Danemark-France : les Bleus sombrent chez les Danois mais se maintiennent dans l'élite de la Ligue des nations
L'équipe de France s'est inclinée, dimanche, à Copenhague face au Danemark (2-0) lors de la dernière journée du Groupe 1 de la Ligue des nations. Elle ne doit son maintien en Ligue A que grâce au succès de la Croatie en Autriche (1-3).
La rechute a été brutale. En rémission après son succès encourageant contre l'Autriche, l'équipe de France est retombée dans ses travers, dimanche 25 septembre, en s'inclinant à Copenhague face au Danemark (2-0). Face à un adversaire qu'ils retrouveront le 26 novembre prochain au Qatar lors de la prochaine Coupe du monde, les Bleus ont prolongé, bien malgré eux, l'impression plus que mitigée qu'ils auront laissée durant cette Ligue des nations.
Chanceux, ils ne se maintiennent en Ligue A que par le biais de la victoire croate en Autriche (1-3). L'essentiel n'est peut-être pas dans ce résultat immédiat et ses conséquences, mais plutôt dans les échéances à venir. A quelques semaines du début du Mondial (20 novembre-18 décembre), les Bleus ont désormais autant de doutes que de certitudes.
3 - La France a perdu 3 matches compétitifs en 2022 (3 fois en Ligue des Nations), c’est d’ores et déjà son pire total sur une année civile (à égalité avec 1966, 1981, 2008 et 2010). Pessimisme. #DANFRA pic.twitter.com/sA2vmqaWza
— OptaJean (@OptaJean) September 25, 2022
Plus qu'un naufrage, plutôt un sabordage. Que rien ne laissait pourtant présager au vu du début de match. Passées quelques premières secondes où les Vikings sont partis à l'abordage du navire bleu, ce dernier est parvenu à repousser le drakkar, notamment en passant par les ailes. Kylian Mbappé, intenable, a multiplié les râteaux et les double-contacts avant de tester les réflexes de Schmeichel sur un tir sans angle (8e). Quelques instants plus tard, il a parfaitement décalé Antoine Griezmann dont la frappe a terminé d'échauffer le portier danois (14e).
Un feu de paille vite douché
Hormis les buts, tout allait alors pour le mieux, les Bleus se trouvaient vite et bien mais il n'était pas dans les plans du Danemark d'assister passivement à une démonstration. Et peu à peu les Scandinaves ont refait surface, profitant des largesses tricolores en défense, où l'absence du taulier Varane s'est subitement fait ressentir, notamment sur les corners où la France a laissé des boulevards. Eriksen en a emprunté justement un pour servir, à la 34e minute, Damsgaard dont le centre a été repris victorieusement, et d'un tacle glissé, par Dolberg (1-0).
Ebranlés, les joueurs de Didier Deschamps, si séduisants en début de match, sont devenus méconnaissables. Plus aucune passe n'arrivait à destination, aucune révolte ne semblait sourdre et le Danemark en a profité. Sur un nouveau corner mal négocié par les Français, Skov Olsen s'est récompensé de sa magnifique première période, d'une volée en reculant qui a trompé, pour la seconde fois de la soirée, Aréola (2-0, 39e). Alors que tout avait bien débuté, ces 45 premières minutes se sont achevées sur une note inquiétante.
La France n'a pas marqué lors de ses 6 derniers matchs en 1ère période. @PSSportsFR #DANFRA
— Stats Foot (@Statsdufoot) September 25, 2022
On pourra toujours se rassurer en arguant qu'il manquait une grande partie des titulaires habituels (15 blessés au total) chez les Bleus. Mais les champions du monde savent aussi que le doublé passera par des doublures au niveau et des automatismes autrement plus rodés. Hormis une flambée et trois occasions en autant de minutes pour Mbappé à 20 minutes de la fin, les partenaires de Griezmann n'auront jamais renoué le fil.
Face à un adversaire qui s'est contenté de gérer sereinement le score, la France a fait preuve, au mieux de maladresse, au pire de résignation. Si elle reste en Ligue des Nations A, elle quitte cette édition avec une seule victoire au compteur et pas mal d'interrogations à 58 jours de son entrée en lice au Qatar. "Ce soir on a été au contact de la réalité du haut niveau", a déclaré Didier Deschamps au micro de TF1 après la défaite, "et c'est ce qui nous attend dans deux mois".
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