Cet article date de plus d'un an.

Coupe du monde 2022 : après l'Australie, premier vrai test pour les Bleus face au Danemark

Après sa victoire probante contre l'Australie, l'équipe de France doit confirmer face au Danemark, un adversaire qui lui a peu réussi dans un passé récent. En cas de victoire, samedi, elle sera qualifiée pour les huitièmes de finale.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Ousmane Dembélé et Olivier Giroud lors du match de la Coupe du monde entre la France et l'Australie, le 22 novembre 2022. (KEN SATOMI / YOMIURI)

Dans les rues de Doha ou autour des stades de la Coupe du monde 2022, les supporters de l’équipe de France sont une denrée rare. Ces derniers jours, le constat est le suivant : trouver un fan des Bleus, c’est comme chercher une aiguille dans le désert qatarien. Lors de la victoire contre l’Australie (4-1) mardi, ils étaient 3 300 supporters tricolores et ils ont eu toutes les peines du monde à briser le silence du stade Al-Janoub. L’atmosphère devrait être similaire, samedi 26 novembre, dans le stade 974. Pas forcément le contexte idéal pour les Bleus, qui s’apprêtent à passer leur premier vrai test dans ce Mondial contre le Danemark.

Championne du monde en titre, l’équipe de France aborde cette rencontre avec le statut de favori des bookmakers. Mais, à y regarder de plus près, on se méfierait avant de miser tous nos riyals sur une victoire française. "L’équipe du Danemark nous a fait des misères" ces derniers mois, a reconnu Didier Deschamps en conférence de presse jeudi. La France a en effet perdu en juin (1-2) et en septembre (0-2) contre les Danois. Deux revers consécutifs contre un même adversaire sur une période aussi ramassée, ça n’est pas arrivé souvent dans la grande histoire tricolore.

Le défi qui attend la bande de Deschamps, sans manquer de respect à la sélection australienne, est donc d’un tout autre niveau. Après une première demi-heure à oublier, les Bleus ont déroulé face aux Socceroos. Pendant ce temps, le Danemark entrait vraiment dans le vif du sujet du Mondial face à la Tunisie (0-0). Depuis le début de la Coupe du monde, les sélections arabes offrent des oppositions coriaces grâce à un supplément d’âme bruyant : celui de supporters déchaînés. Les Danois ont déjà disputé un match à très haute intensité et n’auront pas besoin d’un temps d’adaptation. 

"Une grosse montagne devant nous"

Pour l’équipe de France, cela risque d’être un peu différent après un premier match plutôt mollo côté ambiance. "On est prévenus, on n’a pas besoin de motivation supplémentaire", a rassuré Hugo Lloris hier. Le capitaine insistera peut-être auprès de ses coéquipiers sur le fait de ne pas se voir trop beau, trop vite. Les Bleus sont encore loin de descendre les Champs-Élysées en bus, même si la victoire contre l’Australie a permis de pousser un grand ouf de soulagement après des résultats contrastés ces derniers mois.

Mais après le succès contre l’Autriche en septembre (2-0), déjà rassurant à l’époque, les Bleus avaient coulé dans la foulée contre le Danemark, justement. Pour éviter un nouveau sabordage samedi, "il y aura beaucoup de travail avec une grosse montagne devant nous", a admis Lloris, pas plus inquiet que cela avant ce match. "La photographie du mois de juin et du mois de septembre est différente de celle d’aujourd’hui", a tenté de relativiser Deschamps.

Elle l’est parce que les Bleus n’auront pas à jouer dans la chaude ambiance du Parken Stadium de Copenhague. L’importance du match n’a également rien à voir : de matchs de Ligue des nations, l'on passe à la Coupe du monde. Et, en cas de succès, les Bleus seront déjà assurés de participer aux huitièmes de finale de la compétition. Cette rencontre face au Danemark, demi-finaliste du dernier Euro, permettra de passer au révélateur plusieurs interrogations récentes côté Bleu.

Deschamps cherche encore l'équilibre

Raphaël Varane est suffisamment remis de sa blessure aux ischios mais est-il prêt pour l’intensité d’une rencontre de très haut niveau international, alors qu'il n'a plus joué de match officiel depuis le 22 octobre ? Adrien Rabiot va-t-il confirmer son bon match contre l’Australie pour s’affirmer comme le patron du milieu de terrain en l’absence de Paul Pogba et N’Golo Kanté ? L’équipe de France peut-elle conserver un équilibre avec quatre attaquants (Antoine Griezmann, Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé, Olivier Giroud) simultanément sur le terrain ?

Le Brésil a bien joué à cinq attaquants contre la Serbie et s’est imposé (2-0). Mais rien ne dit, comme l’a répété Deschamps ces dernières semaines, que l’abondance d’éléments offensifs équivaut à un succès assuré, sinon le football se jouerait à onze attaquants et sans défenseur. Face à un Danemark contraint à prendre des risques après son nul face à la Tunisie, l’équilibre que recherche le sélectionneur passera un vrai test.

Louée depuis plusieurs jours pour ses quatre buts inscrits lors du premier match, l’attaque tricolore devra également confirmer ses facilités à se montrer dangereuse. Contre une défense danoise autrement plus rodée et expérimentée que celles des Australiens, ça ne sera pas chose aisée. La confiance acquise contre les Socceroos permet aux Bleus d'aborder ce match "avec sérénité", comme l'a affirmé Hugo Lloris. Il en faudra parce que pour l'équipe de France, les choses sérieuses commencent ce samedi soir.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.