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D1 Arkema : Lyon et Paris favoris, lutte pour l'Europe, affluence en hausse... Les cinq choses à savoir avant la reprise de la saison

Cette année encore, Lyonnaises et Parisiennes devraient se disputer le titre. Etat des lieux avant la reprise, vendredi.

Article rédigé par franceinfo: sport, Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
La Lyonnaise Selma Bacha et la Parisienne Kadidiatou Diani au duel lors de la rencontre de D1 Arkema entre l'OL et le PSG, le 16 novembre 2019. (ANTOINE MASSINON / A2M SPORT CONSULTING / DPPI via AFP)

La D1 Arkema reprend ses droits. Après un été marqué par la bonne performance des Bleues à l'Euro et avant le Mondial 2023 disputé dans moins d'un an en Australie et en Nouvelle-Zélande, le championnat de France fait son grand retour. En ouverture, le Paris Saint-Germain reçoit Soyaux, vendredi 8 septembre. Voici ce qu'il faut savoir avant le début de cette saison 2022-2023.

L'OL à la recherche d'une nouvelle couronne

De retour sur le toit du football féminin français après avoir abandonné son trône au Paris Saint-Germain en 2021, l'Olympique Lyonnais part à la conquête d'un seizième titre en 2022-2023. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, l'ossature des championnes d'Europe 2022 n'a que très peu bougé cet été.

Hormis Griedge Mbock, indisponible au moins six mois suite à une blessure survenue lors de la dernière rencontre de l'équipe de France contre la Grèce, Sonia Bompastor pourra compter sur son onze-type, et même sur une nouvelle tête au milieu avec la signature de Sara Däbritz en provenance du PSG. L'Allemande était d'ailleurs titulaire lors du Trophée des Championnes remporté par l'OL (1-0) contre son ancien club, le 28 août dernier. Les Fenottes sont bien armées au moment de se présenter sur la ligne de départ.

Quel PSG en 2022-2023 ?

Si Lyon peut nourrir de grandes ambitions cette saison, il faudra sans doute aussi compter sur le Paris Saint-Germain. Depuis 2018, les deux formations ont pris l'habitude de monopoliser les deux premières places du classement et le PSG aura à cœur de se reprendre après une saison 2021-2022 en demi-teinte. Tourmentées en interne par l'affaire Kheira Hamraoui et par le cas de l'ex-entraîneur Didier Ollé-Nicolle, les Parisiennes n'avaient jamais été en mesure de tenir tête à leurs rivales en D1.

L'arrivée de Gérard Prêcheur sur le banc parisien témoigne d'une volonté de faire table rase du passé. "Il y a quelque chose à reconstruire et cela rend le challenge encore un peu plus excitant, expliquait l'ancien coach de l'OL au micro de l'AFP, le 10 août 2022. Il y a cette notion de nouveau défi, cette idée de repartir à zéro en quelques sortes, c’est intéressant".

Mais le PSG avance dans l'inconnu au niveau de son attaque. Sa superstar Marie-Antoinette Katoto, qui a prolongé jusqu'en 2025 cet été, est forfait pour une grosse partie de la saison à cause de sa blessure au genou survenue durant l'Euro. Le club mise donc sur sa recrue néerlandaise Lieke Martens pour assurer le spectacle offensif.

Une course à l'Europe qui s'annonce serrée

Avec les deux premières places promises aux ogresses de l'OL et du PSG, la bataille pour la troisième marche du podium s'annonce, elle, plus serrée que jamais. L'autre club de la capitale, le Paris FC, fait office de légitime favori grâce à ses internationales tricolores Clara Matéo, Ouleymata Sarr et Gaëtane Thiney, joueuse la plus capée de l'histoire de la D1 (427 matchs). 

Sur le pont depuis la mi-août en raison des qualifications pour la Ligue des champions, les Parisiennes sont déjà d'attaque malgré leur élimination contre l'AS Roma au deuxième tour préliminaire. Un avantage non négligeable sur la concurrence.

Fleury, toujours mené par l'ancien Marseillais Fabrice Abriel, et Montpellier, qui pourra compter sur sa recrue phare Charlotte Bilbault au milieu, tenteront de faire mieux que leurs quatrième et cinquième places respectives en 2022. À moins que Reims, voire Bordeaux, amputé d'un bon nombre de ses cadres dont Eve Périsset, partie à Chelsea, ne parviennent à créer la surprise.

Les promus veulent éviter l'ascenseur

Derrière, les candidats à la relégation voudront éviter de sombrer dans les affres de la D2. De retour après une saison à l'échelon inférieur, Le Havre part sûrement de plus loin que les autres. Le club normand dont la section féminine n'existe que depuis 2014, n'avait pas fait mieux qu'une 12e et dernière place lors de sa seule saison dans l'élite en 2020-2021.

L'autre promu, Rodez, mais encore Soyaux, Dijon et Guingamp, pourraient également se battre pour ne pas terminer sur les deux sièges éjectables du championnat.

Toujours plus d'affluence dans les stades ?

Après les bonnes audiences de l'Euro 2022 en France ( un pic à sept millions de téléspectateurs lors de la demi-finale des Bleues contre l'Allemagne), qui sont toutefois restées loin du record enregistré à l'occasion du France-Brésil de la Coupe du monde 2019 (12 millions), la question de l'affluence sera encore primoridale.

L'an passé, le choc entre l'OL et le PSG avait attiré plus de 13 000 personnes au Groupama Stadium. Reste à savoir si la double confrontation entre cadors sera une nouvelle fois suivie (aller à Lyon pour la 11e journée, retour à Paris pour la 21e). Tandis que les Havraises évolueront toute la saison au Stade Océane (25 000 places). De bon augure alors que la qualité des enceintes accueillant les rencontres de la première division féminine a souvent été remise en cause.

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