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Paris-Roubaix : Démare meilleure chance française ?

Tant qu'aucun Français ne remportera à nouveau Paris-Roubaix, l'ombre de Frédéric Guesdon, dernier vainqueur tricolore en 1997, continuera de planer au dessus des coureurs français. Arnaud Démare (FDJ) a-t-il les moyens de chasser ce spectre dimanche lors de la 113e édition ?
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Arnaud Démare (NICOLAS GOTZ / NICOLAS GOTZ)

Il tient la distance

On ne peut pas jouer pas dans la même catégorie que les Kristoff, Kittel, Degenkolb, Sagan ou Terpstra sans avoir les jambes pour des courses de plus de 250 kilomètres. C'est après le cap des 200 bornes que l'usure se fait ressentir. C'est là où les champions font la différence. Arnaud Démare a prouvé sur la Cyclassics 2012 qu'il savait trouver des ressources pour s'imposer au sprint. Depuis Paris-Nice, le coureur de la FDJ affiche une forme correcte. Avant ses pépins (voir plus bas), il faisait partie du peloton, bien calé dans la roue des favoris. Démare peut aussi compter sur l'appui de son équipe avec des capitaines de route très précieux (Delage, Ladagnous).

Il a l'expérience

Face aux vétérans Tom Boonen et Fabian Cancellara, 23 ans c'est encore jeune. Sur les classiques du printemps, l'expérience est souvent prépondérante. Le placement sur les pavés, la science de la course, la caisse, des qualités qui s'acquièrent avec le temps. Avec deux participations à l'Enfer du Nord dont une 12e place en 2014, Démare commence à mieux sentir les choses. Selon le manager de la FDJ, double vainqueur en 1985 et 1991, il est mûr pour y jouer les premiers rôles. "Paris-Roubaix est dans ses cordes, assure Madiot. Il ne lui a pas manqué grand chose en 2014 pour qu'il y obtienne une bonne place, principalement un peu de réussite."

Il a la po​isse

Arnaud Démare n'a plus à partager les classiques avec Nacer Bouhanni. Malchanceux à plusieurs reprises, c'est à se demander si son ancien coéquipier et rival (Cofidis) ne s'amuse pas à planter des aiguilles dans une poupée en tissu. Sur Milan-Sanremo, une chute dans la Cipressa l'a privé d'un sprint Via Roma. "295 kilomètres  pour... rien !", avait-il déclaré après l'arrivée. Deux semaines plus tard sur le Tour des Flandres, autre coup pour rien à cause d'un saut de chaîne après le Koppenberg. "C'est vraiment la poisse ! J'avais de bonnes jambes, ma place était dans le premier groupe, a-t-il indiqué. J'ai eu un saut de chaîne à 40 kilomètres de l'arrivée, j'ai essayé de la remettre mais ce n'était pas possible." Fataliste, Marc Madiot ne voyait " trois feuilles" sur trèfle du maillot de son coureur. Il espère désormais que la chance va tourner.

Demare prépare Paris-Roubaix

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