Paris-Roubaix: Intouchable Kristoff ?
Qui peut empêcher Alexander Kristoff de faire le doublé Tour des Flandres – Paris-Roubaix ? La question est sur toutes les lèvres. Sa démonstration de force sur le Tour des Flandres laisse rêveur bon nombre de ses adversaires. Alors qu’il est sur la brèche depuis le Tour du Qatar (trois victoires d’étapes), le Norvégien parvient à conserver sa forme, on en veut pour preuve sa victoire au Grand Prix de l’Escaut en milieu de semaine.
Depuis 35 ans, ils ne sont que trois à avoir réussi le doublé Ronde-Roubaix la même année (Cancellara, Boonen et Van Petegem). Alexander Kristoff peut-il être de cette trempe ? Lui estime que ses qualités l’aident mieux sur les monts des Flandres que pour les secteurs pavés plats du nord de la France. Les observateurs pensent que sa puissance et sa grosse carcasse devraient être aussi, voire plus, à l’aise sur Paris-Roubaix. "Je n’ai vraiment joué la gagne ici" Fabian Cancellara et Tom Boonen absents, difficile pour Kristoff d’espérer échapper à la surveillance de ses adversaires. Ces adversaires, qui sont-ils ? Les mêmes que le weekend dernier en Belgique. Nicki Terpstra, tenant du titre, a semble-t-il pris l’ascendant dans la plutôt mal organisée Etixx-Quick Step. En étant le dernier à accompagner Kristoff sur le Ronde, Terpstra a prouvé qu’il était fort. En ne cherchant pas à l’attaquer, il a aussi montré se contenter d’une deuxième place. Un argument que Zdenek Stybar pourrait utiliser à son avantage. Le Tchèque est l’autre arme de Patrick Lefevere qui a devoir, tout comme son directeur sportif Wilfried Peeters, limiter la guerre des égos au sein de sa formation. "Evidemment il faudrait attaquer Kristoff avant d’arriver sur le Vélodrome. On sera deux avec Stybar à essayer." a prévenu Terpstra. Se tiendra-t-il à sa tactique ?
Si la concurrence ne se limitait qu’à Etixx-Quick Step, Alexander Kristoff pourrait sourire mais Paris-Roubaix n’a que rarement été aussi ouvert. John Degenkolb, deuxième l’an dernier, est plus qu’un outsider. Vainqueur de Milan-San Remo, l’Allemand connaît le chemin pour remporter un monument. Au contraire de Peter Sagan qui court encore après un succès majeur dans une carrière qui stagne.
La der de Wiggins
Et si Bradley Wiggins s’offrait une fin en forme de « happy end » ? Celui qui retournera à son premier amour, la piste, dès après la course rêve de lever les bras sur un Vélodrome extérieur pour une fois. L’an dernier il avait épaté en prenant une belle neuvième place. Au sein d’une équipe Sky forte de Wiggins donc mais aussi de Stannard et de Thomas, il se voit en Bernard Hinault qui en son temps avait remporté et le Tour de France et Paris-Roubaix.
Côté Français, difficile d’imaginer Arnaud Démare se mêler à la lutte pour la victoire finale. Encore en phase d’apprentissage, le Picard espère voir de près le vainqueur du jour. C’est qu’il ne sera plus très loin des hommes forts.
Vidéo : les deux favoris du 113e Paris-Roubaix
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