Football : l'équipe de France battue par l'Allemagne pour son dernier gros test avant l'Euro 2024

A Lyon, les joueurs de Didier Deschamps ont été surpris par des Allemands plus fringants (0-2), samedi.
Article rédigé par Andréa La Perna - A Lyon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Kai Havertz célèbre son but avec l'Allemagne contre la France en amical, le 23 mars 2024, au Groupama Stadium de Lyon. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

A force de la voir briller sur tous les terrains, malgré les départs définitifs de certains de ses cadres ces dernières années, on en avait presque oublié que l'équipe de France était capable de passer à côté d'un grand rendez-vous. Face à l'Allemagne, samedi 23 mars, les Bleus ont été dominés, battus à domicile (2-0), au Groupama Stadium, et n'ont même pas réussi à marquer. Inhibés, ils ont été sanctionnés à l’entame de chaque période, coupables d’avoir à chaque fois comme déroulé le tapis rouge à leur adversaire.

Après une minute de silence parfaitement respectée, en hommage aux gloires allemandes décédées Franz Beckenbauer et Andreas Brehme, les Bleus ont pris au premier degré l’expression "match amical". Évidemment, les Allemands ont sauté sur l'occasion en ouvrant le score après seulement 7 secondes de jeu, infligeant à l’équipe de France son but le plus rapidement encaissé de son histoire. Sur le coup d'envoi, les joueurs de Julian Nagelsmann ont mis au point une combinaison simple.

Comme des Bleus

En faisant mine de jouer en retrait, le revenant Toni Kroos, de retour (et brillant) après trois ans d'absence en sélection, a déclenché le pressing des milieux français puis s'est retourné pour servir Florian Wirtz dans leur dos. Pas attaqué, le prodige allemand a eu tout le temps de préparer sa frappe à l'entrée de la surface et crucifier Brice Samba avec l'aide de la transversale. C’est ce qu’on appelle se faire avoir comme un bleu.

Après trois mois sans jouer ensemble, les hommes de Didier Deschamps ont semblé sans repères. Peut-être aussi qu'un brin de suffisance face à un adversaire qui ne joue plus dans la cour des grands depuis 2018 a parasité leur entame de match. Le réveil aura sonné avec vingt minutes de retard. Le temps qu'Ousmane Dembélé enchaîne quelques crochets et que Kylian Mbappé fasse parler sa vitesse. A défaut de ramener les Bleus à hauteur, ces numéros de solistes ont eu le mérite de secouer des tribunes bien mornes, presque désespérées.

Mais la leçon n’a pas été retenue et les Bleus ont été à nouveau sanctionnés, trois minutes après le retour des vestiaires. Une passe par-dessus la défense de Florian Wirtz a trouvé Jamal Musiala qui a eu tout le temps d’éliminer Brice Samba avant de remettre en retrait et d’offrir un but tout fait à Kai Havertz (49e). Le même soir où l’équipe de France a dû faire sans Antoine Griezmann pour la première fois depuis 2017, le Nationalelf a pu faire mal en s’appuyant sur quatre milieux créatifs (Wirtz, Musiala, Gündogan, Kroos).

Relever la tête face au Chili

Contrairement à la première période, où les Bleus ont existé pendant un quart d’heure, la deuxième période a été très largement subie. Lassées de voir le spectacle proposé par les titulaires, les travées du Parc OL ont réclamé l’entrée d’Olivier Giroud. Comme le très attendu Marcus Thuram, qu’il a remplacé, l’attaquant milanais n’a rien pu faire pour égayer cette soirée complètement manquée.

A trois mois d’organiser son Euro, l’équipe de Julian Nagelsmann s’est bien rassurée. En face, les Bleus ne pourront pas plaider l’accident de parcours. Déjà battus l’automne dernier par cet adversaire, ils disputaient leur dernier gros test avant l’été avec une équipe plus que compétitive. Espérons que ce premier match sous leur nouveau maillot n’augure pas le début d’une nouvelle dynamique, inquiétante, et que cette défaite serve d’alerte pour que ce genre de déconvenue ne se reproduise pas à l’Euro. Mardi, face au Chili, les Bleus auront l’occasion de ne pas rester sur cette mauvaise note. 

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