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Finale de la Ligue des champions : "L'explication" de Gérald Darmanin "n'est pas crédible", pour Jean-François Copé

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Pour le maire LR de Meaux, Jean-François Coppé, "il y a une violence dans cette partie de l'Île-de-France" qui explique les débordements de samedi soir. 

"Cette explication, elle n'est pas crédible quand on connaît l'atmosphère de la banlieue parisienne et notamment de ce qu'il se passe en Seine-Saint-Denis", a estimé Jean-François Copé, le maire Les Républicains de Meaux (Seine-et-Marne), mardi 31 mai sur franceinfo. Il était interrogé sur les propos du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a indiqué la veille que les incidents avant la finale de la Ligue des champions de football, samedi, ont résulté d'une "fraude massive, industrielle et organisée" aux faux billets.

>> Incidents au Stade de France : peut-on affirmer que "70% des billets présentés au préfiltrage étaient faux" ?

"Personne ne pense une seconde que ce sont les hooligans anglais qui à eux seuls ont commis ce qu'il s'est passé, il y a des responsabilités multiples", a ajouté l'ancien ministre et ex-président de l'UMP (ancêtre de LR). Selon lui, "on ne peut pas nier la réalité. Il y a une violence dans cette partie de l'Île-de-France et des voyous ont débarqué et ont fait les pires choses".

"On n'ose plus parler de sécurité en France"

Pour Jean-François Copé, "ça ne sert à rien de s'acharner sur Gérald Darmanin" car "le mal vient de beaucoup plus loin". "Le problème est plus profond, on ose plus parler de sécurité en France", a-t-il assuré. D'après lui "des consignes ont été données par le président de la République sur la base d'une analyse complètement fausse qui est de ne pas énerver les électeurs de Mélenchon".

À l'entendre, ces consignes consistent à "ne rien dire de mal de ce qu'il se passe dans les quartiers qui ne sont pas traités, et notamment en Seine-Saint-Denis, ne pas dire du mal de la délinquance du quotidien". "C'est une erreur d'analyse totale", a-t-il affirmé, à moins de deux semaines du premier tour des élections législatives.

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