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Crise chez les Bleues : "La FFF ne doit pas s'exonérer de sa responsabilité", affirme le vice-président de l'Union nationale des footballeurs professionnels

Celui qui est en charge du département féminin au sein de l'UNFP est revenu au micro de franceinfo sur la crise ouverte que connait actuellement l'équipe de France. Trois joueuses ont annoncé vendredi leur retrait de la sélection en une seule journée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ex-milieu niortais et vice-président de l'UNFP Fabien Safanjon, au micro de France Bleu Poitou (à droite). (WILLIAM GIRAUD / FRANCE BLEU POITOU / RADIO FRANCE)

"La Fédération française de football (FFF) ne doit pas s'exonérer de sa responsabilité", a déclaré Fabien Safanjon, invité de franceinfo samedi 25 février. Le vice-président de l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), en charge du département féminin, souhaite qu'on écoute la capitaine des Bleues Wendie Renard et les attaquantes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani. La veille, elles ont annoncé se mettre "en retrait" à cinq mois du Mondial, en réclamant des "changements" dans le "management" de l'équipe. La FFF a déclaré qu'"aucune individualité n'est au-dessus de l'équipe de France".

>> Équipe de France : après la mise en retrait de Renard, Katoto et Diani, retour sur six ans de tempête chez les Bleues

Pour autant, "ces décisions sont la conséquence d'un problème latent, qui ne date pas d'hier matin", pointe Fabien Safanjon, qui espère des "discussions qui permettront de trouver des solutions". Il estime que "si elles le font, c'est pour dénoncer un vrai problème", ajoutant que "leur voix n'est pas toujours suffisamment considérée" et "qu'il faut écouter les acteurs et les actrices".

Ne pas "stigmatiser" Corine Diacre

Au cœur de ces tensions, les regards se concentrent sur la sélectionneuse Corine Diacre. Il ne faut pas la "stigmatiser", tempère Fabien Safanjon. "Il appartiendra à la FFF de prendre ses responsabilités, c'est à eux de faire l'analyse pour comprendre pourquoi ces joueuses se positionnent comme ça, l'essentiel est de les écouter".

Selon le vice-président de l'UNFP, la FFF n'en fait pas assez pour le football féminin, "il y a des choses qui se mettent en place, mais ça prend du temps". "On aura peut-être une ligue professionnelle seulement en juin 2023", regrette Fabien Safanjon, pour qui la France n'a pas su tirer profit "du succès de la Coupe du monde 2019 en France" et a "pris du retard comparé aux autres pays européens". Il faut, selon lui, mener "un vrai travail et investir pour consolider et faire valoir la force du football féminin".

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