2024, il va falloir que l'on progresse énormément.

"On est capables de les mettre en difficulté"

La fin chaotique de la première période vous a-t-elle été préjudiciable ?

Ça a cassé la dynamique et on n'a pas été performants dans le jeu en surnombre, dans le jeu dans les dix dernières minutes de la première période, alors que l'on avait des occasions. On perd un ballon, on prend deux minutes, il y a une interception. Mais, quoi qu'il en soit, il ne faut rien regretter, on a montré que l'on était capables de très bien jouer par moment. On est capables de les mettre en difficulté, mais il faudrait avoir moins de déchet.

Qu'est ce que vous vous êtes dit à la pause ?

On a échangé, on a partagé. Le début de la seconde période, c'est catastrophique parce que, vue la qualité de cet adversaire, elles sont en surnombre et elles les mettent les buts, alors qu'on ne les a pas mis dans les dix dernières minutes de la première période. Si on avait voulu continuer à les dominer et à leur prendre la tête, il fallait être plus précis dans ces moments-là.

Vous avez déjà des pistes de travail ?

Il faut absolument que les filles retravaillent le tir, c'est clair. Le problème c'est qu'il y a tellement de matches que les coaches font souvent comme tout le monde, beaucoup de tactiques, mais c'est quand même la plus grande lacune de l'équipe de France sur les trois quatre derniers matches, le tir. Et ce n'est pas nouveau, donc il faut que l'on travaille.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.