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Le carnet de notes de la Ligue 1 en gifs animés

Tout ce qu'il faut retenir des 34 200 minutes de football de la saison, résumées en quelques lignes. 

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 9min
Zlatan Ibrahimovic, lors d'une conférence de presse avec la sélection suédoise.  (DR)

Coup de sifflet final sur la saison de Ligue 1, samedi 23 mai. Trente-huit journées d'espoir, de joie, de peine, d'énervement ou de résignation (coucou les supporters lensois) qu'on vous résume en quelques lignes et avec un gif. 

Mention très bien

16/20 > Le PSG pour son titre de champion. Un championnat toutefois un peu moins convaincant que l'année dernière, avec des stars qui ont mis six mois avant d'atteindre leur rythme de croisière. C'est sans doute pour cela qu'on fait la fine bouche devant un troisième titre consécutif, et une troisième saison à plus de 80 points. 

Mention bien

15/20 > Lyon pour l'ensemble de son œuvre. L'OL a proposé le plus beau jeu du championnat entre décembre et mars (avant, c'était l'OM ; après, c'était le PSG), et a lancé un paquet de petits jeunes qui devraient garnir les rangs de l'équipe de France à brève échéance (Tolisso, Umtiti et Ferri, après Fékir et Lacazette). Lyon côté pile, c'est une équipe généreuse, tellement généreuse qu'elle a donné trois points à Lens, dernier, et trois points à Metz, avant-dernier. Lyon côté face, ce sont les doigts de Jean-Michel Aulas sur son smartphone, qui, sur Twitter, dézinguent en 140 caractères tous ceux qui ne pensent pas comme lui. Principalement les Stéphanois et les réfractaires à la théorie du complot PSG-OM-Canal+-LFP.

14/20 > Caen pour son attaque. Le club normand termine le championnat avec la quatrième meilleure attaque de Ligue 1, devant Saint-Etienne, Monaco et Bordeaux. Le Stade Malherbe a prouvé qu'on pouvait se maintenir en attaquant, pas en cadenassant sa défense et en priant pour un contre favorable. Mention spéciale à son entraîneur, Patrice Garande, qui a bousculé les codes de la L1, en se présentant devant la presse avec une chemise à fleurs. Pas tout à fait comme promis.

14/20 > Marseille. Même si l'OM loupe d'un cheveu la Ligue des champions, même si l'OM a connu un terrible trou d'air entre janvier et avril, même si l'OM s'est entêté dans une stratégie suicidaire… L'équipe mérite une mention. Marcelo Bielsa a réussi à passionner ce pays pour la tactique et à réconcilier les supporters marseillais avec le football après des années de 1-0 laborieux. Comme le serinent les amoureux de l'OM et du beau jeu, "Bielsa no se va" (Bielsa, ne t'en va pas). 

Mention assez bien

13/20 > Monaco pour sa défense en acier trempé. Le club monégasque, c'est le bon élève qui fait tout pour se cacher au fond de classe, près du radiateur : pas de recrutement clinquant, la solidité défensive comme principal argument, et le record de la saison du nombre de victoires sur le score de 1-0. Comme toujours dans ces cas-là, c'est la note de participation qui flingue sa moyenne.

13/20 > Montpellier. Six points pour les conférences de presse de Rolland Courbis, trois points pour la résurrection de Lucas Barrios (porté disparu jusqu'en janvier, 11 buts après), deux points de bonus pour la saison sans faute du président Louis Nicollin (qui nous a régalés d'anecdotes sur ses sorties au resto chinois avec Georges Frêche et Gérard Depardieu), et deux points décernés par le jury pour la capacité du club à envoyer du jeu en perdant ses meilleurs joueurs chaque année.

12/20 > Bordeaux. Une première saison prometteuse pour Willy Sagnol, qui a connu un baptême du feu corsé pour ses débuts dans l'élite : une place de leader inattendue à la fin de l'été, un 0-5 encaissé contre Lyon à domicile, une polémique sur le "joueur typique africain" et la pire note de l'année pour un match de L1 lors d'un sinistre Monaco-Bordeaux (7,5/20 attribué par les abonnés de Canal+ !). Le retour probable de Yoann Gourcuff au bercail et l'arrivée dans le nouveau stade décuplent l'attente pour la prochaine saison. Car, on ne le dirait pas comme ça, mais le supporter bordelais aime les sensations fortes.

12/20 > Saint-Etienne. Une nouvelle saison dans le haut du classement, gâchée par la déclaration de l'entraîneur Christophe Galtier, qui explique au soir de la 37e journée que le club va céder son meilleur attaquant, Max-Alain Gradel. Démenti de l'intéressé dans L'Equipe trois jours plus tard. Gradel en profite pour enfoncer son club : "Depuis que je suis ici, on n'est pas vraiment ambitieux."

