Cet article date de plus de quatre ans.

Finale de la Coupe de France de foot : très peu nombreux, les supporters du PSG et de Saint-Etienne veulent quand même faire "un maximum de bruit"

Les ultras des deux clubs ont décidé de boycotter le match au Stade de France, limité à une jauge de 5 000 personnes, en raison du coronavirus. Quelques centaines de fans ont quand même fait le déplacement pour cet évènement qu'ils estiment historique.

Article rédigé par franceinfo, Emma Sarango
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le Satde de France, lors de l'entraînement des footballeurs de l'AS Saint-Etienne, jeudi 23 juillet 2020. (FRANCK FIFE / AFP)

C'est le premier match de compétition officielle de football depuis la mi-mars et le début du confinement dans l'hexagone. La finale de la coupe de France oppose, vendredi 24 juillet à 21h, le Paris Saint-Germain à Saint-Etienne dans un stade de France qui sonnera creux. En raison de l'épidémie de coronavirus, toujours présente, seules 5 000 personnes sont autorisées dans l'enceinte qui compte 16 fois plus de places. 

Si l'on enlève les joueurs, l'organisation des deux clubs, les journalistes, les invités, il restait donc 3 500 billets pour les spectateurs dont 1 200 pour chaque club. Insuffisant selon les ultras du PSG et des Verts qui boycottent donc la rencontre. L'AS Saint-Etienne a même décidé de ne pas vendre de billets, pour respecter le choix de ses supporters. Ceux qui, envers et contre tout, ont décidé d'assister au match, s'attendent à une ambiance particulière, inédite.

Pouvoir se dire "J'y étais"

Il y a un peu plus d'un an, le 28 avril 2019, la finale de la Coupe de France opposait le PSG au Stade Rennais. Le Stade de France était plein et raisonné de la voix des milliers de supporters entonnant la Marseillaise. Mais ce vendredi soir, les supporters risquent d'entendre surtout...Le vent siffler ! Des virages fermés, des spectateurs cantonnés aux premiers anneaux en bas de chaque tribune, Johanna, fan du PSG y sera et s'attend à une expérience étrange."Sans le Kop (les ultras du PSG), il n'y a pas vraiment d'ambiance, alors là, je ne sais pas ce qui va se passer, mais je pense qu'on va pouvoir s'entendre et notre voix va peut-être raisonner davantage."

"J'espère vraiment qu'on puisse faire un maximum de bruit" : Ecoutez le reportage d'Emma Sarango

J'espère vraiment qu'on puisse faire un maximum de bruit et nous entendre à la télé.

Johanna, supportrice du PSG

à franceinfo

Et pourtant, c'est quelques centaines de supporters les ont cherchées, les ont voulues ces places. Sikou compte les heures avant le match. "Malheureusement, avec cette crise sanitaire cette année, on s'en souviendra tous, mais en même temps, on se souviendra aussi de chaque trophée gagné dans cette période là, je pense. J'y serai, je pourrai le dire 'j'y étais'."

Un peu d'amertume mais pas de peur du virus

Idem dans le camp ennemi habitué au bouillant "Chaudron". Dorian, 35 ans, fan des Verts, fait spécialement le déplacement. "Aller voir une finale de Coupe de France de Saint-Etienne. Je ne sais pas si j'en reverrai d'autre, même si j'aurais préféré être derrière les buts et à me casser la voix."

Manuel, lui aussi fait partie de ces rares supporters verts qui bravent le boycott dicté par les ultras stéphanois. "J'ai un peu d'amertume de me dire 'moi, j'y serai, y'en a plein qui n'y seront pas'. Pour autant, voilà, ça fait des mois qu'on se prive de plein de choses par rapport à cette crise sanitaire."

On a l'opportunité de passer un moment sympa avec mon fils et je n'ai pas réfléchi plus loin que ça.

Manuel, supporter de Saint-Etienne

à franceinfo

Et ce ne sont pas les menaces sanitaires qui freinent ces supporters, surtout pas Lassad. "Je fais du foot tous les week-ends, donc, on est amenés à serrer la main, à échanger les sueurs, donc au Stade de France, où on sera un tous les dix rangs, je n'ai aucune crainte." Pourtant, ce vendredi soir, c'est bien au centre de la pelouse et non en tribune que le capitaine vainqueur brandira la coupe.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.