Ligue 1 : avec une avalanche de blessés pour le Classique, l'OM face à une mission impossible contre le PSG ?

La dernière victoire marseillaise dans un Classique en championnat face à Paris remonte à novembre 2011. Une statistique que les hommes de Jean-Louis Gasset vont tenter d'effacer dimanche, en dépit d'un groupe amputé d'éléments majeurs.
Article rédigé par Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'entraîneur de l'Olympique de Marseille Jean-Louis Gasset lors de la rencontre de Ligue 1 face au Stade rennais, le 17 mars 2024. (DAMIEN MEYER / AFP)

Minimum sept forfaits. C'est avec un effectif totalement décimé par les blessures que l'Olympique de Marseille reçoit son rival parisien, dimanche 31 mars, en clôture de la 27e journée de Ligue 1. Déjà privé de son captaine Valentin Rongier, de Bilal Nadir et Michael Murillo, blessés de longue date, Jean-Louis Gasset a vu la liste des pépins physiques s'amonceler ces derniers jours.

"Les absences certaines, c'est Bamo Meïté, Ismaila Sarr, Jean Onana et Jonathan Clauss [touché à la cuisse gauche avec les Bleus face au Chili mardi]. Ils ne seront pas dans le groupe, a confimé le coach de 70 ans en conférence de presse, vendredi. Pour le reste, on vit au jour le jour. On attend le dernier moment, parce que c'est une histoire de fins de blessures. Les joueurs travaillent à l'écart du groupe. On verra dimanche matin qui peut débuter."

Le flou en défense

Le principal secteur d'inquiétude ? La défense. Pour faire face à Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé et le reste d'une armada parisienne en pleine bourre, les Olympiens ne sont pour l'heure sûrs que de pouvoir compter sur deux titulaires : Quentin Merlin et Chancel Mbemba, potentiellement replacé sur le flanc gauche. De leurs côtés, Samuel Gigot, Leonardo Barlerdi, Ulisses Garcia sont incertains, tout comme le milieu Pape Gueye, susceptible de dépanner derrière.

Une situation si critique que Stéphane Sparagna - revenu jouer avec la réserve à 29 ans en janvier, huit saisons après son dernier match avec l'OM - pourrait être (re)lancé dans le grand bain. "Il y a plusieurs inconnues, mais ce n'est pas la peine de se lamenter. Des joueurs vont avoir leur chance. Parfois, dans un match renommé, on a une plus-value d'un joueur qui explose ce jour-là", a commenté Jean-Louis Gasset, avouant au passage être allé observer l'équipe B et les U19 durant la trêve "afin de voir s'il y avait une pépite pour essayer de pallier les absences avec une idée de génie".

Dans une saison toujours plus paradoxale, jouer un vilain tour de la sorte au PSG, pourtant ultra-favori de la rencontre au vu des circonstances, ne ferait pas tâche pour le club phocéen. Après tout, il est bien qualifié en quarts de finale de Ligue Europa où il affrontera Benfica (11 et 18 avril) malgré quatre coachs différents depuis août, et rêve légitimement de finir dauphin alors qu'il était 7e avant cette 27e journée.

L'OM toujours invaincu au Vélodrome

D'ailleurs, les Marseillais sont toujours invaincus à domicile après 19 réceptions cette saison. "On a la confiance, on espère qu'on aura la meilleure version de l'OM, celle de Villarreal à domicile [victoire 4-0]. On est capable de mettre Paris en difficulté, mais il faudra tout donner, courir un peu plus que les autres matchs", a estimé le gardien espagnol Pau Lopez. Avant d'ajouter : "L'équipe se sent bien au Vélodrome, c'est difficile de venir prendre des points ici."

Ce dimanche, elle pourra justement compter sur un vif soutien. Avec plus de 65 800 supporters attendus, selon le chiffre partagé par le club, le record d'affluence de l'enceinte devrait être battu. "Je connais l'ambiance spectaculaire de ce stade qui doit dynamiser et booster tous les joueurs qui vont démarrer", a rappelé Jean-Louis Gasset, habitué des Classiques depuis ses deux passages sur le banc du PSG en tant qu'adjoint de Luis Fernandez (2001-2003) et Laurent Blanc (2013-2016).

Jean-Louis Gasset, alors adjoint de Laurent Blanc au PSG, avec Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic à l'entraînement, le 16 mai 2014. (FRANCK FIFE / AFP)

Tandis que les fans de l'OM regrettent encore le coup franc parisien d'Edinson Cavani sauvant le point du nul à la dernière minute en octobre 2017 (2-2), la victoire des locaux en huitièmes de finale de Coupe de France la saison passée (2-1) est un motif d'espoir supplémentaire. A eux de réaliser l'exploit pour effacer des tablettes cette fameuse soirée de novembre 2011, la dernière où ils ont remporté un Classique de Ligue 1 sur leurs terres.

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