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Coupe du monde 2022 : une Tunisie décomplexée, un Danemark sans idée... Ce qu'il faut retenir du match entre les deux futurs adversaires des Bleus

Les deux équipes qui partagent le groupe D du Mondial au Qatar, aux côtés de la France et de l'Australie, ont fait match nul pour leur entrée dans la compétition, mardi (0-0).

Article rédigé par Andréa La Perna - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le défenseur tunisien Ali Abdi prend le dessus sur le milieu de terrain danois, Jesper Lindstrom, lors du match de Coupe du monde Tunisie-Danemark, le 22 novembre 2022. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Avant que la France n'entre en lice face à l'Australie, ses futurs adversaires se sont dévoilés, mardi 22 novembre. Danemark et Tunisie ont bataillé, mais n'ont pas réussi à se départager sur la pelouse de l'Education City Stadium (0-0). Favoris, les Danois peuvent s'estimer heureux de ne pas avoir débuté la compétition par une défaite, tant leurs adversaires du soir leur ont posé des problèmes. Mais, ils auraient très bien pu faire basculer le match dans le bon sens dans les 20 dernières minutes.

Les Tunisiens ont très faim

Attendez-vous à ce que le nom de chaque joueur de l'équipe de France soit copieusement sifflé dans une semaine. Le peuple tunisien a fait le déplacement en très grand nombre à Doha. Ce sont d'ailleurs les plus visibles en ville depuis que les fans affluent dans la capitale qatarienne. Décomplexés, portés par des tribunes acquises à leur cause, les Tunisiens ont pris les demi-finalistes du dernier Euro à la gorge. Une envie débordante leur a permis de gagner la plupart des duels et des seconds ballons. Il est arrivé à plusieurs reprises de voir deux coéquipiers se jeter sur le même ballon aérien.

Au bout d'une minute de jeu, le premier tacle d'Aïssa Laïdouni, qui célèbre chaque action défensive comme un but, sur Christian Eriksen a donné le ton. De quoi satisfaire ses supporters. Omniprésent, habité, le milieu de Ferencvaros a donné à lui seul une saveur particulière au match. Il faudra se méfier de cette Tunisie qui a très faim et qui n'a sûrement pas digéré d'avoir manqué de peu la qualification pour les huitièmes de finale en 2018.

Le Danemark a du mal à créer...

Déjà battus dans l'engagement, les joueurs de Kasper Hjulmand ont éprouvé de grandes difficultés à construire un jeu fluide, efficace et encore moins créatif. Ils se sont enfermés dans des schémas stéréotypés, avec des combinaisons approximatives côté droit ou en s'en remettant à la patte de Christian Eriksen. Comme face à la France, lors de leur victoire le 25 septembre (2-0), un usage intensif de la même filière a été observé sur coups de pied arrêtés, avec la recherche systématique d'une déviation au second poteau.

Pour le reste, c'était le néant pendant 70 minutes : seulement trois tirs tentés, aucun dribble réussi. Le sélectionneur a dû revoir ses plans à deux reprises pour enfin obtenir quelque chose de son équipe. L'entrée de Mikkel Damsgaard juste avant la pause, à la place de Tom Delaney, touché, a abouti à un léger mieux. Surtout, le triple changement et la modification du dispositif à la 65e minute (du 5-3-2 à un 4-2-3-1) ont réveillé une équipe jusque-là léthargique.

... mais sait souffrir

Si le récent demi-finaliste de l'Euro a déçu mardi, il aura eu le mérite à la fois d'éviter la défaite et de ne pas encaisser le moindre but, au terme d'une rencontre qu'il a largement subie. À la fin, Kasper Schmeichel aura passé une soirée plutôt tranquille. Mise à part son intervention exceptionnelle sur le piqué d'Issam Jebali (43e), l'expérimenté gardien danois n'a pas eu d'autre arrêt à réaliser. 

En première période, malgré la fougue tunisienne, le Danemark a volontairement cassé le rythme en prenant tout son temps à la relance. Il termine la rencontre avec 61% de possession et plus d'expected goals que son adversaire (1,6 à 0,9 d'après cette statistique qui analyse la dangerosité total des tirs). Surtout, la plus grosse occasion du match est à mettre à son actif, lorsque Cornelius a envoyé sa tête plongeante sur le poteau d'Aymen Dahmen (70e).

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