12/20 > Guingamp. Dans le traditionnel sondage de pré-saison de L'Equipe, les Guingampais étaient donnés dans la charrette des relégués. Leur effectif semblait trop juste pour mener de front championnat et Ligue Europa. Les Bretons ont fait mentir les pronostics, en décrochant un maintien tranquille et en s'offrant une belle épopée européenne, conclue en février à Kiev

Avec les encouragements du jury

11/20 > Bastia. Tout le monde les avait condamnés. Les ingrédients classiques de la saison pourrie étaient réunis : le coach débarqué dès l'automne, un recrutement pléthorique de joueurs qui cirent le banc, des supporters désabusés… Mais le miracle a eu lieu : le plus petit budget de L1 s'est maintenu avec la manière, grâce à Ghislain Printant, ancien directeur du centre de formation qui découvrait l'élite. Au nombre de ses exploits figure une victoire mémorable sur le PSG (4-2, les Parisiens menaient 2-0 à la 20e) et une qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue à Monaco, après un discours d'avant-match digne d'Invictus

10/20 > Nantes. La saison 2014-2015 des Canaris est une photocopie de la saison passée. Début enthousiasmant, lente dégringolade à partir de novembre, et maintien tranquille avec un petit goût d'inachevé. On n'ira quand même pas jusqu'à qualifier l'exercice nantais de "raté"… comme le président du club l'a fait dans une ambiance glaciale, au banquet d'après match, le 16 mai dernier.

Peut mieux faire

9,5/20 > Lille. Avec le cinquième budget de Ligue 1, les supporters lillois espéraient sans doute mieux que la 12e attaque de l'élite, et les 11 matchs sur 38 où le club nordiste a marqué plus d'un but. Le club finit la saison en roue libre, avec des roustes 1-6 à Paris ou 0-4 contre l'OM, à domicile. Les supporters ont trouvé leur cible, l'entraîneur : "Coach sans ambition / Girard démission". Ce dernier, qui va partir, détenait pourtant l'un des meilleurs taux de victoire de l'histoire du club.

9/20 > Nice. La saison du club a été pourrie par les histoires de la famille Puel. Claude, le père, fait jouer Grégory, le fils, pris en grippe par les supporters. Sans oublier Paulin, le fils cadet, qui a fait quelques apparitions en début de saison. Alors que père et fils étaient annoncés sur le départ, il se pourrait bien qu'ils rempilent pour un an. 

9/20 > Toulouse. L'entraîneur qui détenait le record de longévité en L1, Alain Casanova, n'a pas résisté aux mauvais résultats de son équipe, qui glissait lentement, mais sûrement, vers la zone rouge. Le choc psychologique a eu lieu, le club est sauvé, et cela suffit au bonheur des Toulousains (qui ont le rugby pour voir des matchs de haut de tableau).

8/20 > Rennes. Une année de plus dans le ventre mou pour le club breton. Et sans finale de Coupe de France perdue contre un voisin pour pimenter la fin de saison. 

8/20 > Reims. On s'amusait beaucoup plus dans le vestiaire que sur le terrain en Champagne. Les joueurs avaient affublé leur coach Jean-Luc Vasseur, qui découvrait l'élite, de plusieurs surnoms. "James Blunt", pour l'évidente ressemblance physique, et "Jean-Patrick Mourinho" pour des choix tactiques jugés hasardeux. 

Redoublement

8/20 > Metz. Le club lorrain a gagné le championnat des clubs fauchés promis à la relégation face à Lens. Et c'est à peu près tout.

7/20 > Lens (note artistique 12/20, note technique 2/20). Un grand merci au club sang et or pour avoir alimenté le feuilleton de la Ligue 1 de rebondissements plus farfelus les uns que les autres : l'argent de l'improbable repreneur azerbaïdjanais qui n'arrive pas, et les excuses du président lensois Gervais Martel dignes d'un "mon chien a mangé mon devoir de maths" d'un collégien paresseux. Sur le terrain, la jeune et courageuse équipe lensoise a tenu son rang une demi-saison (16e à la trêve), avant de s'écrouler.

6/20 > Evian-Thonon Gaillard. Mis à part leurs supporters, la France entière souhaitait la descente des Savoyards (comme l'an passé, quand ils avaient gagné la finale pour le maintien à Sochaux). Ce club a une propension naturelle à se faire détester, et pas uniquement à cause de l'entraîneur Pascal Dupraz, qui a critiqué le beau jeu prôné par Marcelo Bielsa. La preuve sur Twitter ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici.

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