France-Chili : Jonathan Clauss pourrait s'ouvrir les portes de l'Euro devant son public marseillais

Trois jours après la défaite des Bleus contre l'Allemagne, le latéral de l'OM doit profiter du turn-over annoncé par Didier Deschamps pour se montrer face au Chili, mardi au Vélodrome.
Article rédigé par Gabriel Joly, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le latéral Jonathan Clauss avec le maillot de l'équipe de France lors de la défaite contre l'Allemagne en amical, le 23 mars 2024 à Lyon. (MAXPPP)

Une chance à saisir. Pour Jonathan Clauss, le match amical de l'équipe de France face au Chili, mardi 26 mars (à 21 heures), a tout d'une opportunité en or. Devant un public de l'Orange Vélodrome qu'il connaît bien, le latéral de l'Olympique de Marseille pourrait connaître sa quatrième titularisation en sélection en six matchs depuis octobre. De quoi s'affirmer comme un prétendant de plus en plus crédible en vue d'intégrer la liste de Didier Deschamps pour l'Euro, que les Bleus débuteront contre l'Autriche le 17 juin prochain à Düsseldorf.

Avec Benjamin Pavard repositionné dans l'axe depuis le début de la saison, Didier Deschamps avait rappelé l'ancien Lensois à l'automne pour suppléer Jules Koundé, qui était alors aligné en charnière centrale avec Barcelone. Depuis, Clauss enchaîne des prestations convaincantes dans le couloir, tandis que le Blaugrana ne s'est pas toujours montré à son avantage sur le flanc droit tricolore, encore malmené par le virevoltant Florian Wirtz lors de la défaite sans appel des Français contre l'Allemagne samedi (0-2).

Un motif d'espoir supplémentaire pour l'Olympien (11 sélections, 1 but), qui attend toujours de disputer sa première grande compétition internationale à 31 ans ? Pas nécessairement. "Il ne faut pas être focus sur l'Euro et se dire que, parce qu'on est appelé aujourd'hui, on est sûr de faire l'Euro. Ma participation se fera si je suis performant à Marseille avant tout. J'essaye de faire le maximum", tempérait-il sur Téléfoot, dimanche.

Car il le sait mieux que personne, pour en avoir déjà payé les pots cassés : une surprise de dernière minute peut toujours arriver. Présent à tous les rassemblements de l'année 2022, celui qui était à l'époque utilisé comme piston dans une ligne de cinq défenseurs avait fait les frais d'une réorganisation tactique, manquant finalement le Mondial au Qatar. Une énorme désillusion pour lui, qui a mis du temps avant de repartir de l'avant avec l'OM.

Avec Deschamps, une relation de confiance

Désormais, il a retrouvé la confiance de Deschamps, qui n'a pas hésité à le soutenir par téléphone cet hiver, lorsqu'il s'est retrouvé en porte-à-faux avec son club. Poussé vers la sortie par Gennaro Gattuso lors du mercato d'hiver, Jonathan Clauss avait été relégué sur le banc fin janvier. Avant que son attitude et son implication ne lui soient publiquement reprochées par Mehdi Benatia, le conseiller sportif des Phocéens.

"C'est forcément quelque chose de très positif quand le sélectionneur vous appelle pour vous glisser quelques mots de soutien. S'il prend la peine de me dire ce genre de choses, il faut que je sois encore plus calme et plus concentré sur le terrain", a récemment détaillé le principal intéressé. L'international tricolore a d'ailleurs répondu positivement depuis la nomination de Jean-Louis Gasset, en qualifiant les siens en quarts de finale de la Ligue Europa, grâce à un but tardif sur la pelouse de Villarreal (1-3). Pour le plus grand bonheur des fans marseillais qu'il va retrouver mardi contre le Chili, à moins d'une semaine d'un Classique en championnat contre le PSG.

"Il y aura beaucoup de supporters locaux. Donc ce sera particulier pour Jonathan et les joueurs qui ont porté le maillot de Marseille. C'est plutôt positif pour eux", a jugé avec sobriété Deschamps en conférence de presse, lundi. Avant de confirmer qu'il donnerait du temps de jeu à de nombreux joueurs - dont Clauss - pour préserver les organismes, trois jours seulement après l'Allemagne.

En début de stage, le sélectionneur estimait qu'"entre une grosse quinzaine et une petite vingtaine" de ses choix étaient déjà arrêtés pour sa sélection de 23 de l'été. Pas forcément de ceux-là, Jonathan Clauss a une occasion rêvée de faire définitivement basculer la pièce de son côté, et de s'imposer comme une évidence à moins de trois mois de l'Euro.

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